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Critiques

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bon, un peu long, émouvant sur la relation parent - enfant
 
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Jullien | 30 autres critiques | Feb 14, 2022 |
Remarquable livre sur la relation père/fils, en l'occurrence celle de l'auteur avec son père.
Tiré d'un fait réel, Daniel, professeur de lettres en université anime un séminaire sur l'Odyssée; son père lui demande l'autorisation d'assister à ses séances comme les étudiants. S'ensuit une réflexion et un parallèle sur la recherche du fils et du père comme Télémaque qui recherche Ulysse.
Un livre érudit qui nous fait relire le livre d'Homère et un livre émotionnel qui nous raconte le regard d'un fils sur son père vieillissant.½
 
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coriala | 30 autres critiques | Nov 18, 2017 |
Une incroyable et pourtant combien naturelle et légitime quête, d'une lecture fluide et terrible. Autant sur la filiation que sur la disparition.½
 
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Nikoz | 43 autres critiques | Dec 30, 2014 |
Ce livre est le récit d'une enquête personnelle sur le drame familial inséparable de la plus grande tragédie du XXe siècle : l'extermination des juifs par les nazis. Dans ces pages souvent émouvantes, parfois drôles, et toujours captivantes, l'auteur raconte précisément, à la première personne, comment une partie de sa famille a disparu dans l'est de la Pologne au début des années 1940, sans laisser d'autres traces que quelques lettres, des photos et surtout un souvenir vivace chez les membres survivants - lesquels avaient émigré aux Etats-Unis un peu auparavant. Il décrit aussi comment il s'est emparé des rares indices à sa disposition pour tenter de découvrir ce qu'ils étaient exactement devenus et les conclusions auxquelles il est finalement parvenu après avoir compulsé quantité d'ouvrages, traversé quatre continents, rencontré de multiples témoins et soulevé de réels tabous, y compris au sein de sa propre famille.
 
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vdb | 43 autres critiques | Jan 20, 2012 |
Le livre de Daniel Mendelsohn aurait pu être qu'un journal racontant la quête de l'auteur sur sa famille disparue lors de l'holocauste des juifs d'Europe de l'Est en 1942. Cependant, la construction du livre articulé autour des premiers livres de la Bible (Genèse, Caïn et Abel, Noé et le Déluge, Abraham et enfin Sodome et Gomore et le sacrifice d'Abraham) donne une dimension universelle et une puissance de réflexion assez extraordinaire. A chaque livre de la BIble, commenté par les réflexions de l'auteur s'appuyant sur les commentaires d'érudits notamment Rachi au XI° siècle en France et le rabbin Friedman, fin du XX° siècle, correspond une étape de l'histoire de la famille de Daniel et également une étape dans le parcours d'enquête mené par l'auteur.
A Noé et le déluge soit la destruction totale de l'humanité par Dieu, correspond le voyage de Daniel en Ukraine à Bolechov et la description des "Aktions", c'est à dire les massacres succesifs des juifs de cette ville en 1941 puis 1942 et 1943.
Le livre d'Abraham qui décrit son périple parmi les peuples et les pays afin de trouver la terre promise, et qui est en fait une succession d'épreuves avant que Dieu scelle l'aliance avec Abraham et donc le peuple juif, correspond le voyage de Daniel en Israël, Autriche, Danemark, Australie.
A la structure des livres de la BIble qui va du général au particulier, de la création du monde à Abraham en passant par l'humanité, puis un peuple, répond les découvertes de Daniel qui va de l'histoire générale de l'holocauste et des juifs à Bolechov à l'oncle de Daniel, Schmiel et l'arbre dans le jardin ou il a été abattu.
Le livre comporte d'incessant renvoi entre les textes bibliques et leurs interprétations, l'histoire de Schmiel et sa famille à Bolechov ainsi que le voyage de Daniel.
L'arbre de la connaissance qui donne le plaisir ainsi que le malheur est à l'origine de l'histoire (l'arbre du jardin d'Eden) et à sa fin (l'arbre où a été tué Schmiel).
Daniel oublie de se retourner une dernière fois avant de quitter Bolechov, rappel de Lot qui se retournant malgré l'interdiction de Dieu est transformé en statue de sel, symbole des larmes que l'on verse en quittant un lieux aimé mais également le plaisir de cette douleur qui finit par figé.
Image grandiose, l'immense terrain vide du cimetière Juif de Vienne qui attend ses morts disparu dans les camps (p525)
Livre extraordinaire de profondeur qui nous amène à réfléchir sur le bien et le mal (p890), le hasard et la volonté, l'acte de création (p 876 et suivant), le passé et le présent, le souvenir, la mémoire, les images (p334), la représentation d'Auschwitz et les risques de banalisation (p204).
Bref un livre magnifique, très émouvant et profond. On n'en ressort pas indemne et surtout bien plus intelligent.
 
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folivier | 43 autres critiques | Feb 4, 2011 |