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Chargement... A la grâce des hommespar Hannah Kent
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» 43 plus Books Read in 2014 (35) Historical Fiction (123) Female Author (163) Best Historical Fiction (370) Sense of place (21) Netgalley Reads (2) Top Five Books of 2021 (266) Summer Reads 2014 (94) Indie Next Picks (7) Books Read in 2023 (1,068) Women's Stories (45) Female Protagonist (372) First Novels (61) Books About Murder (81) Books Read in 2019 (2,060) Books Read in 2015 (2,374) Books Set on Islands (43) Books Read in 2022 (4,314) Book Club 2020 (1) Reading 2014 (3) Books read in 2015 (65) Allie's Wishlist (49) Book Club 2017 (7) Books on my Kindle (145) Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. J’ai trouvé ce livre à Gibert quand je trainais dans le rayon des livres en anglais (j’aime beaucoup depuis qu’ils ont mis ce rayon au deuxième étage ; c’est beaucoup moins étouffant qu’au quatrième). Ce qui m’a attiré, ce n’est pas la couverture (qui pourtant est très jolie maintenant que je la regarde) mais le fait que la tranche du livre est bleu foncé. C’est absolument superbe. Quand on ouvre le livre, la première sensation que l’on a, c’est d’avoir à faire à un très beau papier. Même la couverture est particulière au toucher ! Voilà pourquoi j’ai pris ce livre. Parce que futile un jour, futile toujours ! J’ai quand même regardé la quatrième de couverture parce que bon, je les achète tout de même les livres … J’ai vu trois éléments qui m’ont tout de suite accroché : Islande, 1829 et auteure australienne (je l’ai vu à l’intérieur du livre). J’ai trouvé fascinant qu’une auteure australienne puisse se passionner pour l’Islande. Apparemment, cette passion lui vient d’un voyage qu’elle a fait là-bas au cours d’un échange. En plus, d’écrire sur l’Islande, elle parle islandais. Elle en a eu besoin pour faire ses recherches dans le but d’écrire ce livre car elle est partir d’une histoire vraie, l’histoire de la dernière personne condamnée à mort à avoir été exécuté en Islande. Il s’agit d’Agnes Magnúsdottir, servante à la ferme d’Illugastadir. Elle a été condamnée pour les meurtres de son patron Natan Ketilsson et Pétur Jónsson. Deux autres personnes ont été condamnées avec elle, Fridrik (un jeune voisin) et Sigga (une jeune fille de 15 ans qui sera graciée). En 1830, l’Islande est danoise et est donc une petite province isolée. Le meurtre sauvage de deux habitants (suivi de l’incendie du bâtiment) choque volontiers tous les habitants, surtout quand cela ne se passe pas dans la capitale. La justice souhaite faire un exemple pour que cela ne se reproduise pas. Le tribunal a donc condamné les trois coupables à la mort par décapitation (si j’ai bien compris). Les condamnations doivent être confirmées par le tribunal suprême à Copenhague. Agnes croupit en prison dans le Nord alors que les autres accusés ne sont pas en prison pour pouvoir être suivi religieusement. Le roman début quand Agnes, elle-aussi, va aller dans une famille où elle pourra être visitée par le Tóti, qu’elle a choisi pour l’accompagner spirituellement dans ces derniers mois. La famille est composée par le père Jón, Margrét la mère (qui est atteinte aux poumons car l’air n’est pas suffisamment sain pour elle), et les deux filles, Steina (l’ainée, un peu gauche mais très gentille) et Lauga, toutes deux ayant dans la vingtaine. Bien sûr, au début, personne n’ose approcher la meurtrière. Au fur et à mesure qu’Agnes sait se montrer indispensable tout en restant humble, que les besoins en main d’œuvre se font ressentir, la famille se détend. Steina reconnaît en Agnes la dame qu’il leur a fait un présent le jour de leur arrivée à la ferme. Margrét apprécie l’aide qu’Agnes lui apporte lors de la récolte. Jón admire la manière dont elle a aidé à l’accouchement de la voisine. Seule Lauga reste sur la réserve. Ces passages sont entrecoupés par la manière dont Agnes s’est retrouvé dans cette situation. On commence par l’enfance, avec une mère qui fait des enfants illégitimes avec tous ses patrons, son abandon au bord d’une route à l’âge de 6 ans avec pour pour