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VoltaireCritiques

Auteur de Candide

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Critiques

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Le droit de l’intolérance est donc absurde et barbare ; c’est le droit des tigres ; et il est bien plus horrible : car les tigres ne déchirent que pour manger, et nous nous sommes exterminés pour des paragraphes.
(p. 36, Chapitre 6, “Si l’intolérance est de droit naturel et de droit humain”).


Après avoir lu le [Traité sur l’intolérance] de Richard Malka (sa ploidoirie lors du procès en appel pour les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher), il me fallait lire le livre de Voltaire sur lequel il s’appuyait délibérément. Il paraît que ce livre a d’ailleurs connu un regain d’intérêt après les attentats du 13 novembre 2015 (tout comme [Paris est une fête] d’Ernest Hemingway d’ailleurs. C’est amusant, si l’on peut dire cela au vu des événements tragiques, comment certains livres deviennent tout à coup populaires, souvent sur la seule foi d’un titre, parce que leur contenu est finalement bien éloigné de ce que l’on pouvait venir y chercher au premier abord. Je me demande ce que ces lecteurs ont bien pu penser de ces livres, ce serait une question intéressante…).
Le Traité sur la tolérance, écrit par Voltaire en 1763, dans le sillage de l’affaire Calas, le premier de ses engagements judiciaires, est en fait une réflexion sur l’intolérance intrinsèque ou non des religions. Il est bien sûr principalement question des religions chrétiennes (le catholicisme et les autres dogmes, dont certains plutôt obscurs pour nous lecteurs du XXIème siècle) entre elles et de ces mêmes religions dans leur rapport aux religions qui les entourent (le judaïsme mais aussi les croyances de l’antiquité).
Il est difficile pour moi d’avoir un avis sur les exemples que donne Voltaire, citations de la Bible ou bien relation de faits historiques. On sent bien, certes, que Voltaire a une tendance à sélectionner les événements qui confortent son propos, à donner une vision de points de l’histoire qui l’arrangent. Il ne faut pas prendre Voltaire pour ce qu’il n’est pas, à savoir un théologien ou un historien des religions, mais sa démarche est intéressante et elle éclaire pour moi la lecture que je viens de faire de Richard Malka. En effet, ce dernier insiste beaucoup sur la nécessité de penser la religion et le dogme. Les livres sacrés ne valent que s’ils sont interprétés, encore et toujours. Car il y a des contradictions dans ces livres sacrés, et il revient à chacun de choisir. Il n’y a pas opposition entre foi et réflexion, entre foi et choix. Voltaire ne le dit pas comme cela, mais c’est le message que j’en retiens.
Alors certes, comme souvent avec Voltaire, il y a un peu de mauvaise foi dans la présentation des arguments et un peu de spécieux dans la conduite du raisonnement. On sent bien aussi que pour convaincre ceux qu’il a à convaincre il fait très attention à ne pas heurter les accointances catholiques de ceux à qui cet ouvrage est destiné (il force d’ailleurs un peu le trait sur le catholicisme comme seule vraie religion et ça en devient presque risible. Mais cela montre que ce livre aussi, certes qui n’a jamais prétendu être incréé ni détenir une vérité universelle, doit être lu avec recul et remis dans son contexte). Mais avec ce travail de prise de position sur un texte sacré et ce qu’il faut en penser selon lui, il légitime la place d’un laïque dans l’exégèse de textes sacrés. Une tradition qui s’installe alors et qui est salutaire pour qu’une religion évolue avec son époque et le contexte dans lequel elle se trouve.
Grâce à des penseurs comme Voltaire (mais bien sûr pas que lui), nous avons la chance que les religions historiquement majoritaires dans notre pays et notre continent aient été soumises à la critique et à l’interprétation, qu’elles évoluent (même s’il y aurait beaucoup à redire sur les lenteurs de ces évolutions, mais c’est un autre débat). Richard Malka plaide pour que la même chose soit possible pour la religion musulmane et c’est en cela qu’il se fait l’héritier de Voltaire. Et c’est en cela aussi que ce texte de Voltaire, tout obscur et rébarbatif qu’il peut être à certains égards, reste moderne.
Voici donc une lecture qui donne du fil à retordre, mais que j’ai apprécié de pouvoir faire. Je l’ai lu dans une édition gratuite, celle de la Bibliothèque numérique romande, mais je crois que je conseillerais à tout lecteur intéressé de se procurer une édition commentée (sans que je puisse en recommander une), afin de mieux comprendre et de mieux remettre dans son contexte les nombreux exemples dont Voltaire émaille son propos.
 
