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Chargement... La coscienza di Zenopar Italo Svevo, D (D)
Information sur l'oeuvreLa Conscience de Zeno par Italo Svevo
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. > Composé en 1923, La Conscience de Zeno est sans doute le premier grand roman inspiré par la psychanalyse. Mais il est bien plus que cela. Avec la confession de son héros - narrateur qui entreprend d'évoquer pour le médecin qui le soigne les faits marquants de son existence, il demeure l'un des livres fondateurs de la littérature européenne du xxe siècle. C'est Eugenio Montale, Benjamin Crémieux et Valery Larbaud qui révélèrent et imposèrent simultanément, en France et en Italie, pendant l'hiver 1925-1926, le nom d'Italo Svevo, l'écrivain triestin né en 1861, et qui allait mourir en 1928... —Pauline Hamon (Culturebox) Sous les conseils de son psychanalyste, un homme procède à une introspection impitoyable dans une sorte d'autobiographie thématique. Pour chaque trait de personnalité abordé, Zeno revisite les âges de sa vie et nous promène dans un mélange subtil de comique et de tragique sur des époques qui viennent et reviennent. Pour commencer, il nous avoue sa faiblesse de caractère en donnant l'exemple de ses multiples tentatives pour arrêter de fumer qui confinent au burlesque. Il nous émeut avec la mort de son père et le traumatisme de ses derniers moments. Il nous parle ensuite de ses rapports avec les femmes. Il demandera trois sœurs en mariage le même jour. Repoussé par les deux premières (dont son amour originel Ada), il épousera finalement la troisième, la plus laide, et s’empressera de prendre une maîtresse, Clara. C'est à l'arrivée de Clara que j'ai commencé à saisir l'originalité du roman. Zeno justifie clairement le déroulement erratique de ses pensées et explique honnêtement le comportement qui en découle, son caractère peu glorieux souvent ridicule, égoïste, faible ; et la vie qui se tisse. Il peint son existence avec les fondements de la psychologie individuelle, avec ses raisonnements et ses émotions, qui voguent allègrement d'heure en heure, au gré de son environnement, ou même de leur enchaînement propre : l'amour de Clara lui fait déclamer des paroles qui lui mettent en mémoire sa femme et ravive ainsi sa passion pour elle, ce qui mécaniquement affaiblit son amour pour Clara. Celle-ci le quittera d'ailleurs, après avoir croisé la triste Ada, qu'elle prend pour la femme de Zeno. Lui ne veut croire à la réalité de la décision, malgré une soirée de séparation émouvante, pendant laquelle les deux amants ont clairement prononcé des paroles définitives. Ada sombre dans la maladie de Basodow, mal dont les caractéristiques inspirent à Zeno une répartition des caractères s'échelonnant de la paresse à la dépense excessive d'énergie vitale. On imagine à quel degré de l'échelle il se situe personnellement. Zeno n'est pas plus glorieux en affaires. Son héritage est géré par un assistant de son défunt père. Lui-même décide de travailler comme comptable dans l'entreprise de Guido, le mari d'Ada. Zeno est fasciné par l'assurance de son beau-frère, qu'il juge finalement encore plus bizarre que lui-même, tout comme il considère la vie ni bonne, ni mauvaise, mais originale. Le destin tragi-comique de Guido et de son entreprise et la manière dont Zeno y participera, avec son amour persistant pour Ada, avec ses hésitations sans fin, est emblématique du roman d'Italo Svevo. Zeno vieillit et abandonne la psychanalyse, mais pas son amour des femmes qu'il met à l'épreuve auprès de la fille d'un paysan voisin de son lieu de vacances. La guerre éclate. Zéno continue à ressentir les choses légèrement, à être ému par la nature tout en décrivant l'horreur que lui fait la guerre et l'idiotie des hommes. Mais c'est écrit de telle manière qu'on ressent ça comme un épiphénomène, à côté de ce qu'est réellement la vie : la nature et l'amour. C'est du Walser. Pendant de longues années, autant que dura notre jeunesse, nous nous tînmes sur la plus grande réserve et ne fîmes jamais allusion au passé. L'autre jour, elle me demanda à brûle-pourpoint, et son visage encadré de cheveux gris se colorait d'une rougeur juvénile: - Pourquoi m'avez-vous quittée ? Pris de court, je n'eus pas le temps de fabriquer un mensonge. Aussi fus-je sincère : - Je ne sais plus... j'ignore tant de choses de ma propre vie. - Moi, je regrette, dit-elle. (Et déjà je m'inclinais à cette promesse de compliment.) Il me semble que vous devenez très drôle en vieillissant. »
