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North and South draws on Gaskell's own experiences of the poverty and hardship of life in the industrial north of England. Her heroine, Margaret Hale, is taken from the wealthy south by her nonconformist minister father, to live in a fictional northern town. The stark differences are explored through Margaret's abrupt change in circumstance, and her sympathetic reaction to the plight of the northerners. She comes into conflict with a local mill owner who proposes marriage to her. The two undergo a series of misunderstandings and changes of heart before they are reunited.
Lapsus_Linguae: A self-righteous heroine leaves the place where she lived for many years, gets wrongly accused of "immoral behavior", has strong Christian views, and so on.
Cela faisait bien longtemps que je projetais de lire ce livre, après avoir découvert Elizabeth Gaskell par le biais d’œuvres mineures. Et je suis contente d’avoir enfin franchi le pas. Certes, la personnage principale, Margaret Hale est un peu trop parfaite à mon goût, avec des principes moraux tellement stricts qu’ils en deviennent un peu ridicules. Certes, l’opposition un peu systématique au début entre un Sud rural, paisible et conservateur et un Nord industriel, industrieux et en perpétuel mouvement peut paraître un peu caricaturale. Certes, en bonne fille et épouse de pasteur, Elizabeth Gaskell émaille un peu trop son récit de considérations religieuses à mon goût. Mais passées ces quelques défauts qui deviennent mineurs au vu du reste du livre, cette lecture a été un plaisir de bout en bout. C’est un peu Elizabeth Bennett au pays de Germinal… Parce que Margaret Hale est aussi pleine de préjugés que l’héroïne de Jane Austen : préjugés contre la race des commerçants (gagner sa vie en vendant des biens, pouah…), préjugés contre la ville et le Nord (nécessairement moins biens que son cher Sud). Et voilà que les hasards de la vie conduisent cette demoiselle fort imbue d’elle-même à Milton, une ville qui ressemble furieusement au Manchester où Elizabeth Gaskell s’est installée après son mariage. Milton l’industrieuse, où se développe depuis quelques années des filatures de coton, Milton la polluée, Milton la populeuse, Milton la frustre. Margaret Hale étant d’une petite aristocratie très désargentée, elle a ses entrées dans tous les milieux, celui des patrons d’usine dont elle n’a pas les moyens mais qu’elle surpasse grâce à ses manières et sa culture, celui des ouvriers qu’en tant que fille de pasteur elle se doit de secourir. Au fil des conversations de Margaret Hall avec ces différents interlocuteurs, Elizabeth Gaskell nous montre les différentes facettes de cette industrialisation rapide. Ce n’est pas vraiment la technique qui l’intéresse (tout comme Margaret, qui ne voit pas l’intérêt de visiter une usine), mais plutôt les relations entre les patrons et les ouvriers, comment les deux suivent leur propre logique et s’affrontent souvent, plus par incompréhension que par véritable opposition. Le roman est pour cela très intéressant, même s’il évolue étrangement. Jusqu’à la grève qui est le pivot du roman, Elizabeth Gaskell nous montre une société âpre, des rapports sociaux conflictuels. Puis, alors que Margaret évolue et perd (en partie) ses préjugés et commence à s’attacher à sa nouvelle vie à Milton, Elizabeth Gaskell fait évoluer ses personnages et il me semble qu’elle s’éloigne d’une réalité sombre pour décrire la société industrielle dont elle rêverait, où patrons et ouvriers seraient capables non pas seulement d’avoir de la considération les uns pour les autres, mais même d’être amis. C’est une vision très paternaliste du capitalisme qu’Elizabeth Gaskell nous propose, une vision un peu trop rose et hypothétique à mon goût, mais on aimerait presque y croire. Et j’ai eu l’impression, sur la fin, que je n’étais plus dans Germinal mais plutôt Au Bonheur des Dames, où le commerce (plutôt que l’industrie) moderne triomphe, où la petite vendeuse s’allie au grand patron dans un tourbillon d’espoir en des lendemains faits de progrès sans fin.
Voilà donc un roman facile à lire, avec l’histoire d’amour contrariée que l’on s’attend à trouver dans tout bon roman victorien qui est passé de ce côté-ci de la Manche, mais un roman qui ne se résume pas à cela et bien plus profond qu’on ne s’y attend au premier abord. Un « roman industriel » comme le qualifie wikipédia, où la recherche d’un mari n’est pas une fin en soi. Un roman qui explore les mutations de la société anglaise au XIXème siècle d’une façon très personnelle et très humaine. Un classique un peu oublié, caché derrière les plumes féminines plus célèbres de cette époque, mais qui mérite que l’on s’y attarde. Les romans d’Elizabeth Gaskell, c’est sûr, on m’y reprendra !