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raton-liseur | 11 autres critiques | Feb 1, 2023 |
Ça y est, P’tit Raton commence à entrer dans ces années où il doit lire des livres du patrimoine, en se demandant parfois pourquoi on lui demande de les lire. Pour moi, c’est l’occasion de lire ou de relire certains de ces classiques et d’y prendre plus ou moins de plaisir selon les cas. Candide, donc… que j’ai lu plus ou moins à l’âge de P’tit Raton et dont j’avais aimé l’irrévérence, mais que j’avais trouvé un peu long.
C’est un peu le même sentiment aujourd’hui. J’y ai probablement vu plus e choses, notamment tous un tas de sous-entendus et des petites piques lancées à divers puissants de ce monde qui m’avaient échappées à l’époque. Mais il faut bien avouer que la thèse de Voltaire est vite exposée, et que la charge contre la philosophie de Leibnitz est un peu lourde et répétitive. Heureusement, quelques digressions comme la visite de l’El Dorado sont les bienvenues pour enrichir le propos et renouveler l’intérêt du livre, et bien sûr, la phrase de la fin, qui reste tout de même un brin obscure, mais quand même pleine d’un sage espoir, « il faut cultiver son jardin ».
Une relecture intéressante et riche, donc, pour me remettre en tête un classique des Lumières. Il a vieilli, certes, mais seulement dans la forme, car le fond, lui, reste suffisamment d’actualité pour nourrir une réflexion actuelle et personnelle.
 
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raton-liseur | 309 autres critiques | Dec 27, 2022 |
C’est bien agréable, un petit Voltaire, de temps en temps. Une petite piqûre de rappel, pour se souvenir de ce qu’est un regard mordant et intelligent. Comme c’est son habitude dans ses contes, Voltaire montre qu’il ne s’en laisse pas compter. Evidences trop vite acceptées, traditions jamais remises en cause, pensée toute faite et prêt à l’emploi, tout cela est passé au crible de l’ironie de Voltaire et cela donne un texte savoureux où chacun se fait remettre à sa place. Les situations sont caricaturales, les personnages de vrais archétypes, mais le propos est toujours celui d’une fine mouche.
Ici encore, Voltaire situe l’action dans une Arabie mythique. Les notes de mon édition numérique m’apprennent aussi que plusieurs épisodes sont inspirés d’autres auteurs, mais ce décor exotique et ces anecdotes extravagantes ne sont qu’une façon de désarmer une censure qui elle n’avait rie de fantasmée à l’époque. Mais la soi-disant distance entre le lecteur et les personnages n’est qu’un leurre qui nous permet de rire de l’autre avant de rire de nous-mêmes et de nos propres paresses intellectuelles et manquements à la raison.
Un classique qu’il n’est pas désagréable et pas inutile de lire aujourd’hui.
 
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raton-liseur | 8 autres critiques | Jul 24, 2021 |
> LE PHILOSOPHE IGNORANT, par Voltaire. — Infatigable Voltaire ! Après avoir conspué les superstitieux et les fanatiques, il retourne son verbe affûté contre la philosophie elle-même.
Infatigable Voltaire ! Après avoir conspué les superstitieux et les fanatiques, il retourne son verbe affûté contre la philosophie elle-même. Entendons : la philosophie à système, sûre d'elle-même. Celle qui bâtit des maisons dans lesquelles elle ne vit pas. Contre les chimères savantes de Leibniz ou Spinoza, Voltaire propose un exercice humble et prudent du doute, faisant de l'ignorance une forme supérieure de sagesse. Le mordant de ses arguments n'a d'égal que la beauté du style : "Esclave de tout ce qui m'environne, au lieu d'être roi, resserré dans un point, et entouré de l'immensité, je commence par me chercher moi-même." Régal d'intelligence, cet essai méconnu de 1766 est édité avec un excellent dossier historique.
L'Express

