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Chargement... La servante écarlate (1985)par Margaret Atwood
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She goes to the sink, runs her hands briefly under the tap, dries them on the dishtowel. The dishtowel is white with blue stripes. Dishtowels are the same as they always were. Sometimes these flashes of normality come at me from the side, like ambushes>. The ordinary, the usual, a reminder, like a kick. I see the dishtowel, out of context, and I catch my breath. For some, in some ways, things haven’t changed that much. (p. 54, Chapter 8, Part 4, “Waiting room”). What’s dangerous in the hands of the multitudes, he said, with what may or may not have been irony, is safe enough for those whose motives are … Beyond reproach, I said. He nodded gravely. Impossible to tell whether or not he meant it. (p. 162, Chapter 25, Part 10, “Soul scrolls”). Il en faut, parfois, des tours et des détours… J’avais entendu parler de ce livre à plusieurs reprises (même si je découvre qu’il date de 1985, je ne le pensais si « vieux » tout de même), mais le sujet était un peu trop glauque. Puis vient l’adaptation Netflix (je ne suis pas abonnée, mais le livre a refleuri sur les tables de toutes les librairies), mais non, la couverture était moche, et ce n’est pas une adaptation en série qui allait guider mes choix littéraires. Puis, on dirait que j’ai vécu dans une caverne ces dernières semaines, mais je le vois à nouveau bien en évidence sur les étagères de la librairie il y a une quinzaine de jours, cette fois avec une belle couverture. Mais je venais de le réserver à la bibliothèque, que faire ?… Hum, je ne suis pas très fière de moi, mais, ne voulant pas attendre alors que je partais bientôt pour quelques jours de vacances, je me suis dit que je devrais le lire en anglais ! Quelle bonne idée, il fallait donc que je l’achète ! Et pour me donner raison, la librairie en avait bien un stock en anglais, et avec une couverture pas mal du tout aussi. Donc me voilà partie, avec mon livre en anglais sous le bras. Et je n’ai pas été longue à le commencer, et même à le finir. Mais maintenant, comment écrire cette note de lecture ? Il y a tant de choses qui ont déjà été dites et écrites, tant d’analyses et de réflexions. Et puis j’ai aimé, comme la plupart des lecteurs, alors quelle pierre apporter à un édifice de louanges déjà si bien construit ? J’ai toujours été intriguée par l’histoire de Rebecca et sa servante, dans la Genèse, trouvant malsain cette façon de faire. Ce n’est pas de l’adoption, c’est prétendre qu’un enfant est né de soi quand il ne l’est pas. Margaret Atwood, qui pousse la logique de cet épisode à son paroxysme, érige l’infertilité en norme et la fertilité en exception. Cela couplé à un régime qui a évolué vers une sorte de dictature religieuse, et l’on se retrouve dans une société de caste, où le rôle des femmes est redéfini autour de ses attributs archaïques usuels : la reproduction, le foyer et la cuisine. Et l’on a : le rouge, le vert et le bleu, ou le rayé pour les plus pauvres… Et ce qui est dérangeant (je dis « ce qui … », comme s’il n’y avait qu’une chose de dérangeante…), c’est qu’à plusieurs reprises, Margaret Atwood présente cela comme une sorte de suite logique des luttes féministes, au moins de certaines luttes, de certaines féministes. Et c’est là que cela fait froid dans le dos. La femme garante de la cohésion du foyer, la trilogie de la nourriture, du ménage et de l’enfantement, c’est effectivement une image qui parle à certaines femmes, c’est effectivement ce qu’elles veulent. Que l’on s’entende bien, qu’elles le veuillent pour elle-même, cela ne me pose aucun problème, je peux même concevoir que ce soit un idéal de vie, une façon tout à fait satisfaisante de rendre sa vie utile, ou digne d’être vécue. Cela me pose problème lorsque cette vision commence à s’imposer à toute et à définir la féminité. Et c’est ce que l’on a ici, une définition extrêmement stricte et précise de ce qu’est être une femme, imposée par des hommes, ou des femmes, on ne le saura pas. Car Margaret Atwood ne s’intéresse que très peu à comment on en est arrivé là, en si peu de temps même. Ce n’est pas le processus qui l’intéresse, c’est l’état auquel il aboutit et, surtout, comment on peut vivre dans ce nouveau monde, ce nouvel équilibre. Et c’est là qu’il faut que je commence à parler du personnage principal, la narratrice, qui s’est vue attribuée la fameuse robe rouge, celle de la fonction reproductrice. Et l’on voit ce que les autres femmes pensent d’elle, ce que les hommes pensent d’elle, mais aussi ce qu’elle pense d’elle-même. Quelques éléments sur le lavage de cerveau qu’elle a subi, et qui n’a manifestement pas fonctionné, juste de quoi nous mettre dans le bain, d’installer l’atmosphère pesante. Et