Zenos Handschrift ist die eines Triestiner Kaufmannes am Anfang dieses Jahrhunderts. Durchschnittlich gebildet, erfolglos in der Arbeit und anfangs unglücklich verheiratet, gibt Svevos Protagonist mehr Anlass zu Mitleid und oberflächlicher Belustigung als zu ernsthaftem Interesse. Gerade dieses scheinbar allzu langweilige Durchschnittsschicksal macht auch die Schwierigkeit des Romans aus, der seine Qualitäten erst auf Umwegen preisgibt. Wer Zeno, wer Svevo verstehen will, muss bereit sein, nicht nur über ihn zu lachen, sondern ihn gar auszulachen. Lachen über diesen verschrobenen Hypochonder, diesen schrulligen Egoisten, diesen unfähigen Ehebrecher, diesen naiven Feigling, diesen Antihelden durch und durch. Wer ihn dann auslacht, erkennt, dass auch Zeno Zeno durchschaut und auch Zeno über Zeno lacht. Appartient à la série éditorialeBiblioteca Folha (12) Clube de Literatura Clássica (CLC) (38 [June 2023]) Gallimard, Folio (439-5816) — 8 plus Prix et récompensesListes notables
Italo Svevo, littéralement « Italien Souabe », pseudonyme de Ettore Schmitz, né Aron Hector Schmitz le 19 décembre 1861 à Trieste et mort le 13 septembre 1928 (à 66 ans) à Motta di Livenza, près de Trévise, est un écrivain italien. Italo Svevo est considéré comme l'un des plus grands romanciers du XXe siècle. Son oeuvre est traduite dans une vingtaine de langues.Enfance et étudesSvevo naît à Trieste en 1861, d'un père juif allemand, Franz Schmitz, et d'une mère italienne, Allegra Moravia, issue de la communauté juive de Trieste. Cette ville fait alors partie de l'Empire austro-hongrois et le restera jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.À l'âge de 12 ans, il est envoyé avec ses frères Adolfo et Elio dans un internat à Segnitz, près de Wurtzbourg, en Bavière. Leur père estimait en effet qu'il était nécessaire de bien connaître l'allemand pour devenir négociant. Ettore assimile rapidement la langue allemande et découvre les grands penseurs allemands, dont Arthur Schopenhauer. De retour à Trieste, en 1878, il abandonne ses études pour travailler dans une banque comme commis, puisque son père, entrepreneur verrier, a fait faillite. Il raconte cette période de sa vie dans Una Vita.RésuméLa Conscience de Zeno (en italien : La coscienza di Zeno est un roman italien d'Italo Svevo écrit à partir de 1919 et publié en 1923. Ce roman psychologique contient les réflexions de Zeno Cosini, paisible rentier de la Trieste austro-hongroise de la fin du XIXe siècle qui s'interroge sur sa vie, ses actes et leur motivation en vue d'une psychanalyse. Celle-ci, qui se déroule en 1915, l'année de l'entrée en guerre de l'Italie contre l'Empire austro-hongrois, est un échec, le docteur de Zeno tenant absolument à expliquer tous ses comportements par un complexe d'Oedipe. Néanmoins, elle lui aura permis d'examiner à fond sa conscience et, au bout du compte, de vivre en paix avec lui-même.Subdivision de l'oeuvreÀ travers sa cure de psychanalyse, Zeno va raconter des moments de sa vie, pas forcément les plus intéressants ni les plus constructifs, à travers six grands mouvements :La cigarette (il fumo), où il s'intéresse à son rapport au tabac. La mort de mon père (la morte di mio padre), où Zeno revient sur les rapports conflictuels entretenus avec son géniteur. L'histoire de mon mariage (la storia del mio matrimonio), où le protagoniste narre sa décision de se marier avec une des filles de Giovanni Malfendi, un grand commerçant de Trieste. L'épouse et l'amante (la moglie e l'amante), où on voit Zeno construire son couple avec Augusta, sa femme qu'il admire pour sa "santé" en contraste avec sa "maladie", mais qu'il trompe cependant avec la jeune Clara. Histoire d'une association commerciale (storia di un'associazione commerciale), où Zeno s'intéresse à son rapport avec Guido, son beau-frère qui a épousé Ada, la femme dont il était amoureux et soeur de son épouse. Psychanalyse (psicoanalisi), où Zeno explique les raisons qui l'ont poussé à faire la cure et montre sa guérison finale, mais acquise en refusant la psychanalyse.On peut ajouter à ce décompte en six épisodes, deux rapides chapitres initiaux :Préface, écrite par le Docteur S. qui explique que ce livre a été publié pour se venger de son client qui a interrompu sa cure. Préambule, écrit par Zeno qui tente de se souvenir de son enfance, sans succès. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)853.8Literature Italian and related languages Italian fiction Later 19th century 1859–1900Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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La couverture de l'édition Folio résume remarquablement ce texte.