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Voltaire-Le-philosophe-ignorant/181186
 
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Joop-le-philosophe | 1 autre critique | Feb 11, 2021 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Voltaire-Candide/8072

> Un livre qui permet de retrouver la fraîcheur d'un texte merveilleusement didactique et puissant qui concentre tout l'art littéraire et l'humour de Voltaire. Les masques tombent, l'hypocrisie des hommes est placée en pleine lumière et la quête du pouvoir pour lui même est dénoncée comme l'une des impasses de l'histoire de l'humanité. La simplicité d'un certain bonheur valait bien le périple d'un Candide qui ne mérite plus son nom à la fin du conte.
Danieljean (Babelio)

> Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus !
07/05/2017 - Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin. » En dépit d’un monde de malheurs, où nous ne pouvons pas nous résoudre à nous résigner à l’optimisme de Leibniz, il y a un espoir, « cultiver notre jardin ». La vie est a ses satisfactions, modestes mais bien réelles.
 
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Joop-le-philosophe | 309 autres critiques | Jan 26, 2019 |
> Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus !
07/05/2017 - Un conte oriental doublé d’un conte philosophique, une lecture où la question de la Providence se dessine déjà : faut-il se soumettre aux caprices du destin ? Ou faut-il conquérir la liberté ?
 
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Joop-le-philosophe | 8 autres critiques | Jan 26, 2019 |
Un tout grand livre qui en a visiblement inspiré pas mal d'autres. A mes yeux, c'est véritablement un livre fondateur, qu'il faut avoir lu et relire et relire.

A vous de découvrir.
 
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Millepages | 8 autres critiques | Jan 31, 2016 |
Quel plaisir sans cesse renouvelé de lire ou découvrir des oeuvres de Voltaire.

Micromegas ou l'incroyablement grand qui rend visite, en compagnie d'un habitant de Saturne, tout juste moyen, à l'infiniment petit qu'est le terrien. Et nous voilà resitué à notre juste valeur, un point dans l'immensité, qui ne sont même pas visibles ou audibles par ces visiteurs d'ailleurs tellement nous sommes petits, mais pas pour autant insignifiants.

L'Ingénu ou comment critiquer la petite ou grande noblesse française et les bassesses de la religion catholique sans avoir l'air d'y toucher.

Des histoires qui m'ont fait plus d'une fois sourire, qui sont tout à fait lisibles malgré le fait qu'elles datent du 18e siècle. Elles ne peuvent que ravir le lecteur par leur actualité.
 
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Millepages | 2 autres critiques | Jan 31, 2016 |
Textes fort disparates, trop disparates à mon goût, rassemblés dans ce bref opuscule sous un titre quelque peu racoleur. Le texte intitulé 'De l'horrible danger de la lecture' -et je me suis demandé s'il s'agissait là du titre donné par Voltaire ou par l'éditeur- apparaît en fin de volume.

Tous les morceaux choisis se veulent une ouverture à la tolérance, mais sans le rappel, nécessaire par les temps d'aujourd'hui, de rappeler que si Voltaire usait et abusait de personnages mahométans, c'était parce qu'ils leur faisaient dire ce qu'il ne pouvait placer dans la bouche ou l'esprit de catholiques ou religieux de son époque, vu la censure et les poursuites qu'il a dû souvent éviter.

Lisons Voltaire certes, mais plutôt dans les ouvrages d'origine, enfin, c'est ma conclusion en refermant cet ouvrage.
 
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Millepages | Jan 31, 2016 |
Je connaissais les oeuvres de Voltaire, mais je ne connaissais pas sa vie. Cette lacune a été ainsi comblée. Quelle écriture ! Mais quelle recherche de liberté, malgré ce que j'appellerai la pédanterie de l'époque.

Pour aller plus loin donc dans la connaissance de cet auteur, qui reste un de mes tous grands favoris.
 
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Millepages | Jan 30, 2016 |
Du grand Voltaire ! A lire ou à relire !
 