nous partageons quelques jours de la vie de notre narratrice, Offred. Des jours vides. Tout est vide : la chambre, le jour, la nuit, les relations avec autrui. Il y a bien sûr quelques événements pour remonter le moral, une naissance par exemple (à condition que l’enfant survive, qu’il soit bien conformé, ça ce n’est pas garanti…), ou bien une rédemption (rien de tel qu’une petite exécution publique pour affermir sa foi, n’est-ce pas ?...). Ces événements donnent de la substance au livre, permettent d’explorer une société complètement vérouillée, où tout est cérémonial et policé à l’extrême. Mais la vraie substance du livre est dans le rien, dans le vide. Le rien de cette chambre où tout est enlevé pour éviter toute tentation, et on comprend très vite de quelle tentation il peut être question. Le rien d’une vision sur le monde qui ne se fait qu’à travers les ailettes blanches d’une coiffe faite pour protéger et qui enferme. Le rien de conversations qui n’existent pas, ou tellement hâchées qu’elles n’ont plus que la signification qu’on veut bien leur donner. Un monde tellement vide que la moindre intonation de voix, le moindre regard, le moindre mot peut donner lieu à des heures d’exégèse. Parce qu’il faut bien les remplir ces heures vides, et ce n’est qu’en exploitant chaque plus rien que cela devient supportable. Chaque petite fissure dans le mur peut remplir la contemplation d’une après-midi ; un mot sur un coussin est une lecture pour des heures entières ; une phrase dite au détour d’une conversation qui n’en est pas une peut vouloir dire dissidence débutante, ou peut-être obéissance aveugle, ou bien tout simplement que l’on invente tout à force de tourner et retourner les choses dans sa tête. C’est un livre de plusieurs centaines de pages dans lequel il ne se passe pas grand-chose, presque rien en fait. Et pourtant, je n’ai pas pu m’en détacher. Cette femme, Offred, avec son mélange de courage et de résignation, sa façon de toujours réussir à garder la tête hors de l’eau et de courber le dos pour éviter de se faire remarquer, avec ses souvenirs et ses espoirs qu’elle sait vains. Cette femme a beaucoup à nous apprendre sur ce que peut être le fait de vivre dans un monde rigide, où rien n’est un choix, jamais vraiment. Il y a de toutes les religions ici. Du chrétien bien sûr, mais on ne peut s’empêcher de penser à l’islam, au bouddhisme même avec les « soul scrolls ». J’ai beaucoup lu ces derniers temps que lire La Servante écarlate maintenant était bien différent par rapport à le lire au moment de sa sortie. C’était alors une dystopie qui faisait froid dans le dos, alors que ce serait maintenant la description d’un futur pas si hypothétique que cela. Je ne sais trop quoi en penser. Je sais bien que le féminisme n’est plus ce qu’il était, que certains droits, notamment les droits des femmes, semblent parfois bien chancelants. Je sais aussi que les religions semblent reprendre du poil de la bête, regagnant une légitimité auto-proclamée à se mêler de la vie publique. Alors je ne sais pas en quoi ce livre est aujourd’hui plus proche de la réalité qu’il l’était il y a trente ans, mais c’est un livre qui parle, en tout cas qui m’a parlé. Il m’a parlé parce que je me suis sentie proche de cette femme, Offred, qui coupe les cheveux en quatre parce qu’elle ne peut rien faire d’autre, qui oscille entre sens de la conservation et envie de rébellion, même si ce n’est qu’une rébellion toute interne. Il m’a parlé parce que oui, il fait réfléchir sur nos choix politiques en tant que société, et comment nos comportements individuels ou notre absence de comportement peut amener à une situation dans laquelle si peu de personnes se reconnaissent finalement. Et pour finir l’histoire, juste après l’avoir lu en anglais, je suis retournée dans une librairie, pour acheter le livre en français. Je voulais voir à quoi ressemblait la traduction, ou du moins c’est l’excuse que je me suis donnée pour ce nouvel achat de livre. Et j’ai vu qu’Offred était devenue Defred, et les « soul scrolls » des parchemins de l’âme. C’est toujours amusant de voir comment des nouveaux mots et des concepts nouveaux sont traduits en français. Bien sûr, j’avais d’autres images dans la tête, mais j’ai bien aimé les traductions proposées par Sylviane Rué, malgré la façon dont le titre a été drastiquement changé. Je me retrouve donc maintenant avec deux exemplaires de ce livre, et je viens aussi de comprendre pourquoi ce livre fait à nouveau la une des librairies : la suite est parue. J’avais bien dit que j’avais dû vivre dans une caverne ces dernières semaines… J’attendrais un peu que la poussière retombe avant de lire cette suite, je passerai ainsi du rouge au vert, mais cela attendra un peu, que je puisse continuer à penser un peu à Offred, et à ce qu’elle fut, ce qu’elle est, ce qu’elle pourra