

Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
Chargement... Mrs Dalloway (1925)par Virginia Woolf
![]()
» 90 plus Female Author (17) Female Protagonist (12) Books Read in 2022 (33) Unread books (121) Top Five Books of 2020 (153) A Novel Cure (44) Favourite Books (466) Women's Stories (8) Folio Society (181) 1920s (2) Women's reading list (18) Art of Reading (7) Top Five Books of 2019 (122) Books Read in 2016 (1,224) Best Beach Reads (52) Best First Lines (35) Modernism (37) The Greatest Books (12) Greatest Books (67) One Book, Many Authors (133) Books Read in 2019 (1,249) Elegant Prose (17) Books Read in 2013 (812) Woolf ranked (3) Literary Witches (4) Overdue Podcast (206) Books Read in 2018 (3,677) Read These Too (24) United Kingdom (44) Books I've read (24) Emily's Reviews (2) Existentialism (35) Books Read in 2011 (69) E's Reader (20) Plan to Read Books (59) 2005-2010 (5) Read (21) Five star books (1,322) Best of World Literature (360)
Tout de même, qu’un jour suive l’autre ; mercredi, jeudi, vendredi, samedi ; qu’on s’éveille le matin, qu’on voie le ciel, qu’on se promène dans le Parc, qu’on rencontre Hugh Whitbread ; puis soudain Peter entre ; et ces roses ; c’est assez. Après cela, comme la mort paraît incroyable ! que cela doive finir ! et personne dans le monde entier ne saura combien elle a aimé tout cela ; comment, chaque instant… (p. 98). Oui, c’était moi qui lisais Mrs Dalloway dans ce pub d’Oxford il y a quinze jours en finissant ma pinte de cidre après avoir dévoré mon « fish & chips ». J’en étais aux premières pages, quand Virginia Woolf décrit l’animation dans Bond Street, et le brouhaha des buveurs de bière faisait un bruit de fond tout à fait approprié pour cette lecture. J’aurai bien abandonné ma lecture, comme j’ai abandonné celle de La promenade vers le Phare, ma première (et seule à ce jour) rencontre avec cette auteure. Mais j’étais déterminée à connaître un peu mieux cette œuvre alors j’ai bu une autre gorgée, et je me suis accrochée. Car j’ai vu le film The Hours, j’ai lu le livre éponyme de Michael Cunningham, et c’est un euphémisme de dire que j’ai aimé. Il me fallait donc à tout prix découvrir l’œuvre à l’origine de tout cela, et peut-être comprendre mieux l’autre livre et le film, qu’il faudrait que je revois maintenant. Ma première impression pendant la lecture de ce livre, c’est qu’il y a tromperie sur la marchandise. Mrs Dalloway est loin d’être le seul personnage de ce livre, et n’est même pas le personnage principal ou le plus intéressant. Le titre de Cunnigham, que je comprends maintenant Le style un peu alambiqué de Virginia Woolf (lue en traduction, il est vrai) n’est pas de ceux qui m’emportent. Parfois, j’ai eu l’impression que les mots coulaient sur moi comme sur le plumage d’un canard, faisant de grosses gouttes en lentilles qui s’écoulent sans laisser de trace. Mais j’ai fini par m’habituer à ce style, et à entrer peu à peu dans l’histoire, guettant avec impatience les moments où Septimus Warren Smith, le personnage qui m’a le plus intéressé, apparaissait. En définitive, même si ce livre ne me réconciliera pas avec Virginia Woolf, ce fut une lecture instructive, qui me permet de mieux appréhender cette auteur classique, de toucher du doigt les thèmes qui l’intéressent et le style avec lequel elle les aborde. Il y a une certaine virtuosité dans la construction de cette histoire, la façon dont les histoires des différents personnages s’entrecroisent, la façon dont s’entremêlent les actions des personnages et leurs sentiments ou réflexions. Moderne par sa facture, il m’a permis d’apprendre le terme flux de conscience (traduit littéralement de l’anglais stream of consciousness), procédé littéraire qui veut reproduire par l’écriture le cours des pensées du personnage, et dont ce livre est un des premiers exemples quelques années après le fameux Ulysse de James Joyce. On ne peut non plus s’empêcher de penser à Virginia Woolf elle-même lorsque l’on lit ce roman, et au choix qu’elle finit par faire de mettre fin à sa vie. J’imagine que beaucoup ont dû chercher à faire une analyse psychologique de ce livre, pour voir à quel point Mrs Dalloway était aussi Virginia Woolf, ou peut-être plus exactement comment les deux figures principales, celle de Mrs Dalloway et celle de Septimus Warren Smith pouvaient incarner les deux facettes d’une Virginia Woolf diagnostiquée a posteriori comme maniaco-dépressive. Il est certain que ce livre peut donner lieu à de nombreuses