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Chargement... Madame Bovary (1856)par Gustave Flaubert
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J’ai quarante ans depuis peu, deux adorables monstres pour enfants, un mari avec qui je vais bientôt avoir passé plus de la moitié de ma vie, je vis dans une ville de province, je pourrais considérer que je fais partie de la petite bourgeoisie, revenus décents sans permettre beaucoup de folies. Et puis aussi, je lis trop de romans. Alors c’est peut-être présomptueux, mais je reprends à mon compte la phrase de Flaubert et je me dis que oui, Madame Bovary, c’est aussi moi. On ne nous dit pas ce qu’est la vie, et moi je l’ai découverte dans les livres. Les romans qui se finissent toujours bien, avec leurs obstacles formidables qui révèlent le courage des vrais héros. Les récits de voyage qui emportent dans des tourbillons d’exotisme par lesquels il parait si simple de se laisser entrainer. On ne nous dit pas ce qu’est la vie. Sa platitude, sa monotonie, ses déceptions, ses temps morts… On ne nous dit pas, et je ne peux que comprendre cette Madame Bovary qui a cru que la vie c’était autre chose et qui doit tout à coup se confronter à cette réalité bien moins glorieuse du quotidien. On ne nous dit pas, et l’on tombe de haut. Madame Bovary est tombée de haut, et moi avec elle, je crois bien. Je pensais que ma vie serait bien différente, telle un roman jamais encore écrit, qu’elle foisonnerait de mille et une aventures, de découvertes toujours renouvelées, que si jamais j’en trouvais le temps, chaque jour pourrait être matière à un nouveau roman, un nouveau récit d’aventure. Et aujourd’hui, au mitant de ma vie, je regarde autour de moi et je me dis que j’ai la même petite vie classique que la plupart des gens avec qui je prends le bus le matin pour aller au travail, puis le soir pour en revenir. Oui, je sais, chacun a ses petites joies ou ses petits drames bien à lui, mais justement, tout le monde les a, et à partir du moment où il faut adjoindre l’adjectif « petit » aux joies et aux drames, ce n’est plus ni Roméo et Juliette ni Les Trois Mousquetaires. Madame Bovary est tombée de haut, et moi aussi. Mais si elle a continué sa chute, je crois que pour ma part je me suis relevée. J’ai appris à la force du poignet ce qu’était la vie pour des gens sans envergure comme moi. J’ai appris où sont les plaisirs (les petits plaisirs, oui, encore l’adjectif « petit ») qui rendent cette vie supportable, puis même agréable, voire peut-être unique et irremplaçable. Mais cela, ce n’est pas dans les livres que je l’ai appris. Je sais bien qu’il y a de plus en plus de livres qui ne sont plus de grandes épopées et qui veulent raconter le quotidien et l’ordinaire, mais je ne suis pas sûre que ce soit d’eux que je tire ma sérénité quand je regarde d’où je viens et où je vais. C’est d’une réflexion de tous les jours, d’un travail sur moi-même, dont je ne suis pas spécialement fière, certains pourraient y voir du renoncement, voire de la résignation. Madame Bovary, pour différentes raisons que Flaubert distille dans son livre sans nous les livrer tout à fait explicitement, n’a pas fait ce cheminement. Elle ne renonce pas et préfère la fuite en avant, dans l’espoir sans cesse entretenu de trouver cette vie palpitante qu’elle estime mériter. Jamais elle ne l’aura, sauf dans sa fin tragique qui fait d’elle l’héroïne de roman qu’elle a toujours voulue être. Madame Bovary de la première partie du livre, c’est moi. Madame Bovary de la suite, ce n’est plus moi, mais que je la comprends. Je n’ai pas choisi son chemin, je préfère le mien, mais j’aurais aussi pu, d’une façon plus conforme à notre époque, transgresser l’un après l’autre tous les poncifs de la société pour tenter de trouver enfin ce piment de la vie que je croyais dû à tous. Me voilà à beaucoup étaler de ma vie, mieux vaut que j’arrête là cet épanchement. Mais je pense que la première partie de ma note de lecture laisse transparaître à quel point j’ai aimé ce roman. Je goûte assez peu Flaubert, au style très formel et avec un air de supériorité difficile à avaler. Pourtant, ici, je me suis laissée emportée. J’ai eu la sensation que Madame Bovary c’était moi. Bien sûr, c’est une autre époque, un autre contexte, mais je me suis sentie, à plus d’un siècle de distance, proche d’elle comme je le suis rarement d’un personnage. Madame Bovary est un livre qui parle probablement à beaucoup de lecteurs trop avides qui ont cru que la vie serait comme dans les romans, puis qui un jour sont tombés de haut. Qu’ils se soient relevés ou pas, Madame Bovary leur semblera une figure familière qui pourra les accompagner longtemps. Il parait que l’on étudie parfois Madame Bovary au lycée. Je crois que je n’aurais pas compris cette lecture à cette époque. Je suis heureuse d’avoir découvert ce texte si tard, alors que je rentre dans ma cinquième décennie, car ce n’est que maintenant, je crois, que ce texte peut véritablement faire écho en moi. Je peux le comprendre parce