seul ami un caillou qu’elle doit mettre sous sa langue pour pouvoir parler aux oiseaux. On continue avec les différentes fermes qu’elle a fait, jusqu’au jour où elle fait la connaissance de Natan, homme charismatique et différent, apprenti sorcier jouant au médecin, qui va l’emmener à Illugastadir où son destin sera celé. Typiquement, il ne se passe pas grand chose dans ce livre : le mystère étant comment Agnes a-t-elle pu tuer deux hommes alors qu’elle ne semble pas capable de cela (cela devient un peu excitant au bout de 280 pages). Il s’agit plutôt d’un roman d’atmosphère, de remémoration de souvenirs. J’ai passé deux semaines de lectures formidables avec ce livre (les deux semaines venant du fait que j’ai tapé un peu haut pour mon niveau d’anglais). Hannah Kent arrive à nous transporter dans son Islande de 1830 (conditions de vie, organisation de la vie sociale aussi). En plus, Hannah Kent fait des descriptions des paysages islandais, des variations de conditions météo qui m’ont fait rêver, qui m’ont transportés complètement ailleurs que dans le RER. La psychologie de ses personnages est parfaitement fouillée et réaliste. Ils ne semblent pas mystérieux, incompréhensibles. Je ne sais pas pourquoi mais je dois mieux me débrouiller dans mon choix de livres en anglais qu’en français. J’ai lu 6 livres de la rentrée littéraire et aucun ne m’a plu comme celui-là (cela m’a d’ailleurs plombé le moral). Ce qui est à noter aussi, c’est qu’il s’agit d’un premier roman. Comme vous l’aurez compris, c’est un livre que je vous conseille vivement (en traduction si elle arrive un jour ou en langue originale). P.S. : on nous précise dans la postface que l’on peut encore voir la tombe commune de Agnes et Fridrik, la ferme en ruine de Natan mais aussi une plaque sur le site de l’exécution des deux meurtriers.
One of the best “Scandinavian” crime novels I have read, Burial Rites is the work of an Australian who visited Iceland on a cultural exchange. The novel isn't seamless—Ms. Kent disrupts its rhythms by awkwardly switching between an omniscient narrator and Agnes's first-person point of view. But it convincingly animates Agnes, who feels "knifed to the hilt with fate," showing her headstrong humanity and heart-wrenching thirst for life. At one point she recalls seeing two icebergs grinding together off the northern shore, the friction from their exposed boulders causing gathered driftwood to go up in flames. At her best, Ms. Kent achieves a similar eerie force in this story of passion in a frozen place. There are other stylistic problems. Some dialogue that’s meant to seem elevated and of its time simply sounds unidiomatic: “I was worried of as much”; “The only recourse to her absolution would be through prayer.” There’s prefab phrasing — “my heart throbbed,” “she said breathlessly,” “overcome with relief” — and descriptive clichés, including a sky that’s “bright, bright blue, so bright you could weep.” A remarkable story of the last case of capital punishment recorded in Iceland, Burial Rites is the extraordinary debut novel by Australian author Hannah Kent. Burial Rites is a debut of rare sophistication and beauty – a simple but moving story, meticulously researched and hauntingly told. Prix et récompensesDistinctionsListes notables
Set against Iceland's stark landscape, Hannah Kent brings to vivid life the story of Agnes, who, charged with the brutal murder of her former master, is sent to an isolated farm to await execution. Horrified at the prospect of housing a convicted murderer, the family at first avoids Agnes. Only Tóti, a priest Agnes has mysteriously chosen to be her spiritual guardian, seeks to understand her. But as Agnes's death looms, the farmer's wife and their daughters learn there is another side to the sensational story they've heard. . . . BURIAL RITES evokes a dramatic existence in a distant time and place -- Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)823.92Literature English & Old English literatures English fiction Modern Period 2000-Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
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(p. 151, Chapitre 4).