interprétations, et c’est ce qui en fait sa richesse et son intérêt, c’est ce qu’il fait qu’il est finalement, dans son alternance de points de vue, dans les détails inégaux des descriptions, à l’image de la vie, de sa futilité et de sa gravité. Si Virginia Woolf voulait dans ce livre dépeindre la vie dans son plus simple appareil, elle y a réussi. Dans un style d'une richesse et d'une pureté merveilleuses, l'écrivain anglaise nous évoque une journée londonienne dans les années 20. Rarement un roman a su aussi bien décrire les états psychologiques. En effet, les personnages qui se croisent ou se côtoient, nous apparaissent uniquement par leurs pensées et la mise à nu de leur conscience. Et avec eux défilent les mariages ratés, les séquelles de la Guerre, les amours perdus et la tentation du suicide. Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade dans la ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience. Clarissa tente " de sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ". Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'œuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide. Lourd, pompeux et vain. Ce voyage en temps réel dans l'inconscient d'une femme malheureuse est juste bon à exciter le désir d'exégèse de quelques psychanalystes littéraires. Appartient à la série éditorialeLes ales esteses (335) De Bezige Bij 70 ([12]) — 20 plus Fischer Taschenbuch (1982) Penguin Clothbound Classics (2020) Penguin English Library, 2012 series (2018-06) Perpetua reeks (60) Est contenu dansFait l'objet d'une adaptation dansEst en version abrégée dansA inspiréPossède un guide de référence avecContient une étude deContient un commentaire de texte deContient un guide de lecture pour étudiant
'Fear no more the heat of the sun.'Mrs Dalloway, Virginia Woolf's fourth novel, offers the reader an impression of a single June day in London in 1923. Clarissa Dalloway, the wife of a Conservative member of parliament, is preparing to give an evening party, while the shell-shocked Septimus Warren Smith hears the birds in Regent'sPark chattering in Greek. There seems to be nothing, except perhaps London, to link Clarissa and Septimus. She is middle-aged and prosperous, with a sheltered happy life behind her; Smith is young, poor, and driven to hatred of himself and the whole human race. Yet both share a terror ofexistence, and sense the pull of death.The world of Mrs Dalloway is evoked in Woolf's famous stream of consciousness style, in a lyrical and haunting language which has made this, from its publication in 1925, one of her most popular novels. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Couvertures populaires
![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)823.912 — Literature English {except North American} English fiction Modern Period 1901-1999 1901-1945Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
Est-ce vous ?Devenez un(e) auteur LibraryThing.
|
> Le Livre de Poche (celiatas) : https://fr.calameo.com/books/0043038443afedcb9a996
> Les préparatifs d'une soirée, l'errance mentale d'un personnage énigmatique... C'est sur ces rares éléments d'intrigue que repose le récit d'une journée dans la vie de Clarissa Dalloway. Dans sa première oeuvre véritablement moderniste, Virginia Woolf rompt définitivement avec les formes traditionnelles du roman. Les souvenirs (ceux de Peter Walsh l'amour d'autrefois, de Sally Seaton l'amie de jeunesse) ressurgissent au gré de tout un réseau d'impressions et de sensations propres à l'héroïne, qui elle-même est vue à travers les yeux d'une myriade d'autres personnages (sa fille, Peter lui-même) qui traversent cette journée rythmée par le carillon de Big Ben, seul élément objectif qui demeure dans ce tableau impressionniste. Par un mouvement de ressac, le texte opère des incursions dans les différentes consciences en présence, qui à leur tour se coulent hors d'elles-mêmes pour envahir le monde extérieur et se relayer. Les différentes voix, sur le mode du monologue intérieur et du discours indirect libre, viennent enfler le texte, formant ainsi un entrelacs de "courants de conscience" tissé avec une aisance qui, déjà remarquablement maîtrisée, n'est pourtant qu'un prélude à la Promenade au phare et aux Vagues qui constitueront l'apogée de l'oeuvre de Virginia Woolf.
--Sana Tang-Léopold Wauters
> Dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'oeuvre de Virginia Woolf, résonne déjà comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.
--Le Livre de Poche