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Millepages | 11 autres critiques | Jan 30, 2016 |
Un livre que j'emporterais sur mon île peuplée d'au moins cinq livres.

C'est véritablement pour moi le livre formateur et initiatique que l'on peut lire à quinze ou cinquante ans ; il vous fait réfléchir, sans prétention aucune, sur votre démarche et le sens que vous donnez à votre existence. Avec des moments indicibles comme les leçons de physique expérimentale de Pangloss. Sur le ton sarcastique que Voltaire affectionne pour, il faut le dire, notre plus grand bonheur de lecteur.
 
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Millepages | 309 autres critiques | Jan 30, 2016 |
N’étant pas un fervent lecteur, je ne savais pas réellement à quoi m’attendre, mais la touche d’ironie présente dès les premières lignes m’a plongé assez vite dans le bouquin. L’histoire d’un homme, simple, naïf (peut être trop à certains moments), optimiste etc… évoluant dans une société finaliste, va être mis à la porte pour avoir trop envié la fille d’un baron.
Le classique de Voltaire nous plonge dans le récit d’un jeune homme peu futé, qui va tout au long de l’histoire se confronter à une suite de péripéties, qu’il tentera tant bien que mal de gérer avec une science de la vie peu rationnelle à mon avis.
D’après moi ce roman est aussi une dénonciation du savoir enseigné à cette époque, mais pas seulement, Voltaire y dénonce aussi beaucoup de mœurs de l’ancienne société comme : la religion, l’économie, l’esclavage etc…
Pour ma première lecture de l’auteur, je suis resté un peu perplexe. J’ai trouvé, l’œuvre intéressante mais parfois répétitive, certaines mésaventures bien réfléchies et d’autres un peu dérisoires. Je pense qu’il faut lire plusieurs fois le roman pour vraiment comprendre le sens profond.
Lorris.
 
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leclept | 309 autres critiques | May 11, 2014 |
Comment être heureux ? Zadig un homme doté d'un nombre incalculable de qualités cherche désespérément la réponse. Cet homme qui fait le bien partout autour de lui attire les problèmes ce qui le met dans une position plus que compliquée. Quand le bien et le mal s'opposent, ainsi que les gentils et les méchants cela donne un conte oriental avec un zeste d'ironie. Et si ce livre était le reflet de la société à l'époque de Voltaire et que cette recherche de bonheur était la sienne, une chose est sûre ce livre nous fait vivre une aventure parsemée de doute, de joie et d'espoir.
 
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leclept | 8 autres critiques | May 7, 2014 |
Micromégas est un des premiers contes philosophiques écrits par Voltaire, un de ces petits contes incisifs qui constituent un de ses principaux legs littéraires. De sa plume trempée dans l’ironie et la causticité, Voltaire livre son propos de manière efficace et sans fioriture. Micromégas, oxymore à lui tout seul, est le conte du relativisme, de la tolérance et du respect.
La vanité des hommes est mise à mal dans ce conte, où ils sont les insectes sous le microscope du géant de Sirius Micromégas, et son compagnon saturnien. L’un est le scientifique ouvert, personnification du philosophe des Lumières, l’autre est le scientifique plein de préjugés, mais qui se laisse convaincre par les preuves et les discours argumentés, incarnant en quelque sorte la foi en la possibilité du progrès et la possibilité de sortir de l’obscurantisme.
Le propos est asséné avec force et clarté mais la brièveté du conte permet de ne pas se lasser. Les idées de ce conte ne sont plus subversives aujourd’hui où l’on se croit tous éclairés et tolérants (j’ai bien dit « croit »), mais ce conte reste un petit moment de lecture agréable et qui donne le sourire.
 
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raton-liseur | 10 autres critiques | Jan 29, 2014 |
Non, dit l’habitant de l’étoile, rien de tout cela. Nous ne sommes jamais trompés par les femmes, parce que nous n’en avons point ; nous ne faisons point d’excès de table, parce que nous ne mangeons point ; nous n’avons point de banqueroutiers, parce qu’il n’y a chez nous ni or ni argent ; on ne peut nous crever les yeux, parce que nous n’avons point de corps à la façon des vôtres ; et les satrapes ne nous font jamais d’injustice, parce que dans notre petite étoile tout le monde est égal.

