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Chargement... Lolita (1955)par Vladimir Nabokov
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> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Nabokov-Lolita/1716 > "Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta. Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita." —Pauline Hamon (Culturebox) > Par Linternaute (Linternaute) : 50 livres à avoir lus absolument 11 mars 2010 - Le roman des tabous L'histoire : Humbert Humbert s'installe chez Charlotte Haze. Il se rapproche de la fille de sa logeuse, Dolorès, dit "Lolita". Jusqu'à la folie. Pourquoi faut-il l'avoir lu ? Roman "sulfureux" par excellence, il est aussi extraordinairement bien écrit et d'une dramaturgie exemplaire. "Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le lob du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta. Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante six et son unique chaussette. Elle était Lo en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita".
Haven’t we been conditioned to feel that Lolita is sui generis, a black sheep, a bit of tasteful, indeed ‘beautiful’ erotica, and that Nabokov himself, with this particular novel, somehow got ‘carried away’? Great writers, however, never get carried away. Even pretty average writers never get carried away. People who write one novel and then go back to journalism or accountancy (‘Louder, bitch!’) – they get carried away. Lolita is more austere than rapturous, as all writing is; and I have come to see it, with increasing awe, as exactly the kind of novel that its predecessors are pointing towards... At one point, comparing himself to Joyce, Nabokov said: ‘my English is patball to [his] champion game’. At another, he tabulated the rambling rumbles of Don Quixote as a tennis match (the Don taking it in four hard sets). And we all remember Lolita on the court, her form ‘excellent to superb’, according to her schoolmistress, but her grace ‘so sterile’, according to Humbert, ‘that she could not even win from panting me and my old fashioned lifting drive’. Now, although of course Joyce and Nabokov never met in competition, it seems to me that Nabokov was the more ‘complete’ player. Joyce appeared to be cruising about on all surfaces at once, and maddeningly indulged his trick shots on high-pressure points – his drop smash, his sidespun half-volley lob. Nabokov just went out there and did the business, all litheness, power and touch. Losing early in the French (say), Joyce would be off playing exhibitions in Casablanca with various arthritic legends, and working on his inside-out between-the-legs forehand dink; whereas Nabokov and his entourage would quit the rusty dust of Roland Garros for somewhere like Hull or Nailsea, to prepare for Wimbledon on our spurned and sodden grass. Massive, unflagging, moral, exqusitely shaped, enormously vital, enormously funny - Lolita iscertain of a permanent place on the very highest shelf of the world's didactic literature. Above all Lolita seems to me an assertion of the power of the comic spirit to wrest delight and truth from the most outlandish materials. It is one of the funniest serious novels I have ever read. A masterpiece of narrative, an incredibly penetrating psychoanalytical study and brilliantly descriptive. It has been called the most depressing and most entertaining book ever written. Vladimir Nabokov is obviously influenced by James Joyce and T.S. Eliot - he can write a pastiche of T.S. Eliot as easily as scratching his back. . . . The novel is also a nightmare of cunning and persecution mania and strikes the strangest three-fold chord of passion, desperate humour and dramatic irony. Appartient à la série éditorialeEst contenu dansContientFait l'objet d'une adaptation dansLolita par Adrian Lyne Contient une étude deContient un commentaire de texte deContient un guide de lecture pour étudiantPrix et récompensesDistinctionsListes notables
Extases et calvaire d'un quadragénaire sensible aux charmes prépubères. Un roman audacieux qui obtint un succès de scandale quelques années (en 1958) après sa parution (en 1955) et rendit célèbre son auteur, distingué polyglotte, romancier et entomologiste. Introduction, p. 9-17. En appendice, un article de Nabokov écrit en novembre 1956 pour «The Anchor Review», p. 459-468. [SDM] Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813.54Literature English (North America) American fiction 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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On peut imaginer le parfum de scandale et la stupéfaction qu’a pu susciter un pareil roman, lors de sa publication en 1955. Choc moral mais aussi esthétique. Nabokov, qui n’écrit pas le livre dans sa langue maternelle mais qui maîtrise l’anglais mieux que personne, se permet toutes les audaces, en jouant incessamment avec les mots et avec leur sonorité. Il se repaît d'une langue riche, sensuelle, chatoyante, inventive, métaphorique. De nombreux qualificatifs viennent à l’esprit pour décrire ce livre, et sont volontiers contradictoires entre eux : grave et léger, tendre et cynique (« Did I even mention that her bare arm bore the 8 of vaccination ? That I loved her hopelessly ? That she was only fourteen ? »), drôle et pathétique, pervers et pudique, sombre et lumineux… A-t-on déjà décrit de manière aussi précise et magistrale la puissance du sentiment amoureux et du désir ? C’est bien là toute la force et la beauté vénéneuse du projet de Nabokov : donner à lire un grand roman d’amour autour d’une histoire abjecte. Ce qui permet finalement d’aller aussi loin dans la narration de l’amour et du désir, c’est la folie du personnage qui les nourrit. Car l’amour fou est véritablement fou… et c’est uniquement à travers les mots d’un vrai fou qu’on peut le restituer dans toutes ses composantes. Ceux d’un amour vorace, dévorant et volontiers cannibale :
« My only grudge against nature was that I could not turn my Lolita inside out and apply voracious lips to her young matric, her unknown heart, her nacreous liver, the sea-grapes of her lungs, her comely twin kidneys”.