Un beau livre, vraiment. Basé sur une histoire vraie, ce roman imagine les derniers mois de la vie d’Agnes Magnúsdóttir, entrée dans l’histoire comme
Car la force du livre est là. En décidant de commencer la narration à partir du moment où la sentence est connue, on découvre une femme qui doit vivre normalement, dans une ferme comme les autres, vaquer aux travaux comme n’importe quelle servante de ferme de l’époque, mais en sachant qu’elle ne sera jamais rétribuée, et que c’est la mort qui l’attend au bout, et plus rapidement que pour ceux qui l’entourent.
C’est un beau portrait d’une femme fière et libre, mais aussi travailleuse et consciencieuse. Une femme attentive à ce qui l’entoure, aux changements du ciel et au passage du temps, une femme aussi qui a vécu de nombreuses épreuves mais qui jamais ne veut se laisser abattre.
L’auteur, une australienne qui incarne la magie de la littérature qui peut nous porter, nous lecteurs mais elle aussi écrivaine, dans un espace et un temps très différent, creuse deux sillons dans ce livre. Le premier, probablement celui que j’ai préféré, c’est une description minutieuse mais jamais pesante des conditions de vie dans une petite ferme islandaise de cette époque. Les difficiles conditions de vie avec le froid et l’humidité toujours présents, la fin qui n’est jamais loin, ni pour les serviteurs ni pour les maîtres, tout le monde partageant les mêmes difficiles conditions de vie. Les retournements de fortune qu’on ne peut ni prévoir ni éviter, l’absence de véritable espoir de voir les choses s’améliorer. Une vie âpre pour tous, sauf pour quelques richards des bourgs voisins, mais ils sont bien peu nombreux et semblent vivre sur une autre planète. Et tout cela nous est raconté à travers l’hiver qu’Agnes Magnúsdóttir passe dans une ferme où elle a été envoyée pour attendre son exécution, puisqu’il n’y a pas de prison pour elle et qu’il faut attendre la confirmation de la peine qui vient du Danemark, l’Islande étant à cette période sous la dépendance de ce pays.
Et c’est là le deuxième sillon du livre. Comment cette femme marquée au fer rouge par sa condamnation est accueillie par des fermiers à qui sa présence est imposée, par les voisins aussi. Et comment cette femme voit l’échéance se rapprocher, son cheminement sur le chemin de la rédemption que lui propose son directeur de conscience. Je dois avouer m’être finalement lassée de cette partie du livre
Mais malgré cette réserve, j’ai tout simplement adoré ce livre. J’ai eu l’impression, alors que je lisais ce livre pendant un mois de juin plutôt ensoleillé, de vivre cet hiver avec les personnages, de sentir le givre dans la maison, de voir les réserves de nourriture baisser, d’avoir froid, toujours et encore, d’avoir faim, de ne pas savoir de quoi demain sera fait. C’est un livre écrit d’une façon relativement simple, sans recherche inutile, mais très efficace. Documenté dans les moindres détails, c’est une immersion passionnante dans l’Islande du début du XXème siècle. Les personnages m’ont parfois rappelé ceux de La Cloche d’Islande de Laxness (prix Nobel de littérature 1955, excusez du peu…). L’écriture de Laxness est plus forte, plus expressive et travaillée, plus âpre, mais les petits détails de la vie quotidienne qu’Hannah Kent distille dans son livre rendent cette histoire (… j’allais dire savoureuse, ce n’est pas le mot pour un contexte si dur), disons, passionnante à lire et ce livre difficile à refermer.