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Chargement... Les Rougon-Macquart : Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, tome 4 (La Pléiade)par Émile Zola
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ContientL'Œuvre par Émile Zola La Terre par Émile Zola Le Rêve par Émile Zola La terre, tome I par Émile Zola (indirect) La terre, tome II par Émile Zola (indirect)
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)848Literature French and related languages Miscellaneous French writingsClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Etudier l'homme, tel qu'il est, non plus leur pantin métaphysique, mais l'homme physiologique, déterminé par le milieu, agissant sous le jeu de tous ses organes...N'est ce pas une farce que cette étude continue et exclusive de la fonction du cerveau, sous le prétexte que le cerveau est l'organe noble ?... La pensée eh ! tonnerre de Dieu ! la pensée est le produit du corps entier. Faites donc penser un cerveau tout seul, voyez donc ce que devient la noblesse du cerveau, quand le ventre est malade ! Non! c'est imbécile, la philosophie n'y est plus, la science n'y est plus, vous sommes des positivistes, des évolutionnistes, et nous garderions le mannequin littéraire des temps classiques, et nous continuerions à dévider les cheveux emmêlés de la raison pure ! Quid it psychologue dit traître à la vérité. D'ailleurs, physiologie, psychologie ne signifie rien : l'une à pénétré l'autre, toues deux ne sont qu'en aujourd'hui, le mécanisme de l'homme aboutissant à la somme totale de ses fonctions.. Ah ! la formule est là, notre révolution moderne n'a pas d'autre base, c'est la mort fatale de l'antique société, c'est la naissance d'une société nouvelle, et c'est nécessairement la poussée d'un nouvel art, dans ce nouveau terrain.. Oui on verra, on verra la littérature qui va germer pour le prochain siècle de science te de démocratie. (...) Je vais prendre une famille, et j'en étudierai les membres, un à un, d'où ils viennent, où ils vont, comment ils réagissent les uns sur les autres ; enfin, une humanité en petit, la façon dont l'humanité pousse et se comporte... D'autre part, je mettrai mes bonshommes dans une période historique déterminée, ce qui me donnera le milieu et les circonstances, un morceau d'histoire... Hein ? tu comprends, une série de bouquins, quinze, vingt bouquins, des épisodes qui se tiendront, tout enrayant chacun son cadre à part, une suite de romans..." (P160-161)
"« C’était fatal, cet excès d’activité et d’orgueil dans le savoir devait nous rejeter au doute; ce siècle, qui a fait déjà tant de clarté, devait s’achever sous la menace d’un nouveau flot de ténèbres... Oui , notre malaise vient de là. On a trop promis, on a trop espéré, on a attendu la conquête et l’explication de tout ; et l’impatience gronde. Comment! On ne marche pas plus vite? la science ne nous a pas encore donné en cent ans, la certitude absolue, le bonheur parfait? Alors à quoi bon continuer, puisqu'on ne saura jamais tout et que notre pain restera aussi amer ? C’est une faillite du siècle, le pessimisme tord les entrailles, le mysticisme embrume les cervelles ; car nous avons beau chasser les fantômes sous les grands coups de lumière de l’analyse, le surnaturel a repris les hostilités, l’esprit des légendes se révolte et veut nous reconquérir, dans cette halte de fatigue et d’angoisse....(...) il me semble que cette convulsion dernière du vieil effarement religieux était à prévoir. Nous ne sommes pas une fin, mais une transition, un commencement d’autre chose... Cela me calme cela me fait du bien de croire que nous marchons à la raison et à la solidité de la science... (..) A moins que la folie ne nous fasse culbuter dans le noir , et que nous ne partions tous étranglés par l’idéal ... » (p 360) ( )