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Karin Boye (1900–1941)

Auteur de La Kallocaïne

45+ oeuvres 1,294 utilisateurs 28 critiques 10 Favoris

A propos de l'auteur

Comprend les noms: Karin Boye, Karin Boye, Karin Boye, sv

Comprend aussi: Boye, (3)

Crédit image: Anna Riwkin/Kungl. Biblioteket

Œuvres de Karin Boye

La Kallocaïne (1940) 809 exemplaires
Collected Poems (1942) 211 exemplaires
Kris; Kallocain; dikter (1977) 47 exemplaires
Kris (1934) 36 exemplaires
Astarte (1931) 21 exemplaires
Till dig (1976) 21 exemplaires
Dikter : Kallocain ; Varia (1992) 17 exemplaires
För lite (2024) 15 exemplaires
Ella gör sig fri (2012) 14 exemplaires
Ett verkligt jordiskt liv : brev (2000) 10 exemplaires
Crisis (2020) 8 exemplaires
Snäckorna (2015) 8 exemplaires
Ja visst gör det ont (2012) 8 exemplaires
Pour l'amour de l'arbre 100697 (1935) 6 exemplaires

Oeuvres associées

The Penguin Book of Women Poets (1978) — Contributeur — 297 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Nom canonique
Boye, Karin
Nom légal
Boye, Karin Maria
Date de naissance
1900-10-26
Date de décès
1941-04-24
Lieu de sépulture
Östra kyrkogården, Gothenburg, Sweden
Sexe
female
Nationalité
Sweden
Lieu de naissance
Gothenburg, Västra Götaland, Sweden
Lieu du décès
Alingsås, Västra Götaland, Sweden
Cause du décès
självmord
Lieux de résidence
Gothenburg (birth)
Alingsas (death)
Études
Uppsala University
Professions
poet
short story writer
translator
novelist
Organisations
Samfundet De Nio
Clarté
Courte biographie
Karin Boye was born in Göteborg, Sweden and studied at Uppsala University from 1921 to 1926. Her first collection of poems, Clouds (Moln) appeared in 1922. During the 1920s, she was a member of the Swedish Clarté League, a socialist group opposed to the rise of fascism.
In 1931, she co-founded the modernist poetry magazine Spektrum, introducing Swedish readers to the works of T.S. Eliot and the Surrealists. She translated many of Eliot's works into Swedish, including "The Waste Land." Her best known work outside Sweden is probably her dark dystopian novel Kallocain. It was adapted into a Swedish film in 1981. In 1929, Karin Boye married Leif Björck; they later separated and she had several relationships with women. She died at age 40, apparently of suicide from an overdose of sleeping pills. Today she is considered one of Sweden's best-loved poets.

Karin Boye (1900-41), born in Sweden, was a poet and anti-Fascist who translated The Waste Land into Swedish. After undergoing psychoanalysis in Berlin, she left her husband and formed a lifelong relationship with another woman, Margot Hanel. Her most famous book, Kallocain (1940), was partly inspired by eye-opening trips to Nazi Germany and Soviet Russia. Boye committed suicide the year after writing the novel.

Membres

Critiques

La poétesse suédoise Karin Boye écrivit ce roman à la veille de son suicide en 1941. Longtemps dans le cercle des écrivains liés à Henri Barbusse, auteurs pacifistes et socialistes, elle déchante lors d'un voyage en URSS en 1928, au tout début donc de l'ère stalinienne, en découvrant les réalités de la vie soviétique. Elle publie plusieurs volumes de poésie ainsi que des romans, certains autobiographiques.
La Kallocaïne est un roman de la dystopie, écrit dans la tourmente des premiers mois de la Seconde guerre mondiale alors que le totalitarisme semble vaincre sur tous les fronts. Le roman dépeint une société terrifiante, plus proche il me semble de la société soviétique que de celle de l'Allemagne nazie — y compris peut-être de manière prémonitoire, par exemple par la description de villes fermées dédiées à la recherche scientifique. Le personnage central, Leo Kall, a mis au point une drogue — sorte de sérum de vérité — qui contraint ceux à qui on l'injecte à révéler leurs pensées les plus intimes en levant toutes leurs inhibitions. Au fur et à mesure que les expériences menées sur des cobayes "volontaires" révèlent la puissance de la kallocaïne, les autorités de l'État vont prendre en charge l'expérimentation puis modifier le droit pour permettre de poursuivre les coupables par la pensée.
Si le texte n'a peut-être pas tout à fait la qualité d'écriture que l'on peut trouver dans le Nous de Zamiatine, il en est toutefois très proche par le fond, de même qu'il est très proche du 1984 d'Orwell. Très proche et souvent plus effrayant, en tout cas plus effrayant que le roman de Zamiatine, sans doute par le caractère quotidien, simpliste, inculte également de la pensée du narrateur, élevé dans un monde sans passé donc sans histoire entièrement contrôlé par les services de propagande et qui ne comprend donc pas que certains de ses cobayes aient conservé la mémoire de civilisations antérieures (puisqu'il n'y a jamais eu de civilisations avant l'État mondial et qu'au-delà des frontières dont nul ne sait où elles seraient puisque toute mention de données géographique est interdite il n'existe pas d'êtres humains).
La différence majeure avec ces deux autres grands romans dystopiques est que le personnage principal ne se retrouve pas victime à son tour du système : fait prisonnier par l'armée ennemie (celle de l'État universel, très similaire idéologiquement à l'État mondial), il va poursuivre les mêmes recherches. Orwell l'aurait montré subissant à son tour l'injection de kallocaïne ; Boye le montre en délateur faisant arrêter et condamner son propre chef qui exprime trop visiblement ses sentiments pour ne pas être dangereux.
… (plus d'informations)
 
Signalé
catherinedarley | 22 autres critiques | Mar 22, 2015 |

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