Les descriptions des frasques sexuelles du maudit personnage ne sont jamais crues, Nabokov préférant le recours à la métaphore, en tirant volontiers sur la ficelle du ridicule :
“I gave her to hold in her awkward fist the scepter of my passion”.
“I had stolen the honey of a spasm without impairing the morals of a minor. Absolutely no harm done. The conjurer had poured milk, molasses, foaming champagne into a young lady’s new white purse; and lo, the purse was intact”.
Lolita est un livre sur la captivité : en gardant la nymphette captive, Humbert Humbert est lui-même captif de son amour fou. Prison de l’amour, donc. Humbert Humbert est un personnage qui est lui-même possédé par son obsession de posséder Lolita. En grand amateur de papillons que l’on épingle et que l’on coffre sous verre, Nabokov crée un personnage qui capture la beauté et l’emprisonne en espérant la fixer pour l’éternité, même si ce dernier est bien conscient que le magnifique papillon va inexorablement à nouveau se métamorphoser, et pour le pire : “I knew I had fallen in love with Lolita forever; but I also knew she would not be forever Lolita. She would be thirteen on January 1. In two years of so she would cease being a nymphet and would turn into “a young girl”, and then into a “college girl” – that horror of horrors”.
J’avais oublié à quel point le livre est drôle, ironique et cynique :
“At first, I planned to take a degree in psychiatry as many manqué talents do; but I was even more manqué than that; a peculiar exhaustion, I am so oppressed, doctor, set in; and I switched to English literature, where so many frustrated poets end as pipe-smoking teachers in tweeds”.
Parlant de Charlotte, la mère de Lolita : « but otherwise her autobiography was as devoid of interests as her autopsy would have been”.
Lolita se lit aussi comme un road trip à travers les Etats-Unis des années 50, de motel en motel, de consommations vaines en divertissements bon marché. Nabokov avait confié que se voir accusé par certains lecteurs d’avoir écrit un livre anti-américain l’avait peiné encore plus que la charge d’immoralité, et on peut le comprendre tant il donne à voir une Amérique grandeur nature. Mais on devine aisément que les accusateurs en question auraient préféré une vision plus idyllique du pays, en compagnie d’un personnage plus fréquentable que ce sombre pervers.
Vanessa Springora, victime d’un Humbert Humbert qui lui a volé son adolescence et une grande partie de sa vie d’adulte, auteure de « Le consentement », aime le livre de Nabokov car elle le trouve sans ambiguïté. Elle a raison puisqu’il est tout à fait clair que H.H. est un cinglé, pédophile, violeur et kidnappeur d’enfant. Et même si le lecteur s’interroge forcément sur l’origine trouble d’une pareille débauche de détails sur le corps et l’attitude d’une fillette tout juste pubère, l'auteur n'en reste pas au seuil du verbe. J’aime la distance avec laquelle Nabokov justifie les allusions aux pulsions de son personnage, qui renvoie directement au manque d’honnêteté du lecteur :
“That my novel contain various allusions to the physiological urges of a pervert is quite true. But after all we are not children, not illiterate juvenile delinquents, not English public school boys who after a night of homosexual romps have to endure the paradox of reading the Ancients in expurgated versions”.
Un très grand livre, totalement unique dans l’histoire de la littérature, par son histoire, son style et sa langue. ( )