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L'Utopie (1516)

par Thomas More

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12,158116547 (3.51)2 / 202
Politics. Nonfiction. HTML:

Sir Thomas More wrote Utopia in 1516 in Latin. His Utopia is a fictional island, whose society, religion and politics he explores. Critics do not believe that the island depicted More's idea of the perfect society, but rather that he hoped to throw the politics of his own time into a new light by contrasting them with his imagined island society. The work references Plato's Republic.

.… (plus d'informations)
  1. 70
    Le Prince par Niccolò Machiavelli (2below)
    2below: Each one is fascinating in its own right but I think reading both (or reading them concurrently, as I did) provides an interesting perspective on two seemingly opposed extremes.
  2. 51
    La cité du soleil par Tommaso Campanella (paradoxosalpha, Sensei-CRS, Chevalier.dSion)
    paradoxosalpha: Early Modern scenarios for social reform, both set in a fictionalized New World beyond the Atlantic.
  3. 30
    Eloge de la folie par Desiderius Erasmus (caflores)
  4. 20
    Erewhon ou De l'autre côté des montagnes par Samuel Butler (KayCliff)
  5. 20
    Christianopolis par Johann Valentin Andreae (Sensei-CRS, Chevalier.dSion)
  6. 20
    île par Aldous Huxley (kxlly)
  7. 10
    La Nouvelle Atlantide par Francis Bacon (Chevalier.dSion, Sensei-CRS)
  8. 00
    A description of the famous kingdome of Macaria par Samuel Hartlib (Sensei-CRS)
  9. 00
    Voyages de Gulliver par Jonathan Swift (timoroso)
    timoroso: I see More as a precursor to Swift. Both deal with similar ideas, but Swift’s style is more entertaining.
  10. 12
    Candide par Voltaire (kxlly)
  11. 02
    Zwischen Utopie und Wirklichkeit: Konstruierte Sprachen für die globalisierte Welt par Jennifer Bretz (gangleri)
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3 sur 3
Raphaël Hythlodée, qui dit avoir vécu cinq ans dans l’île, est plus que réticent à la décrire car, dit-il, " ce serait raconter une histoire à des sourds " ou " délirer avec les fous "… Utopie contient cinquante-quatre villes grandes et belles où la langue, les lois, les mœurs et les institutions sont identiques; elle sont bâties sur le même plan , avec les mêmes établissements publics. La capitale, Amourote, est située au centre de l’île; un sénat répartit avec équité les ressources produites sur les terres cultivables des villes; celles-ci constituent des " familles agricoles " composées de quarante hommes et femmes et de deux esclaves; le service agricole est obligatoire et dure deux ans. Les utopiens ont aboli la propriété privée et appliquent le principe de la possession commune; ils doivent changer de maison tous les dix ans et tirent au sort leur nouvelle demeure. Par contre la famille est préservée et honorée; l’adultère est puni du plus dur des esclavages, et de mort en cas de récidive; avant le mariage, la chasteté est de rigueur et l’examen prénuptial est exigé. Les religions sont multiples et coexistent; mais la plupart des utopiens sont monothéistes et reconnaissent un Dieu immense et inexplicable qu’ils appellent " Père ". Les prêtres sont des magistrats élus par le peuple, au scrutin secret, et sont dirigés dans chaque cité par un pontife; ils peuvent se marier; les femmes ne sont pas exclues du sacerdoce, pourvu qu’elles soient veuves et d’un âge avancé. ( )
1 voter vdb | Dec 15, 2010 |
Le mot « utopie » est formé à partir du grec ou-topos, qui signifie en aucun lieu ou bien lieu du bonheur (du grec "eu" bien, heureusement et "topos" lieu, endroit). Dans cet ouvrage écrit sur le mode du dialogue avec un narrateur, l'explorateur Raphaël Hythlodée, Thomas More prône la tolérance et la discipline au service de la liberté, à travers le portrait d'un monde imaginaire, proche de l'idéal de l'auteur. Thomas More est témoin des ravages sociaux qu'engendre dans l'Angleterre du XVIe siècle le premier mouvement des enclosures. Alors stimulée financièrement par le développement de l’industrie lainière, l'aristocratie tudorienne se met à créer de grands élevages de moutons. Cette irruption de la propriété privée capitaliste dans le monde rural se fait au détriment des terrains communaux et de leurs usages collectifs, liés aux anciennes tenures qui contribuaient à la subsistance des familles paysannes dans le cadre du régime féodal. Ce mouvement fut mené avec des conséquences sociales dramatiques, car il jetait sur les chemins une masse de gens dénués de tout moyen d'existence, mais aussi et surtout avec une brutalité inouïe. " vos moutons si doux, si faciles à nourir de peu de chose, mais qui , à ce qu'on m'a dit , commencent à être si gourmands et si indomptables qu'ils dévorent même les hommes " . Thomas More dénonce ces conséquences et cette brutalité dans la première partie d'Utopia. " On se trompe en pensant que la misère du peuple est une garantie de paix , car où y a t-il plus de querelles que parmi les mendiants ? " Dans la deuxième partie, plus constructive , More décrit l'île d'Utopie, contrepoint lumineux à l'Angleterre de son temps. Comme celle de la république de Platon, l'économie utopienne repose sur la propriété collective des moyens de production et l'absence d'échanges marchands. Cette société, composée d'une cinquantaine de villes gérées de manière semblable, vit sans monnaie, et les échanges collectifs y prennent la place de l’accumulation privée qui cause en Angleterre les malheurs du peuple. La première mission du Sénat, qui compte trois députés par ville, est la statistique économique, permettant la péréquation des richesses entre villes. " Chaque père de famille vient chercher tout ce dont il a besoin et l'emporte sans paiement , sans compensation d'aucune sorte . Pourquoi refuser quelque chose à quelqu'un puisque tout existe en abaondance et que personne ne craint que le voisin demande plus qu'il ne lui en faut ? Car pourquoi réclamer trop , alors qu'on sait que rien ne sera refusé ? Ce qui rend avide et rapace , c'est la terreur de manquer ..." Utopie commerce uniquement les surplus de son économie avec l'étranger, non pas pour s'enrichir vu que l'or n'a aucune valeur dans son économie mais pour se constituer une réserve d'or pour engager des mercenaires en cas de guerre. Pacifiques et respectueux de la liberté religieuse, les Utopiens reconnaissent cependant, tous ou presque, un être suprême et l'immortalité de l'âme ; plusieurs embrassent la doctrine chrétienne que leur présentent leurs visiteurs. Fondée sur la volonté de vivre selon la nature, la morale publique d'Utopie est rigoureuse, condamnant la dissimulation, la chasse, les jeux de hasard, la polygamie et l'adultère ; le divorce par consentement mutuel est possible. Réalité n'est pas vérité mais seulement état du moment : grand humaniste et très instruit, Thomas More était un réaliste intransigeant, attentif à l'inacceptable. L'Utopie, satire de l'Angleterre de son temps, et affirmation du souhaitable, se conclut par un avertissement quant à la faisabilité d'une réforme allant dans ce sens : « je le souhaite plus que je ne l'espère ». Il s'agit donc, sans doute, plutôt d'une invitation à l'action, considérant certes ses difficultés inhérentes, que d'une expectative, vaine car pleine d'une espérance stérile. ( )
