Pierre Choderlos de Laclos (1741–1803)
Auteur de Les liaisons dangereuses
A propos de l'auteur
Crédit image: Pierre-Ambroise-François Choderlos de Laclos (1741-1803). Pastel sur papier brun collé en plein sur un papier fort au Musée du Louvre, par Maurice Quentin de La Tour (attribué à)
Œuvres de Pierre Choderlos de Laclos
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Oeuvres associés
The Graphic Canon, Vol. 1: From the Epic of Gilgamesh to Shakespeare to Dangerous Liaisons (2012) — Contributeur — 276 exemplaires
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90 Masterpieces You Must Read (Vol.1): Novels, Poetry, Plays, Short Stories, Essays, Psychology & Philosophy (2020) — Contributeur — 1 exemplaire
Étiqueté
Partage des connaissances
- Nom canonique
- Choderlos de Laclos
- Nom légal
- Choderlos de Laclos, Pierre Ambroise François
- Date de naissance
- 1741-10-18
- Date de décès
- 1803-09-05
- Lieu de sépulture
- Couvent de Saint Francis, Tarante, Italie (Tombe saccagée et détruite, 18 15)
- Sexe
- male
- Nationalité
- France
- Lieu de naissance
- Amiens, Somme, Hauts-de-France, France
- Lieu du décès
- Tarante, Royaume de Naples, Sicile, Italie
- Cause du décès
- Dysentrie et Paludisme
- Lieux de résidence
- Amiens, Somme, Hauts-de-France, France
- Études
- Ecole royale d'artillerie de La Fère (1760)
- Professions
- Militaire
Ecrivain - Organisations
- Armée française (Général d'artillerie, 17 60 | 17 88 puis 18 00 | 18 03)
Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle (membre, 1785)
Journal des Sociétés des amis de la constitution (Fondateur, 17 90) - Courte biographie
- Pierre Choderlos de Laclos est un militaire et écrivain français réputé pour avoir écrit "Les liaisons dangereuses", sa seule oeuvre.
Il naît le 18 octobre 1741 à Amiens au sein d'une famille de petite noblesse de robe récemment anoblie (1701). Il fait l’école d’artillerie de la Fère, future École polytechnique et en sort sous-lieutenant en mars 1761 avant d'être affecté dans différentes garnisons en grimpant dans l'échelle hiérarchique : Toul, Strasbourg, Grenoble, Besançon Île d'Aix, Île de Ré...
Son admiration de Jean-Jacques Rousseau, son goût de la littérature et ses fréquentations l'amènent à écrire différents articles, puis, en 1778, à rédiger "Les liaisons dangereuses. Publié en 1782, le succès est immédiat. L'ouvrage est traduit dès 1784 en anglais.
Considéré comme une faute par sa hiérarchie, Choderlos de Laclos hésite entre rester militaire ou entrer en littérature. Son choix n'est pas tranché mais en 1788, il quitte l'armée et entre au service du Duc d'Orléans dont il partage les idées sur l'évolution de la royauté.
En 1789, la Révolution française éclate et Choderlos est compromis en tant qu'intriguant. Il s'exile à Londres, puis revient en France après s'être rallié à la République. Il est alors nommé à un poste au ministère de la guerre pour réorganiser l'armée en 1792. On lui doit la mise au point du boulet de canon explosif en 1795. Souhaitant sa réintégration dans l'armée, il rédige un mémoire : "De la guerre et de la paix qu’il adresse au Comité de salut public. La démarche est sans succès de même que ses tentatives pour devenir diplomate.
Toutefois, remarqué par Napoléon Bonaparte (artilleur comme lui), Choderlos de Laclos après s'être rallié à ses idées est réintégré au grade de général de brigade d’artillerie en 1800. Il est affecté à l'Armée du Rhin puis à celle d'Italie. Il réside alors à Tarente, Sicile ou il meurt de dysenterie et paludisme le 5 septembre 1803. Il est inhumé au couvent Saint-Vincent de Tarrente. Sa tombe est profanée et détruite en 1815.
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Les Liaisons Dangereuses - translations à Book talk (Novembre 2011)
Group Read: Dangerous Liaisons à 1001 Books to read before you die (Août 2009)
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(Lettre CLXXIII, “Madame de Volanges à Madame de Rosemonde”).
Les Liaisons dangereuses, voilà un titre que j’ai toujours su sulfureux, et je n’avais jamais osé m’en approcher. Il a fallu une adaptation radiophonique de France Culture pour que je m’y décide enfin, et que le monument littéraire prenne le pas sur la réputation qui me faisait rougir avant même de l’ouvrir. Et ce fut une lecture finalement assez plaisante, et pas si dérangeante que cela pour la prude que je suis…
Le propos est connu et, s’il n’est pas si original que cela à l’époque, il a depuis été battu et rebattu, ce n’est donc pas là qu’est l’intérêt de cette lecture aujourd’hui. Car le libertinage revendiqué par les personnages n’est que le révélateur d’une aristocratie décadente et à bout de souffle. Le libertinage, ce sont aussi les idées nouvelles, qui remettent en cause l’ordre établi et bien trop rigide. Les deux personnages principaux, les célèbres Valmont et Merteuil, peuvent paraître bien antipathiques dans ce roman, et certes leurs actions le sont. Mais ils apparaissent au fil des lettres qu’ils écrivent bien plus complexes qu’au premier abord, en particulier la marquise de Merteuil devient presque attachante lorsqu’elle explique, dans une de ses lettres, à quel point il lui a fallu de la volonté pour se faire elle-même, pour s’éduquer, pour se former, puis pour ériger tout un système de vie qui lui permette une certaine liberté, à elle, une femme, dont le seul bien reconnu est sa fragile réputation.
Valmont, lui, m’a moins intéressée, plus caricatural, Don Juan dans toute sa splendeur, d’autant plus intéressé que la proie paraît inaccessible. Je dois même avouer que je ne suis pas vraiment d’accord avec la marquise de Merteuil, je suis loin d’être sûre qu’il soit effectivement tombé amoureux de la Présidente de Tourvel. J’y vois surtout un effet de la jalousie de la première, de son orgueil blessé, mais je ne vois pas là de véritable amour. Peut-être suis-je trop terre à terre.
On sent les limites de l’exercice quand la morale est finalement sauve à la fin, on sent ce que Laclos a pu transgresser et ce qu’il a su devoir respecter, dans une époque pas encore tout à fait mûre pour trop de subversion. Mais c’est un livre d’une incroyable richesse, tant pour son intrigue que pour l’analyse des personnages et de la société dans laquelle ils évoluent. Choderlos de Laclos est l’homme d’un seul livre, était-il même destiné à être un homme de livre, rien n’est moins sûr. Il a utilisé un genre assez en vogue à l’époque, celui du roman épistolaire, moyen facile pour permettre les changements de point de vue et pour permettre l’omniscience sans avoir recours à un narrateur. Tout cela date beaucoup le roman dans sa forme, mais le fond reste tout aussi passionnant.
En définitive, un roman que je suis contente d’avoir lu, pas parce qu’il fait date dans l’histoire de notre littérature, mais parce que c’est un bon roman, qui accroche son lecteur tout autant qu’il lui donne à réfléchir.… (plus d'informations)