être, et ce qu’elle nous dit sur ce que nous sommes et ce que nous pourrions être. Homme, femme, et société. Defred nous décrit sa vie de servante dans la République de Gilead, qui était autrefois les États-Unis. Cette République a supprimé les droits aux femmes et les divise en classes, selon si elles sont aptes à procréer ou non. Les femmes fertiles deviennent la propriété des hommes et leur machine à procréation. Defred est l’une de ces femmes et elle nous emmène avec elle dans un voyage brutal et menaçant, où la liberté n’existe pas. On ressent ses tristesses, ses joies succinctes et on vit des expériences terribles à travers elle. Un livre coup de poing mélangeant science-fiction et dystopie. Fait partie de ces dystopies dont on pressent qu'elles pourraient se réaliser Dans la catégorie des utopies totalitaires, la servante écarlate de margaret Atwood tient bien son rang. Le livre est une construction possible du futur dans une république imaginaire tenue par des fondamentalistes religieux dans le nord-est États-Unis. L’auteur prend en exemple le fondamentaliste chrétien mais c’est une facilité de langage liée à du “politiquement correct”. L’auteur a sans doute été en contact avec des représentants de la “bible belt” fondamentaliste protestante mais si on parle de théocratie mêlée à des régimes politiques autoritaires avec un contrôle étroit des femmes enveloppées dans des voiles, je doute que ce soit de ce côté qu’il faille regarder. Disons que l’hypothèse de Mme Atwood a valeur d’exemple et que ses idées s’appliquent à tout régime qui met en œuvre des idées voulant avoir réponse à tout, à proprement parler un totalitarisme. Dans la république de Giléad, fondée après une série de guerres et de pollution ayant réduit drastiquement le nombre des habitants et la fertilité des survivants, les femmes en âge de procréer sont devenues des vases sacrées intouchables et surtout, n’ayant plus aucune marge de manœuvre pour gérer leur vie. Elles vont de “commandants” en “commandants” avec la seule mission d’être fécondées. Defred, qui raconte son récit à la première personne, est une de ces femmes que l’on nomme “servante écarlate”. Ce récit, pour la fiction de l’histoire, est présenté en fin de volume comme un récit venant du passé dont on ne sait s’il peut être qualifié d’authentique ou non, ce qui donne au récit de Mme Atwood un côté sombre le rapprochant de la lumière noire d’ouvrages antérieurs tout aussi sombre comme “1984” et “Le meilleur des mondes”. Le style de Margaret Atwood est assez impersonnel et peu fluide à mes yeux. Comme je ne connais pas d’autres ouvrages de cet auteur, il ne m’est pas possible de dire si cette impression est un effet de style attaché au récit mit entre les mains de Defred ou un trait profond de l’auteur que l’on retrouve par ailleurs. Est contenu dansWilderness Tips / Lady Oracle / Bluebeard's Egg and Other Stories / The Handmaid's Tale par Margaret Atwood Fait l'objet d'une adaptation dansEst en version abrégée dansFait l'objet d'une version longue dansA inspiréPossède un guide de référence avecContient une étude deContient un commentaire de texte deContient un guide de lecture pour étudiantPrix et récompensesDistinctionsListes notablesSchecks Bücher (68) Waterstones Books of the Century (No 58 – 1997)
" Les meilleurs récits dystopiques sont universels et intemporels. [...] La Servante écarlate éclaire d'une lumière terrifiante l'Amérique contemporaine. " Télérama. Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Paru en 1985, La Servante écarlate est aujourd'hui un classique de la littérature anglo-saxonne et un étendard de la lutte pour les droits des femmes. Si la série adaptée de ce chef-d'œuvre a donné un visage à Defred, celui d'Elisabeth Moss, cette nouvelle traduction révèle toute sa modernité ainsi que la finesse et l'intelligence de Margaret Atwood. La Servante est un roman polysémique, empli de références littéraires et bibliques, drôle même... et c'est à nous, lecteurs, de découvrir ses multiples facettes. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Couvertures populaires
![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813.54Literature English (North America) American fiction 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
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L'écriture de Margaret Atwood est difficile à décrire: sobre, un peu froide, se limitant à l'essentiel. Cela m'a un peu déroutanté au départ. Toutefois, on s'habitue rapidement à son style et on plonge dans l'histoire, sans toutefois «ressentir» autant l'émotion que durant la série, à mon point de vue.
La série télé va beaucoup plus loin que le roman dans le déroulement de l'action. Le roman se termine abruptement, sans ce qu'on sache vraiment ce qu'il advient de Defred, ce qui peut s'avérer un peu frustrant. (