Émile Zola (1840–1902)

À l'apogée du capitalisme sauvage, Zola nous montre la condition des travailleuses et travailleuses. Les scènes à la fois perturbantes de misère et de pauvreté sont toujours imagées, entraînantes mais aussi empreintes de sollicitude et de complexité. Il aurait été facile de dresser les bourgeois en monstres, mais il les dépeint en personnes avec leurs propres soucis, ambitions et émotions, même les Grégoire sots et aveugles à leur environnement.
Le personnage qui m'a le plus touchée, c'est Catherine: travailleuse et gaie au début, puis prise dans sa terrible relation avec Chaval, déchirée par son amour pour Étienne, vive et intelligente mais trop jeune pour avoir la force de combattre son destin.
Malgré la longueur du roman, j'ai été passionnée par l'histoire qui garde toute sa saveur et son horreur au fil du temps.… (plus d'informations)

Roman éblouissant de Zola dont le projet naturaliste s’attache à décrire les rouages de l’économie capitaliste à travers l’essor des grands magasins. On retrouve tout ce qui fait sa force, avec notamment des métaphores comparant le grand magasin à un monstre qui happe la vie des petits commerces environnants. Le roman met également en scène l’érotisme féminin dans ses parures, la rage consumériste et le remplacement des valeurs spirituelles par les valeurs matérielles avec ce magasin souvent comparé à une église. Un scénario intelligent et bien tendu, des personnages parfaitement campés et des scènes d’anthologie, notamment avec le baron Hartmann. Un bijou.… (plus d'informations)