Quatre-vingts ans après sa parution, le superbe livre de William Faulkner stupéfie par sa modernité et son audace narrative. Une écriture brute, hallucinée, s'appuyant sur la technique du "stream of consciousness" et du récit polyphonique qui à bouleversé la littérature. Un texte coup de point qui aspire le lecteur dans ses marécages suffocants. L'auteur voulait réaliser un tour de force en écrivant ce livre... c'est plus que réussi. ( )

Récit d'un long, dramatique et pourtant, en même temps, burlesque convoi funèbre. Andie Bundren meurt. Elle est la mère d'une de ces sombres familles du sud américain. Paysans incultes, vivant difficilement sur une terre ingrate, le roman est fait de leurs monologues, de leurs courant de pensées parfois élémentaires, parfois lyriques.
L'un des fils est fou, un autre se brise une jambe qui, mal soignée, se gangrène, la fille est enceinte et cherche à se débarasser de la preuve de sa faute. Quand au père c'est un faible, égoiste qui ne vit que grâce à l'aide de ses voisins.
Et tous ensemble ils vont mener le corps de la mére jusqu'à la ville où elle souhaite êre inhumée. C'est du grand Faulkner même si, à mom avis, ce n'est pas aussi fort qu' "Absalom, Absalom" ou "Lumières d'août" ( )