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40 oeuvres 226 utilisateurs 16 critiques

Critiques

13 sur 13
Ennuyeux à force de mots et d'expressions poétiques /emphatiques !
 
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pangee | 2 autres critiques | May 4, 2022 |
Un bol qui se casse et une vie bascule. Simon, psychanalyste, laisse tout et part au Japon dans une petite pension. Partir loin pour se trouver soi-même.

Un livre tout en suggestions et introspections, en lenteur et en drapés délicats, ceux de Madame Itô.

La vie comme la porcelaine ne se "décasse" pas, mais à l’instar du Kintsugi nos brisures peuvent dévoiler des trésors
 
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noid.ch | Mar 16, 2022 |
L'auteure à eu l'idée d'écrire ce roman suite aux cafés de paroles de Montataire pour les ouvriers d'Arcelor-Mittal (le groupe Mittal a investi massivement au Brésil) et ceux de Godin à Guise. Elle a construit son récit autour d'une rencontre entre un ouvrier de France et le peuple brésilien.
Antoine, la quarantaine, est mal dans sa peau. Revenu vivre chez ses parents après une rupture amoureuse, Antoine cumule crises professionnelle, sentimentale, existentielle...
Un roman à dimension sociale sur la mondialisation, l'emploi, le travail, la société de consommation.
Extrait :
"Le monde que je vis aujourd'hui n'est pas le monde. Le vrai monde c'est celui que je pressentais quand j'étais petit et il était immense. C'est le monde que j'ai dans mes mains quand je roule à moto, quand je caressais le corps de Karima, quand je touche les livres rares, quand mes mains au fond de mes poches rêvent et que j'ai les yeux levés vers le ciel ou vers une fenêtre éclairée. Il est là, le monde. Je le sais. Je l'ai toujours su. Et tout le reste, c'est pour faire comme les autres. Pour pas avoir l'air trop fou. Pour faire l'homme qui gagne sa croûte et qui n'emmerde personne. Du vent, oui. Du vent. Du mauvais vent. Celui qui te retient au port toute ta putain de vie et qui se lève le jour où t'es trop vieux pour monter la voile. Merde".
Doté d'une écriture singulière, ce roman se lit comme un doux appel insurrectionnel.½
 
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biche1968 | 4 autres critiques | Mar 21, 2020 |
Une écriture en forme de poème avec la liberté du roman, voici le nouveau livre de Jeanne Benamer « Ceux qui partent » paru chez Actes Sud pour la rentrée littéraire 2019.
Cette histoire permet à Jeanne Benameur de décrire une journée et une nuit à Ellis Island (NY) au travers d’une galerie de personnages au moment des années 1910.
« La ville du jour neuf » est la porte d’entrée pour les migrants sur le sol américain. Après la vague d’immigration importante nécessaire aux développements économiques de la jeune nation américaine, en 1910, les portes commencent à se fermer et du coup, on trie, on sélectionne, on refuse…
Jeanne Benameur s’interroge sur la notion de pays, de langue, d’exil, des motifs économiques ou politiques de l’émigration mais aussi de départ volontaire pour se libérer des failles et des douleurs et booster sa vie.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2019/09/08/ceux-qui-partent-jeanne-benameur/
 
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Vagabondageauour | 2 autres critiques | Dec 19, 2019 |
Magnifique roman de cette auteur qui à chaque fois me touche profondément par la beauté et la justesse de son écriture et de l'universalité des portraits qu'elle dresse de ses personnages.
Le roman se déroule en 1910, un paquebot arrive à Ellis Island chargé de migrants qui ont tout quitté de leurs pays d'origine, espérant trouver dans ce nouveau pays un peu d'espoir et de lendemains plus heureux. Il y a Donato et sa fille Emilia, des Italiens lettrés qui ne fuient leur pays et qui sont venus vers ce nouvel horizon avec l'envie de croquer la vie à pleine dent. On croise également Gabor, fier gitan qui tombe amoureux d'Emila et qui veut fuir son clan. Mais ces deux-là ne sont pas du même monde. Il y a Esther, une femme arménienne terrassée par les horreurs que son peuple a subi dans le génocide. Des personnages magnifiques, qui se croisent, se serrent les coudes, se regroupent, se comprennent au-delà des mots qu'ils n'ont pas en commun. A leur arrivée sur Ellis Island ils croisent ce jeune photographe New-Yorkais d'origine islandaise par son père et américain depuis les pionniers du coté de sa mère. Il est fasciné par ces immigrants, par les histoires qu'il imagine derrière chacun d'entre eux. Donato et sa fille Emilia le touchent particulièrement. Il sent dans ces gens venus de loin l'occasion de se sentir, lui, relié à ses propres ancêtres islandais, migrants eux aussi, dans de dures conditions. Il veut accueillir ces nouveaux venus dans sa propre ville, cosmopolite. Pour cela il doit se battre contre sa propre mère qui a prévu un avenir tout à fait autre pour lui.
Cette nuit là, passée dans les bâtiments austères et la discipline féroce des bâtiments de l'Immigration d'Ellis Island, est pleine de bouillonnement de vies, d'espoir, de dignité. Bravo l'artiste !
 