Seul bémol, j'ai été gêné par les propos misogynes qui ponctuent régulièrement le texte sans arriver à faire la part entre ce qui serait du second degré, une description de cette société du début du XX° siècle et de son rapport général aux femmes, ou bien ce qui serait du premier degré et le révélateur de la pensée de l'auteur.
Pour l'instant, inconsciemment, tu vas découvrant ton jeune organisme à la recherche du plaisir et tes découvertes délicieuses t'achemineront vers la douleur et la maladie où te pousseront ceux-là mêmes qui t'en voudraient préservé (p17)
Les minutes qui s'écoulent en ce moment pourraient bien être pures, les siècles qui t'ont préparer ne l'étaient certes pas (p17)
Les pleurs obscurcissent nos fautes et nous laissent libres d'accuser, sans réserve, la destinée (p68)
La religion véritable, c'est proprement celle qu'on n'a pas besoin de professer tout haut pour en obtenir le réconfort, qui parfois, rarement, nous est indispensable (p86)
Le bruit élémentaire des vagues est un récit synthétique de la vie la plus intense. A peine né, il se modifie constamment jusqu'à l'instant où il meurt (p87)
La terre tourne est-ce une raison d'avoir mal au coeur (p207)
Expliquer à quelqu'un ses désirs secrets, c'est l'autoriser à les satisfaire (p228)
Le grand danger de l'ivresse est qu'elle ne laisse pas surnager la vérité, bien au contraire. Ce qu'elle fait remonter à la surface, ce qu'elle révèle de l'individu, ce n'est pas sa volonté présente, mais son histoire passée, ancienne, oubliée. Elle va même chercher, dans le fond obscur de la conscience, pour les jeter en pleine lumière, ces rêveries baroques dont on s'est bercé un moment, sans en garder le souvenir (..) toute notre histoire y reste toujours lisible, et l'ivresse crie, négligeant tout ce que la vie a pu y ajouter (p302)
Qu'ils veuillent blesser ou caresser, les mots se meuvent dans un monde de métaphores gigantesque ; et quand ils sont en feu, les mots brûlent celui qui les prononce (p382)
On dit souvent des choses en suivant le son de mots qui se sont associés par hasard. Puis, quand on va voir si ce qu'on a dit valait le souffle qu'on a dépensé à le dire, on découvre parfois que cette association fortuite a engendré une idée (p425)
Mais moi, plus j'y pensais, plus je trouvais la vie originale; Il était même inutile de la regarder du dehors pour constater ses bizarreries. Il suffisait de nous souvenir de tout ce que nous autres avons attendu d'elle pour nous pénétrer de son étrangeté et aboutir à cette conclusion que l'être humain y a peut-être été introduit par erreur et qu'il ne lui appartient pas. (p426)
La bonté est une lumière qui n'éclaire que par instant et de furtives clartés le fond obscur de l'âme humaine (p430)
La vie ressemble un peu à une maladie : elle procède par crises et par dépressions. A la différence des autres maladies, la vie est toujours mortelle. Elle ne supporte aucun traitement. Soigner la vie, ce serait vouloir coucher les orifices de notre organismes en les considérant comme des blessures. A peine guéris, nous serions morts étouffés. (p557)
La vie actuelle est contaminée aux racines. L'homme a usurpé la place des arbres et des bêtes. Il a vicié l'air, il a limité le libre espace ? Mais cela peut-être pire encore. Cet animal actif et triste pourrait encore découvrir et asservir d'autres forces. Une menace de ce genre est dans l'air. Il en résultera une grande richesse.. en nombre d'hommes. Chaque mètre carré sera occupé par un homme. Mais qui nous guérira de ce manque d'air et d'espace? Rien qu'en y pensant, je suffoque (p557) ( )