que j’ai l’expérience nécessaire pour le comprendre au plus près de ce que je suis. Je recommande donc cette lecture les yeux fermés, oui c’est un grand texte et une des pièces maîtresses de notre patrimoine littéraire, mais je recommande aussi de ne pas se précipiter sur cette lecture. Il faut savoir prendre son temps, attendre un peu de savoir ce que nous réserve la vie et ce que nous ferons de cette vie pour pouvoir comprendre les tourments de cette pauvre Emma qui pourrait paraître tellement ridicule à ceux qui n’auront pas fait l’expérience de sa déception. Madame Bovary s’enferme dans son illusion jusqu’à s’y perdre, à chacun de décider de prolonger l’illusion ou d’affronter sa désillusion. Madame Bovary a été moi, elle ne l’est plus. Finesse d'écriture : l'auteur disparaît derrière son héroïne, et pourtant, quelle puissance il lui transmet ! Du grand art. Un classique incontournable. Sur le thème de l'adultère. Reste très moral et politiquement correct. Le style daté de Flaubert a peut-être vieilli. Croulant sous les détails et les descriptions, le récit, pilier de la littérature, s'égare et perd de son influx. Demeurent les personnages : Emma bien sûr, archétype même de toutes les "desperate housewives" qui suivirent. Figure insatiable désirant vivre ses rêves, personnage que l'on aime abhorrer et que l'on abhorre aimer. Mais Charles aussi, plus présent et profond qu'il n'y paraît. Derrière son côté "flamby", se dissimule un être trop débonnaire et un cœur en souffrance. Et si le roman s'était appelé "Monsieur Bovary" ?
Madame Bovary is many things - a perfect piece of fictional machinery, the pinnacle of realism, the slaughterer of romanticism, a complete study of failure - but it is also the first great shopping-and-fucking novel. Appartient à la série éditorialeAirmont Classics (CL89) — 51 plus La biblioteca di Repubblica (Ottocento) BUR: L [Rizzoli] (149) Delfinserien (192) detebe (20721) Doubleday Dolphin (C19) Everyman's Library (808) Florin Books (29) insel taschenbuch (0167) Modern Library (28) Penguin Classics (L015) Penguin Clothbound Classics (2008) Perpetua reeks (23) Pocket Books (240) The Pocket Library (PL-69) RBL (20075) Signet Classics (CE 2387) A tot vent (247) The Travellers' Library (144) Est contenu dansContientFait l'objet d'une ré-écriture dansFait l'objet d'une adaptation dansEst en version abrégée dansA inspiréContient une étude deContient un supplémentContient un commentaire de texte deContient un guide de lecture pour étudiant
Madame Bovary: Moeurs de province, couramment abrégé en Madame Bovary, est un roman de Gustave Flaubert paru en 1857 chez Michel Lévy frères, après une pré-parution en 1856 dans le journal La Revue de Paris. Il s'agit d'une oeuvre majeure de la littérature française et mondiale. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Couvertures populaires
![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.8Literature French French fiction Later 19th century 1848–1900Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
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> La culture générale : https://www.laculturegenerale.com/classiques-litterature-francaise/
> MADAME BOVARY, par Gustave Flauber (Le Livre de Poche, 2019, Poche, 672 pages)t. — C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle. Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une ?uvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise.
—Pauline Hamon (Culturebox)
> MADAME BOVARY, par Gustave Flauber (Le Livre de Poche, 2019, Poche, 672 pages)t. — Flaubert avait beau affirmer qu'il désirait faire du style le coeur d'un "livre sur rien", son premier roman n'en est pas moins un récit, un roman de la "fatalité", comme le souligne innocemment Charles Bovary, sans même savoir qu'il s'agit d'une fatalité d'ordre narratologique qui imbrique imperceptiblement les éléments du texte pour rendre l'issue inévitable. Tableau des Moeurs de province, Madame Bovary dépeint avec tant d'efficacité la dynamique de la frustration que le mélange d'ennui profond, d'apathie et d'exaltation romanesque qui caractérise son héroïne a donné naissance au terme de bovarysme. De Tostes à Yonville-l'Abbaye, Emma Bovary traîne sa morne existence jalonnée d'adultères. Certes, ses échappées à bord de l'Hirondelle, l'express qui relie Yonville à Rouen, pimentent sa vie. Mais elle est conduite par Hivert, vouée au retour ironique et incontournable. Quelles que soient les tentatives d'évasion, le bovarysme triomphe. Dans le portrait de cette petite bourgeoise normande, Flaubert a poussé l'écriture objective, neutralité indispensable afin de se fondre dans les personnages, au point de rendre si vivantes les aspirations d'Emma que le roman lui valut un procès.
—Sana Tang-Léopold Wauters
> MADAME BOVARY, par Gustave Flauber (Le Livre de Poche, 2019, Poche, 672 pages)t. — Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une œuvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise.
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