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Roman anglais du 18ème siècle, sommet de la littérature anglaise et pourtant fort peu connu en France, peut-être parce qu'il concurrence notre Rabelais national.
Je dis roman mais c'est un bien pauvre terme pour décrire cette œuvre de Laurence Sterne(1713-1768), pasteur irlandais, dont c'est le chef-d’œuvre, écrit entre 1759 et 1767, dans la lignée de Rabelais ou de Cervantès, qu'il cite régulièrement dans ses pages. La traduction de Guy Jouvet, après celle de Charles Mauron en 1947, se veut fidèle à l'esprit d'origine du livre et reprend en particulier toute la typographie très surprenante, avec de nombreux tirets dans le texte, des étoiles, des pages blanches, des dessins (la structure du récit ou les moulinets de cane d'oncle Tobie), des onomatopées.
L'histoire est celle de Tristram Shandy et de sa famille. Mais le récit commence avant même la naissance du personnage principal (qui n'arrivera qu'après 1/3 du livre), dès sa conception. On y découvre la vie du manoir familial avec son père, sa mère, son oncle Tobbie, le pasteur Yorrick, le Dr Bran, les voisins, la servante Suzanne ou le valet Obadiah, le caporal l'Astiqué et tant d'autres. On y apprend pourquoi Tristram porte ce drôle de nom, pourquoi son nez est déformé et pourquoi c'est un si grand malheur,..
Laurence Sterne prend toutes les libertés qu'il souhaite avec le récit et sa forme: il retourne régulièrement en arrière retardant ainsi la progression de l'histoire; il insert des digressions ou des réflexions dans des argumentations, ou l'inverse, au risque parfois de perdre totalement le fil de l'histoire; il interpelle le lecteur ("Votre honneur") ou la lectrice("Madame"); il affirme sa position d'auteur qui décide de quoi il veut parler et comment ("Ouf! tous mes héros, à l'heure qu'il est, se débrouillent donc seuls [...] aussi m'en vais-je profiter de ce répit pour écrire ma préface" ); il laisse des chapitres vides qu'il complète plus tard; il place la préface au chapitre XX du volume III .
Les "opinions" de Tristram, qui sont le plus souvent mises dans la bouche de son père, abordent de nombreux thèmes : religion, histoire, géographie, philosophie, sexe, sociologie, guerre, avec les propres termes de l'auteur mais aussi en détournant et parodiant des textes d'auteurs contemporains, le tout avec beaucoup d'humour et d'ironie. On y trouve ainsi de nombreux passages inspirés de Locke, Epitécte, Bacon, Burton, Kant. Les commentaires du traducteur éclaire le lecteur sur toutes ces subtilités. Sterne parle aussi régulièrement des "califourchons" (dada dans le langage sternien ou "hobby-horse" en VO) de ses héros, et en particulier de la passion de son oncle Tobbie pour la reconstitution, dans son jardin, de sièges militaires fameux, qui lui rappellent en outre sa propre carrière stoppée par un éclat de pierre à l'aine, et sujet de nombreux passages humoristiques.
Ces presque 1000 pages de littérature loufoque et débridée ne sont pas forcément faciles d'accès mais justifie largement l'effort à faire pour accéder à l'univers Shandéen.
De nombreux écrivains se sont inspirés des audaces littéraires et narratives de Sterne, parmi lesquels, Voltaire, Diderot , Hoffman, Balzac,James Joyce. ( )
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ταρασσει τους ἀνθρωπους οὐ τα πραγματα ἀλλα τα περι των πραγματων δογματα.
What stresses mankind is not things, but opinions about things --- Epictetus
Dédicace
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To the Right Honourable Mr. Pitt.
Sir,
Never poor Wight of a Dedicator had less hopes from his Dedication, than I have from this of mine; for it is written in a bye corner of the kingdom, and in a retir'd thatch'd house, where I live in a constant endeavour to fence against the infirmities of ill health, and other evils of life, by mirth; being firmly persuaded that every time a man smiles,—but much more so, when he laughs, it adds something to this Fragment of Life.
I humbly beg, Sir, that you will honour this book, by taking it—(not under your Protection,—it must protect itself, but)—into the country with you; where, if I am ever told, it has made you smile; or can conceive it has beguiled you of one moment's pain—I shall think myself as happy as a minister of state;—perhaps much happier than any one (one only excepted) that I have read or heard of.
I am, Great Sir, (and, what is more to your Honour) I am, Good Sir, Your Well-wisher, and most humble Fellow-subject,
The Author.
