Denis Diderot (1713–1784)

Denis Diderot (1713-1784) est un philosophe et écrivain français majeur du siècle des Lumières, réputé pour son érudition dont il démontre l'étendue dans l'encyclopédie et son esprit critique.
Il naît à Langres le 5 octobre 1713 dans une famille de petits artisans réputés; père et grand-père sont maître-coutelier. Il suit des études au collège jésuite de Langres de 1723 à 1728 puis à Paris au collège d'Harcourt et à l'université e la Sorbonne ou il étudie la Philosophie et la Théologie.

De 1928 à 1942, Diderot mène une vie de bohème, ponctuée de métiers divers (il enseigne les mathématiques, travaille chez un procureur). En 1943, il se marrie, rencontre et se lie d'amitié avec Jean-Jacques Rousseau en 1743 puis Condillac en 1745. Dès lors, la carrière littéraire de Diderot est lancée. Il commence par traduire de l'anglais au français Temple Stanyan et An inquiry concerning virtue or merit de Shaftesbury, sous le titre Essai sur le mérite et la vertu. Diderot développe ensuite des réflexions dans Pensées Philosophiques (1746), plaidant pour une religion naturelle. Jugé trop libéral, il est condamné par l'Eglise. En 1747, il est chargé par le libraire Le Breton de diriger avec d'Alembert les travaux de l'Encyclopédie.

La Lettre sur les aveugles et à l'usage de ceux qui voient (1749) provoque son incarcération au château de Vincennes pendant trois mois. Après sa libération, Diderot se consacre entièrement et pendant plus de vingt ans à la réalisation de l'Encyclopédie, véritable travail d'éditeur, qui lui assure la notoriété. Le premier volume est publié en 1751 et le dernier en 1772.

Parallèlement à l'encyclopédie, Diderot poursuit son oeuvre littéraire. Ses romans, ses critiques et ses essais philosophiques, dont une grande partie ne sera publiée qu'après sa mort, montrent le souci de définir la véritable nature de l'homme et sa place dans le monde. Diderot propose une morale universelle assise, non pas sur Dieu, mais sur les sentiments naturels de l'homme et sur la raison.

Sa santé étant fragile, Diderot ralentit ses publications à partir de 1776 et meurt à Paris le 31 juillet 1784.