Un petit conte de Voltaire, peut-être pas le plus connu, mais qui est un contre-pied amusant au stoïcisme ou, si je ne crains pas les anachronismes, à la mode du bouddhisme : « Memnon conçut un jour le projet insensé d’être parfaitement sage. Il n’y a guère d’hommes à qui cette folie n’ait quelquefois passé par la tête. Memnon se dit à lui-même : Pour être très sage, et par conséquent très heureux, il n’y a qu’à être sans passions, et rien n’est plus aisé, comme on sait. »
Ecrit d’une plume vive et acerbe, ce conte philosophique qui fait la spécialité de Voltaire est en réalité, semble-t-il, l’article qu’il a écrit pour l’Encyclopédie, pour le chapitre « Confiance en soi ». Ce n’est pourtant pas cela qu’il m’évoque du tout, mais plutôt, sur le mode de du contre-exemple qu’il utilise aussi dans Candide, l’impossibilité pour l’homme de se soustraire à ses passions et, la vanité d’une telle volonté.
Ce conte, avec l’apparition tardive d’un bel esprit céleste qui vient donner un sens à tout cela, n’est guère à la gloire de l’espèce humaine. « J’ai bien peur, [pour paraphraser Memnon], que notre petit globe terraqué ne soit précisément les Petites-Maison de l’univers dont vous me faites l’honneur de me parler. ». Mais il est amusant et, malgré le trait forcé que Voltaire nous sert volontairement, il a une part de vrai et fait sourire, un peu jaune car il est bien possible qu’il y ait un peu de Memnon en chacun d’entre nous.
 
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raton-liseur | Jul 8, 2013 |
Candide , jeune philosophe naïf et insouciant découvre le monde et affronte les horreurs de la guerre et les phénomènes naturel ...
Un bon livre !!! J 'ai passé un très bon moment .
Dans ce livre , on trouve des allusions ironiques sur la société .
 
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gambina | 1 autre critique | Dec 27, 2012 |
Candide, ou l’Optimisme est un conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759. Il a été réédité vingt fois du vivant de l’auteur (plus de cinquante aujourd’hui), ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français. Candide porte le titre complet de Candide ou l'Optimisme, écrit par le soi-disant Docteur Ralph qui, en réalité, n'est que le pseudonyme de Voltaire. Cette œuvre, ironique dès les premières lignes, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’auteur, qui ne pouvait qu'être du parti des philosophes : « Les anciens domestiques soupçonnaient que [Candide] était fils de la sœur de Monsieur le Baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. » On perçoit immédiatement, dans la fin de ce premier paragraphe de l'œuvre, le sarcasme moquant le conservatisme social de la noblesse arrogante, certes tel que Molière un siècle plus tôt le pratiquait aux dépens de la petite aristocratie provinciale, mais surtout annonçant le Figaro de Beaumarchais : « Si le Ciel l'eût voulu, je serais fils d'un prince. ». Candide est également un récit de formation, récit d'un voyage qui transformera son héros éponyme en philosophe, un Télémaque d'un genre nouveau. L'onomastique, en matière d'interprétation des textes voltairiens, se révèle souvent féconde. Le mot « candide » vient du latin candidus qui signifie blanc. Le choix d'un tel nom indiquerait l’innocence du héros, voire sa naïveté. Cire vierge sur laquelle on marque en apparence tout, il s'étonnera de ce qu'il observera au fil de ses tribulations, à la façon apparemment enfantine de Socrate dans les dialogues platoniciens, personnifiant ainsi, selon l'étymologie du mot, l'ironie, εἰρωνεία (eironeia) : l'ignorance feinte.
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vdb | 309 autres critiques | Dec 20, 2010 |
Jeannot et Colin est un conte philosophique écrit par Voltaire en 1764. Jeannot et Colin sont amis dans la ville d'Issoire, en Auvergne. Quand le temps de leurs études était sur le point de finir, Jeannot reçoit un habit de marquis et déménage à Paris. Colin écrit une lettre de compliments à son ancien camarade et le félicite, mais le petit marquis ne lui répond pas. Arrivés à Paris, les parents de Jeannot donnent un gouverneur, qui ne sait rien, au jeune marquis. Le père veut que Jeannot apprenne le latin et l'astronomie et la mère veut qu'il apprenne la géographie, l'histoire et le blason, mais le gouverneur refuse. Quand il grandit, Jeannot est aimé des femmes car il chante agréablement des vaudevilles. Jeannot décide un jour de se marier avec une jeune veuve qui veut avoir pour elle les grands biens de M. et de Mme de la Jeannotière en épousant le jeune marquis. Mais, un matin quand Jeannot est aux genoux de sa charmante épouse, un valet de chambre de sa mère arrive tout effaré, dit que des huissiers déménagent la maison de monsieur et de madame, que tout est saisi par des créanciers et que l'on parle de prise de corps. Jeannot court chez lui et apprend que son père est déjà emprisonné et que tous les domestiques ont fui chacun de leur côté en emportant tout ce qu'ils ont pu. Il trouve sa mère, seule, sans secours et sans consolation, noyée dans les larmes. Il va chercher sa maîtresse et la trouve en tête-à-tête avec un officier. Cet officier, fort aimable, propose des emplois à Jeannot et sa mère. Jeannot, la rage dans l'âme, part se confesser. Le confesseur lui dit que Dieu a voulu ce malheur pour montrer à sa famille que l'argent ne fait pas le bonheur et c'est pourquoi Dieu a réduit sa famille à la mendicité.Puis Jeannot est désespérer quand Colin son ami d'enfance arrive à Paris avec sa femme et l'aide.Il délivre le père de Jeannot et retourne en Auvergne avec Jeanot le père,Jeanotte la mère et Jeannot le fils.Jeannot se rendit compte que l'ami qu'il avait abandonné l'aida en grande difficulté.Peu après Jeannot se marie avec une sœur à Colin et Jeannot et ses parents comprirent que le bonheur n'est pas dans la vanité.
 
