Philip K. Dick (1928–1982)

Agréable à lire, de facture étonnamment classique malgré quelques éclairs de cette lucidité désabusée qui s’imprimera davantage avec les années, le roman souffre d’une traduction parfois approximative et de quelques coquilles malencontreuses. On sourira devant l’évocation d’un « pistolet-de-poing » comme de ce sport nommé « balle molle » - alors que le soft ball n’a rien d’exotique.

Un livre dans la veine de À la poursuite des Slans de Van Vogt, moins enlevé mais plus dense dans ses implications, où plane déjà l’ombre du grand Dick transdimensionnel.… (plus d'informations)

Selon l'auteur, l'abus des drogues n'est pas une maladie, c'est une décision. Une erreur de jugement pour quelques minutes de bonheur en plus avant d'embrasser la mort.

Philip K. Dick nous entraîne dans un délire paranoïaque et des mondes enfumés. Une inventivité géniale et déstabilisante qui mêle science-fiction, absurde et tragédie. Ses personnages schizophrènes sont devenus des archétypes de la littérature psychologique et du cinéma d'anticipation. Si l'on se perd souvent dans ses divagations psychédéliques, il parvient à nous toucher par sa tristesse infinie. L'homme dédie son écrit à ses amis disparus, fautifs d'avoir voulu encore jouer.… (plus d'informations)

Un roman célébrissime, que je n'avais jamais lu, et que j'ai eu plaisir à découvrir mais qui m'a malgré tout laissé un petit goût de déception face à la renommée de cette oeuvre.
Le monde de Ubik est celui d'une société envahie par la technologie et qui fait courir l'humanité à sa perte. Certaines personnes ont des pouvoirs de lire dans vos pensées, de converser par télépathie, de renverser le cours des choses. Les gens meurent mais sont pour un temps des semi-morts qui sont cryogénisés, dans un cercueil, mais avec qui ont peut encore avoir des conversations via des outils technologiques qui permettent de recevoir les réponses du mort. Du coup, qu'est ce que la vie ? la mort ? le temps ? Tous les repères tombent, le système capitaliste est poussé à l'extrême (tout s'achète, même le fait d'ouvrir la porte de son propre logement en mettant une pièce dans la fente) ; les différentes périodes historiques se carambolent et l'homme peur remonter le temps, tout au moins en avoir l'illusion. Et au-dessus de tout cela veille un grand tout, esprit ou dieu, qui amène le lecteur à s'interroger aussi sur la mystique, la spiritualité, notre raison d'être au monde.
Un roman troublant, parfois difficile à suivre car y règne de la confusion. Mais qui ne laisse pas indifférent.… (plus d'informations)