Robert Sheckley (1928–2005)

Pauvre, pauvre diable ! Un démon plus brimé, plus maudit, plus damné qu’Azzie, ça n’existe pas. Il a pourtant une riche idée pour le concours du Millénaire, qui décide de la prépondérance du Bien ou du Mal sur le destin des hommes pour les mille ans à venir ! Mais, c’est bien connu, on n’est pas aidé. Ni sur terre ni en enfer… Il est plutôt bon diable, Azzie, entièrement voué au Mal. Il dispose d’une carte de crédit satanique illimité, il peut commander une forêt enchantée, une épée modérément magique (les vraiment magiques sont en rupture de stock), un château ensorcelé, et tout et tout… Mais le Bien s’insinue sournoisement dans ses oeuvres, et chaque fois, Azzie se casse la figure ! Navrant, non ? Le fantastique devient alors délirant, et l’humour triomphe. L’amour aussi, incidemment…… (plus d'informations)

A vos marques ! Le nouveau concours entre les forces du Bien et du Mal va commencer ! Et le jeu en vaut la chandelle : le gagnant dirigera la destinée des hommes pendant un millénaire. Représentant de l'humanité : l'illustre Dr Faust, brillant alchimiste, maître penseur, et insupportable poseur.
Hélas, Méphistophélès, grand ordonnateur des épreuves, se trompe de concurrent et promène de siècle en siècle un voyou nommé Mack le Gourdin. Sa mission ? Changer le cours de l'histoire. De la prise de Constantinople à la fuite à Varennes, en passant par la Florence de Laurent le Magnifique, l'humanité semble bien mal barrée ! D'autant que tout le monde s'en mêle : sorcière, héros légendaires, demi-dieux... chacun défend son steack. Et Lui, tout là-haut au plus haut des cieux, qu'est-ce qu'Il fabrique pendant ce temps-là ?… (plus d'informations)

La première chose à laquelle ce livre me fait penser, c'est La Dimension des Miracles ("Dimension of Miracles", 1968). Le parallèle avec les passages les plus surréalistes et absurdes de ce roman qui parut cinq ans plus tard, sont évidents. Les Erreurs de Joenes demeure toutefois plus fondamentalement ancré dans la réalité, d'où ces aspects éminemment perturbants et hilarants à la fois dans les incompréhensions et le mélange jouissifs des référence pop-culturelles.

Un autre ouvrage auquel je ne peux m'empêcher de comparer ce roman, c'est Demain les Chiens ("City", 1952), qui l'a précédé. De fait, on a ici exactement le même concept: un assemblage d'histoires "mythique", mais alors que chez Simak, c'est une excuse pour démontrer le gouffre entre l'histoire et la manière de penser des chiens (on comparera également le style académique qui apparaît dans Héritiers des étoiles), chez Sheckley, cette mythologie est une excuse pour assembler et déformer autant de références culturelles que possible, et on ne peut qu'adorer le résultat.… (plus d'informations)