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vdb | Dec 20, 2010 |
Ce conte a été écrit « dans un moment d'humeur » contre les physiocrates et les systèmes qui compromettent l'agriculture. Un homme, naïf et raisonnable, dont la propriété pourrait rapporter quarante écus et à qui les impôts en mangent la moitié, discute avec un géomètre philosophe sur les conditions moyennes de la fortune et de la vie humaine. Il ne réussit qu'à se faire ruiner et emprisonner. Marié, apaisé, il poursuit ses entretiens sur les finances, la législation et même les origines du monde.
 
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vdb | 3 autres critiques | Dec 20, 2010 |
L’Ingénu est une œuvre de Voltaire parue en 1767, étiquetée généralement comme conte ou un roman philosophique. Voltaire y raconte les aventures d’un Huron (« l’Ingénu »), qui, arrivé en France, regarde la vie française avec candeur et, engagé dans une histoire d'amour, se trouve confronté à de multiples difficultés face aux pouvoirs religieux et tyranniques du siècle de Louis XIV. L'œuvre tient à la fois de l’apologue et du conte philosophique par les thèmes abordés comme la vérité dogmatique opposée à la raison ou l'état de nature. Elle relève aussi du conte satirique par la dénonciation des abus de pouvoir avec l'embastillage et la contrainte religieuse. L'œuvre participe également du roman, par exemple du roman d'apprentissage et surtout du roman sensible qui différencie L'Ingénu des autres contes de Voltaire par le traitement dramatique et émouvant des thèmes de l'amour contrarié et du destin funeste de l'amoureuse, être pur victime de l'immoralité des puissants.Voltaire présente l'histoire comme « véritable » et l’attribue au père Quesnel, un janséniste.
 