2 voter vdb | Dec 15, 2010 |
3 sur 3
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Nom de l'auteurRôleType d'auteurŒuvre ?Statut
More, Thomasauteur principaltoutes les éditionsconfirmé
Black, Walter J.Directeur de publicationauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Collins, J. ChurtonDirecteur de publicationauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Crady, KirkContributeurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
del Pozo, Joan ManuelTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Deller, JeremyConcepteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Donnelly, John PatrickTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Endres, H.M.Traducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Fiore, TommasoDirecteur de publicationauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Itkonen-Kaila, MarjaTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Jäckel, EberhardPostfaceauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Kan, A.H.Traducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Le Guin, Ursula K.Postfaceauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Lumby, J. RawsonDirecteur de publicationauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Marshall, Peter K.Traducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Mieville, ChinaAvant-proposauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Muggeridge, FraserConcepteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Prechtl, Michael MathiasIllustrateurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Rebhorn, Wayne A.Introductionauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Ritter, GerhardTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Robinson, RalphTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Rodríguez Santidrián, PedroDirecteur de publicationauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Scott, John AnthonyIntroductionauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Sheehan, John F. X.Traducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Turner, PaulIntroductionauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Turner, PaulTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
van Cleve, Hendrick, IIIArtiste de la couvertureauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Wells, H. G.Introductionauteur secondairequelques éditionsconfirmé
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Titre canonique
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Films connexes
Épigraphe
Dédicace
Premiers mots
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There was recently a rather serious difference of opinion between that great expert in the art of government, His Invincible Majesty, King Henry the Eighth of England, and His Serene Highness, Prince Charles of Castile.
Citations
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The moment we showed them [the Utopians] some books that Aldus had printed, and talked a bit about printing and paper-making -- we couldn't explain them properly, as none of us knew much about either process -- they immediately made a shrewd guess how the things were done. Up till then they'd only produced skin, bark, or papyrus manuscripts, but now they instantly started to manufacture paper, and print from type. At first they weren't too successful, but after repeated experiments they soon mastered both techniques so thoroughly that, if it weren't for the shortage of original texts, they could have had all the Greek books they wanted.
Well, that's the most accurate account I can give you of the Utopian Republic. To my mind, it's not only the best country in the world, but the only place that has any right to call itself a republic. Elsewhere, people are always talking about the public interest, but all they really care about is private property. In Utopia, where there's no private property, people take their duty to the public seriously. And both attitudes are perfectly reasonable. In other 'republics' practically everyone knows that, if he doesn't look out for himself, he'll starve to death, however prosperous his country may be. He's therefore compelled to give his own interests priority over those of the public; that is, all the other people. But in Utopia, where everything is under public ownership, no one has any fear of going short, as long as the public storehouses are full. Everyone gets a fair share, so there are never any
poor men or beggars. Nobody owns anything, but everyone is rich – for what greater wealth can there be than cheerfulness, peace of mind, and freedom from anxiety? Instead of being worried about his food supply,
upset by the plaintive demands of his wife, afraid of poverty for his son, and baffled by the problem of finding a dowry for his daughter, the Utopian can feel absolutely sure that he, his wife, his children, his grandchildren, his great-grandchildren, his great-great-grandchildren, and as long a line of descendants as the proudest peer could wish to look forward to, will always have enough to eat and enough to make them happy. There's also the further point that those who are too old to work are just as well provided for as those who are still working.
Derniers mots
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Notice de désambigüisation
Directeur de publication
Courtes éloges de critiques
Langue d'origine
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DDC/MDS canonique
LCC canonique

Références à cette œuvre sur des ressources externes.

Wikipédia en anglais (5)

Politics. Nonfiction. HTML:

Sir Thomas More wrote Utopia in 1516 in Latin. His Utopia is a fictional island, whose society, religion and politics he explores. Critics do not believe that the island depicted More's idea of the perfect society, but rather that he hoped to throw the politics of his own time into a new light by contrasting them with his imagined island society. The work references Plato's Republic.

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