Margaret s’efforce de ”résoudre ce problème si épineux pour les femmes, à savoir comment doser l’obéissance à l’autorité et la liberté d’action.” Il y a quelque chose de Jane Austen dans ce roman d’apprentissage au féminin, dans la recherche de perfection morale et dans les hésitations sentimentales des personnages, mais également du roman social dans les conséquences de la révolution industrielle : villes enfumées, grèves, familles misérables et faillites des patrons. Un roman lent, long, parfois inégal, mais sans doute une description assez véridique de l’Angleterre victorienne. ( )
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"Edith!" said Margaret, gently, "Edith!"
North and South is one of the most intricately structured novels of the Victorian age. (Introduction)
Citations
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She had never come in contact with the taste that loves ornament, however bad, more than the plainness and simplicity which are of themselves the framework of elegance.
Derniers mots
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"Hush!" said Margaret, "or I shall try and show you your mother's indignant tones as she says, 'That woman!' "
The central question of how far individual 'freedom in the working' should be allowed to override 'obedience to authority' remains unanswered. (Introduction)
North and South draws on Gaskell's own experiences of the poverty and hardship of life in the industrial north of England. Her heroine, Margaret Hale, is taken from the wealthy south by her nonconformist minister father, to live in a fictional northern town. The stark differences are explored through Margaret's abrupt change in circumstance, and her sympathetic reaction to the plight of the northerners. She comes into conflict with a local mill owner who proposes marriage to her. The two undergo a series of misunderstandings and changes of heart before they are reunited.
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Description du livre
C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville duNord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapportsdifficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton. En même temps qu'un étonnant portrait de femme dans l'Angleterre du milieu du XIXe siècle, Elizabeth Gaskell brosse ici une de ces larges fresques dont les romanciers victoriens ont le secret.
Mais passées ces quelques défauts qui deviennent mineurs au vu du reste du livre, cette lecture a été un plaisir de bout en bout. C’est un peu Elizabeth Bennett au pays de Germinal… Parce que Margaret Hale est aussi pleine de préjugés que l’héroïne de Jane Austen : préjugés contre la race des commerçants (gagner sa vie en vendant des biens, pouah…), préjugés contre la ville et le Nord (nécessairement moins biens que son cher Sud). Et voilà que les hasards de la vie conduisent cette demoiselle fort imbue d’elle-même à Milton, une ville qui ressemble furieusement au Manchester où Elizabeth Gaskell s’est installée après son mariage. Milton l’industrieuse, où se développe depuis quelques années des filatures de coton, Milton la polluée, Milton la populeuse, Milton la frustre. Margaret Hale étant d’une petite aristocratie très désargentée, elle a ses entrées dans tous les milieux, celui des patrons d’usine dont elle n’a pas les moyens mais qu’elle surpasse grâce à ses manières et sa culture, celui des ouvriers qu’en tant que fille de pasteur elle se doit de secourir. Au fil des conversations de Margaret Hall avec ces différents interlocuteurs, Elizabeth Gaskell nous montre les différentes facettes de cette industrialisation rapide. Ce n’est pas vraiment la technique qui l’intéresse (tout comme Margaret, qui ne voit pas l’intérêt de visiter une usine), mais plutôt les relations entre les patrons et les ouvriers, comment les deux suivent leur propre logique et s’affrontent souvent, plus par incompréhension que par véritable opposition.
Le roman est pour cela très intéressant, même s’il évolue étrangement. Jusqu’à la grève qui est le pivot du roman, Elizabeth Gaskell nous montre une société âpre, des rapports sociaux conflictuels. Puis, alors que Margaret évolue et perd (en partie) ses préjugés et commence à s’attacher à sa nouvelle vie à Milton, Elizabeth Gaskell fait évoluer ses personnages et il me semble qu’elle s’éloigne d’une réalité sombre pour décrire la société industrielle dont elle rêverait, où patrons et ouvriers seraient capables non pas seulement d’avoir de la considération les uns pour les autres, mais même d’être amis. C’est une vision très paternaliste du capitalisme qu’Elizabeth Gaskell nous propose, une vision un peu trop rose et hypothétique à mon goût, mais on aimerait presque y croire. Et j’ai eu l’impression, sur la fin, que je n’étais plus dans Germinal mais plutôt Au Bonheur des Dames, où le commerce (plutôt que l’industrie) moderne triomphe, où la petite vendeuse s’allie au grand patron dans un tourbillon d’espoir en des lendemains faits de progrès sans fin.
Voilà donc un roman facile à lire, avec l’histoire d’amour contrariée que l’on s’attend à trouver dans tout bon roman victorien qui est passé de ce côté-ci de la Manche, mais un roman qui ne se résume pas à cela et bien plus profond qu’on ne s’y attend au premier abord. Un « roman industriel » comme le qualifie wikipédia, où la recherche d’un mari n’est pas une fin en soi. Un roman qui explore les mutations de la société anglaise au XIXème siècle d’une façon très personnelle et très humaine. Un classique un peu oublié, caché derrière les plumes féminines plus célèbres de cette époque, mais qui mérite que l’on s’y attarde. Les romans d’Elizabeth Gaskell, c’est sûr, on m’y reprendra !