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vdb | 2 autres critiques | Dec 20, 2010 |
“La jeune princesse Amaside, fille d’Amasis, roi de Tanis en Égypte, se promenait sur le chemin de Péluse avec les dames de sa suite. Elle était plongée dans une tristesse profonde ; les larmes coulaient de ses beaux yeux. On sait quel était le sujet de sa douleur, et combien elle craignait de déplaire au roi son père par sa douleur même. Le vieillard Mambrès, ancien mage et eunuque des pharaons, était auprès d’elle, et ne la quittait presque jamais. Il la vit naître, il l’éleva, il lui enseigna tout ce qu’il est permis à une belle princesse de savoir des sciences de l’Égypte. L’esprit d’Amaside égalait sa beauté ; elle était aussi sensible, aussi tendre que charmante ; et c’était cette sensibilité qui lui coûtait tant de pleurs. La princesse était âgée de vingt-quatre ans ; le mage Mambrès en avait environ treize cents. C’était lui, comme on sait, qui avait eu avec le grand Moïse cette dispute fameuse dans laquelle la victoire fut longtemps balancée entre ces deux profonds philosophes. Si Mambrès succomba, ce ne fut que par la protection visible des puissances célestes qui favorisèrent son rival ; il fallut des dieux pour vaincre Mambrès. L’âge affaiblit cette tête si supérieure aux autres têtes, et cette puissance qui avait résisté à la puissance universelle ; mais il lui resta toujours un grand fonds de raison : il ressemblait à ces bâtiments immenses de l’antique Égypte dont les ruines attestent la grandeur. Mambrès était encore fort bon pour le conseil ; et quoiqu’un peu vieux, il avait l’âme très compatissante (...)”
 
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vdb | Dec 20, 2010 |
Présentation de l'éditeur : Ce volume contient les oeuvres suivantes : Le Crocheteur borgne - Cosi-Sancta - Songe de Platon - Micromégas - Le Monde comme il va - Zadig ou la Destinée - Memnon ou la Sagesse humaine - Lettre d'un Turc - Histoire des voyages de Scarmentado - Les Deux consolés - Candide ou l'Optimisme - Histoire d'un bon bramin - Pot-Pourri - Le Blanc et le noir - Jeannot et Colin - Aventure indienne - L'Ingénu - La Princesse de Babylone - L'Homme aux quarante écus - Les Lettres d'Amabed - Le Taureau blanc - Aventure de la mémoire - Éloge historique de la Raison - Les Oreilles du comte de Chesterfield et le chapelain Goudman - Histoire de Jenni ou le Sage et l'athée. Édition de Frédéric Deloffre et de Jacques Van Den Heuvel.
Quatrième de couverture : On aperçut enfin les côtes de France. « Avez-vous jamais été en France, monsieur Martin? dit Candide.- Oui, dit Martin, j'ai parcouru plusieurs provinces. Il y en a où la moitié des habitants est folle, quelques-unes où l'on est trop rusé, d'autres où l'on est communément assez doux et assez bête, d'autres où l'on fait le bel esprit ; et dans toutes, la principale occupation est l'amour, la seconde de médire, et la troisième de dire des sottises. - Mais, monsieur Martin, avez-vous vu Paris ? »
 
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vdb | Dec 20, 2010 |
« Ce qu'il y avait de plus admirable à Babylone, ce qui éclipsait tout le reste, était la fille unique du roi, nommée Formosante. Ce fut d'après ses portraits et ses statues que dans la suite des siècles, Praxitèle sculpta son Aphrodite et celle qu'on nomma la Vénus aux belles fesses. Que de différence, ô ciel! de l'original aux copies. Aussi Bélus était plus fier de sa fille que de son royaume. Elle avait dix-huit ans : il lui fallait un époux digne d'elle, mais où le trouver ? » ...
 
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vdb | 3 autres critiques | Nov 21, 2010 |
« Ce qu'il y avait de plus admirable à Babylone, ce qui éclipsait tout le reste, était la fille unique du roi, nommée Formosante. Ce fut d'après ses portraits et ses statues que dans la suite des siècles, Praxitèle sculpta son Aphrodite et celle qu'on nomma la Vénus aux belles fesses. Que de différence, ô ciel! de l'original aux copies. Aussi Bélus était plus fier de sa fille que de son royaume. Elle avait dix-huit ans : il lui fallait un époux digne d'elle, mais où le trouver ? » ...
 
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vdb | 3 autres critiques | Nov 21, 2010 |
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