Premiers mots
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"I wish either my father or my mother, or indeed both of them, as they were in duty both equally bound to it, had minded what they were about when they begot me; had they duly considered how much depended upon what they were then doing; - that not only the production of a rational Being was concerned in it, but that possibly the happy formation and temperature of his body, perhaps his genius and the very cast of his mind; - and, for aught they knew to the contrary, even the fortunes of his whole house might take their turn from the humours and dispositions which were then uppermost: ---Had they duly weighed and considered all this, and proceeded accordingly, ---I am verily persuaded I should have made a quite different figure in the world from that in which the reader is likely to see me."
Citations
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and so long as a man rides his Hobby-Horse peaceably and quietly along the King's highway, and neither compels you or me to get up behind him, - pray, Sir, what have either you or I to do with it?
What is best to take out the fire? ... If it is in a tender part, and a part which can conveniently be wrapt up ... Send to the next printer, and trust your cure to a soft sheet of paper just come off the press - you need do nothing more than twist it round. - The damp paper has a refreshing coolness in it - and the oil and lamp-black with which the paper is so strongly impregnated, does the business.
Derniers mots
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A COCK and a BULL, said Yorick - And one of the best of its kind, I ever heard.
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This is the original work by Laurence Sterne, not the graphic novel adaptation/commentary by Martin Rowson. It should not be combined with the Norton Critical Edition, nor with single volumes of a two or three volume set.
Directeur de publication
Courtes éloges de critiques
Langue d'origine
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Je dis roman mais c'est un bien pauvre terme pour décrire cette œuvre de Laurence Sterne(1713-1768), pasteur irlandais, dont c'est le chef-d’œuvre, écrit entre 1759 et 1767, dans la lignée de Rabelais ou de Cervantès, qu'il cite régulièrement dans ses pages.
La traduction de Guy Jouvet, après celle de Charles Mauron en 1947, se veut fidèle à l'esprit d'origine du livre et reprend en particulier toute la typographie très surprenante, avec de nombreux tirets dans le texte, des étoiles, des pages blanches, des dessins (la structure du récit ou les moulinets de cane d'oncle Tobie), des onomatopées.
L'histoire est celle de Tristram Shandy et de sa famille. Mais le récit commence avant même la naissance du personnage principal (qui n'arrivera qu'après 1/3 du livre), dès sa conception. On y découvre la vie du manoir familial avec son père, sa mère, son oncle Tobbie, le pasteur Yorrick, le Dr Bran, les voisins, la servante Suzanne ou le valet Obadiah, le caporal l'Astiqué et tant d'autres. On y apprend pourquoi Tristram porte ce drôle de nom, pourquoi son nez est déformé et pourquoi c'est un si grand malheur,..
Laurence Sterne prend toutes les libertés qu'il souhaite avec le récit et sa forme: il retourne régulièrement en arrière retardant ainsi la progression de l'histoire; il insert des digressions ou des réflexions dans des argumentations, ou l'inverse, au risque parfois de perdre totalement le fil de l'histoire; il interpelle le lecteur ("Votre honneur") ou la lectrice("Madame"); il affirme sa position d'auteur qui décide de quoi il veut parler et comment ("Ouf! tous mes héros, à l'heure qu'il est, se débrouillent donc seuls [...] aussi m'en vais-je profiter de ce répit pour écrire ma préface" ); il laisse des chapitres vides qu'il complète plus tard; il place la préface au chapitre XX du volume III .
Les "opinions" de Tristram, qui sont le plus souvent mises dans la bouche de son père, abordent de nombreux thèmes : religion, histoire, géographie, philosophie, sexe, sociologie, guerre, avec les propres termes de l'auteur mais aussi en détournant et parodiant des textes d'auteurs contemporains, le tout avec beaucoup d'humour et d'ironie. On y trouve ainsi de nombreux passages inspirés de Locke, Epitécte, Bacon, Burton, Kant. Les commentaires du traducteur éclaire le lecteur sur toutes ces subtilités.
Sterne parle aussi régulièrement des "califourchons" (dada dans le langage sternien ou "hobby-horse" en VO) de ses héros, et en particulier de la passion de son oncle Tobbie pour la reconstitution, dans son jardin, de sièges militaires fameux, qui lui rappellent en outre sa propre carrière stoppée par un éclat de pierre à l'aine, et sujet de nombreux passages humoristiques.
Ces presque 1000 pages de littérature loufoque et débridée ne sont pas forcément faciles d'accès mais justifie largement l'effort à faire pour accéder à l'univers Shandéen.
De nombreux écrivains se sont inspirés des audaces littéraires et narratives de Sterne, parmi lesquels, Voltaire, Diderot , Hoffman, Balzac,James Joyce. (