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Horacio Castellanos Moya

Auteur de Déraison

29+ oeuvres 961 utilisateurs 54 critiques 3 Favoris

A propos de l'auteur

Œuvres de Horacio Castellanos Moya

Déraison (2004) 347 exemplaires
La mort d'Olga Maria (2000) 114 exemplaires
The Dream of My Return (2013) 90 exemplaires
Tyrant Memory (2008) 83 exemplaires
Dance with Snakes (1996) 73 exemplaires
L'homme en arme (2001) 29 exemplaires
La servante et le catcheur (2011) 17 exemplaires
Là où vous ne serez pas (2003) 15 exemplaires
La diáspora (1989) 12 exemplaires
Moronga (2018) 10 exemplaires
Tiksinti (2019) 3 exemplaires
L'homme apprivoisé 2 exemplaires

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Critiques

Voici une terrible fiction, une plongée dans l'horreur de la naissance de la guerre civile salvadorienne, à travers le regard d'une femme au cœur pur et sincère, de sorte que tous les espoirs sont entretenus le plus longtemps possible et que la chute est plus brutale encore. Les bribes de la scène de torture tout juste ébauchées dans les premières pages n'ont cessé de me hanter jusqu'aux dernières. Dans les deux camps qui s'affrontent, les combattants perdent pieds ou ont perdu pieds depuis longtemps. Les uns, aux ordres du régime, n'ont plus d'humanité, ne pensent même plus, ils n'agissent que par soif de violence, ou pire, par habitude. Les autres, jeunes aveuglés par leurs idées, ou plus simplement leur besoin d'appartenir au groupe, agissent en oubliant qu'entre les deux camps, il y a les gens pour qui ils devraient se battre.
Ceux, innocents au point de se croire simplement victimes de malchance absolue lorsque tout s'enchevêtre méticuleusement vers le pire, qui affrontent un cancer en phase terminale.

Ma maman m'a prêté ce livre...
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½
 
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jaythrotule | 2 autres critiques | May 27, 2013 |
Le livre est sous-titré Thomas Bernhard à San Salvador. Quand j’ai acheté ce livre, j’ai cru que Thomas Bernhard avait été à San Salvador (j’ai carrément cru au scoop) et que ce live racontait son histoire là-bas. On voit bien ici mon inculture puisqu’en réalité, il n’en ai rien.

Moya est invité par Vega à boire un verre de whisky dans un bar. Vega est revenu après 18 ans d’absence à l’occasion de l’enterrement de sa mère. Il revient dans un pays qu’il a fui à vingt ans non pas à cause d’un guerre, non pas pour chercher de meilleurs conditions économiques mais parce qu’il le détestait tout simplement (les onze ans chez les frère maristes, où il a connu Moya, n’y sont pas pour rien visiblement). Moya est le seul à être venu à l’enterrement, c’est pour cela qu’il est invité à boire un coup. C’est l’occasion pour Vega de cracher toute la bile et le venin qu’il a contenu en lui depuis qu’il est arrivé, il y a quinze jours, à San Salvador. Tout y passe : les habitants, la nourriture, la culture, l’Université (car lui même est titulaire d’une chaire d’Histoire de l’Art au Québec ; c’est une matière qui n’est plus enseigné au Salvador car elle n’intéresait personne), son frère, sa femme, ses enfants, le football, les bordels, la musique … Cela ne dure que cent pages mais il ne s’arrête jamais. Encore une fois, ce qui m’a impressionné chez Horacio Castellanos Moya, c’est que dans un long monologue, il n’arrive jamais à lasser, toutes les pensées semblent découler logiquement. Ce qu’il y a aussi d’impressionnant, c’est l’impression d’être présent dans la scène que l’auteur décrit. Il se dégage une très forte impression de vie du récit.

Vous allez me dire que je l’avais trouvé mon Thomas Bernhard parce qu’un gars qui assène ses quatre vérités à son pays, le plus grand c’est tout de même l’écrivain autrichien. Le livre, en plus de présenter la situation au Salvador (l’auteur prévient que Vega existe réellement mais qu’il a atténue le propos ; cela fait très peur), est un bel hommage à l’écrivain autrichien. La chute du livre m’a très surprise car je n’avais pas relu la quatrième de couverture et j’avais sauté allègrement la quatrième de couverture. Je vous conseille de faire de même pour vous réserver une surprise.

Mais comme pour tous les gens qui râle dans la vraie vie, je n’ai pu m’empêcher de penser que ce monsieur a sans aucun doute raison même si il en fait trop : tout le monde ne doit pas, et ne peut, être comme il décrit les Salvadoriens. On reconnaît dans le personnage de Vega quelqu’un d’extrêmement sensible aux petites contrariétés qu’on peu lui infliger. De même, il est très fier de son passeport canadien mais quand il dit que les Salvadoriens sont attirés non par les choses de l’esprit mais par l’argent, nous, on voit le fait qu’il est revenu non pas parce qu’il aimait sa mère mais parce qu’il voulait toucher sa part de l’héritage et que la vieille femme l’avait prévenu qu’il n’aurait rien si il ne venait pas à l’enterrement. L’ironie de la chose m’a fait doucement sourire.
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½
1 voter
Signalé
CecileB | 7 autres critiques | Aug 16, 2012 |
Quatrième de couverture

Dans les rues d’une capitale latino-américaine, Eduardo Sosa, un jeune homme désoeuvré, décide de suivre l’intrigant Jacinto Bustillo, qui vit dans une voiture stationnée au pied d’un immeuble. Quelques heures et autant de gorgées d’alcool plus tard, l’étudiant chômeur tue le clochard pour se glisser à la fois dans la Chevrolet – jaune criard – et dans la personnalité de Jacinto, ou du moins celle qu’il imagine. Là, c’est la divine surprise : Loli, Beti, Valentina et Carmela, de somptueuses créatures toutes d’écailles vêtues, l’adoptent. Ensemble, ils s’en vont pied au plancher régler quelques problèmes conjugaux du trépassé. Et tant pis si leur virée contraint à la fuite le gouvernement et met la moitié de la ville à feu et à sang.

Mon avis

À vous qui pensez que le seul pouvoir des vipères est de vous faire fuir à toutes jambes, ce livre vous prouvera le contraire. Des vipères peuvent vous débarrasser de proches embarrassants, vous débarrasser d’un gouvernement corrompu qui vous encombrent mais aussi faire exploser une station essence (bien sûr éviter de perdre votre véhicule dans cette explosion). C’est en tout cas ce que Eduardo Sosa arrive à faire avec ses quatre “filles” en moins de trois jours (pour tout vous dire, il arrive même a faire l’amour avec : cette scène m’a laissé perplexe). C’est donc un livre surprenant dans ce qu’il explore le fantastique et le burlesque.

Il est construit en quatre parties, la première faisant parler Eduardo, la deuxième le commissaire chargé de l’enquête, la troisième une journaliste et la quatrième on retrouve Eduardo. L’écriture donne un sentiment d’urgence et de chaos comme dans La mort d’Olga Maria. On passe un excellent moment de lecture.

En conclusion, le seul problème avec ce livre c’est qu’il ne dit pas comment dresser les vipères !
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Signalé
CecileB | 7 autres critiques | Aug 16, 2012 |

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