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fiestalire | 2 autres critiques | Oct 29, 2019 |
Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe - comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c'est sa propre peau qu'il sauve, sa propre sortie qu'il prépare.
Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu'inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes.
Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.
 
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AFNO | 2 autres critiques | Jun 14, 2019 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Benameur-Les-Demeurees/40020

> LES DEMEURÉES, par Jeanne Benameur (Gallimard, 2002, Poche, 80 pages). — Les Demeurées est le premier roman pour adultes que signe Jeanne Benameur. Auparavant, elle a publié de la poésie (Naissance de l'oubli), des pièces de théâtre (Fille d'Ulysse) et des nouvelles (Une bouffée de lilas), mais surtout de nombreux ouvrages pour la jeunesse (Ça t'apprendra à vivre), tous profondément ancrés dans l'humain et la jouissance de la vie.
--Laure Anciel, Amazon.fr
 
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Joop-le-philosophe | 1 autre critique | Jan 30, 2019 |
Voici un livre qui m'avait été présenté comme empli de beaux sentiments et offrant un bel espoir. Certes des sentiments, ce livre en est plein. Mais l'histoire qui aurait pu être râpeuse et émouvante - il s'agit quand même de la libération d'un photographe de guerre pris en otage par on ne sait pas trop quelle faction armée et de son retour au pays avec l'horreur au fond des yeux et au creux du coeur - et bien cette histoire reste gentillette, un peu sucre d'orge - la gentille maman qui s'est toujours sacrifiée, les gentils amis -, en sorte que j'en suis sortie en me demandant quand le livre allait enfin démarrer.

Alors il en reste un agréable moment de lecture, car c'est bien écrit quand même, mais sans plus. Il y a pire, mais il y a beaucoup mieux aussi.
 
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Millepages | 1 autre critique | Jan 31, 2016 |
Quel plaisir de retrouver à nouveau l'écriture si sensible et affûtée de Jeanne Benameur, qui nous emmène cette fois-ci dans l'intériorité d'un photographe de guerre, pris en otage, qui va finalement être libéré et qui revient au pays chez lui, auprès de sa mère, Irène, et de ses amis d'enfance, Enzo l'ami de touhours et Jofranka, sa presque soeur, auprès de qui il va tenter de se reconstruire et de retrouver une sorte de cocon.
Dans ces retrouvailles, qui se font parfois difficilement tant ce qu'il a vécu dresse un mur entre lui et les autres, il va découvrir que la liberté recouvrée est parfois un leurre et qu'il est douloureux de se laisser aller à la joie de vivre. Et pourtant ce chemin du retour va se faire progressivement, sous les mots somptueux de l'écrivain.
Bravo !
 
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fiestalire | 1 autre critique | Dec 2, 2015 |
très beau roman
 
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Regine_Combe | 2 autres critiques | Feb 13, 2014 |
J'ai retrouvé avec grand plaisir la belle écriture de Jeanne Bénameur, sa sensibilité, sa grande capacité à aborder avec justesse et finesse la psychologie des gens et la part du sacré dans chacun de nous.
C'est un roman qui aborde les thèmes de la vieillesse, du deuil, de la part secrète de chaque individu mais en même temps du fait qu'en tant qu'être humain, ils se retrouvent tous dans quelques chose que les dépasse.
Octave Lassalle, 90 ans, est un ancien chirurgien à la retraite. Il est dans la dernière période de sa vie et il veut alors affronter et se pencher sur l'évènement qui a bouleversé sa vie des années plus tôt : la mort de sa fille, malade, qu'il avait choisi de ne pas opérer lui-même par peur d'être responsable de sa mort. Il avait alors demandé à un proche ami de l'opérer mais la jeune fille n'a pas survécu. Face à ce traumatisme, sa femme l'a quitté et est repartie vers son Canada natal, emmenant avec elle le corps de leur fille.
Des années après, Octave passe une étrange petite annonce d'emploi afin de trouver quatre personnes qui viendraient s'occuper de lui et de sa maison à tour de rôle afin qu'il soit en permanence avec qqun. Il embauche finalement trois femmes et un homme, qui vont alors littéralement entrer dans sa vie, habiter sous son toit, partager avec lui beaucoup de choses, bien au-delà de la tenue de sa grande maison : c'est toute sa vie qui va finalement les toucher, les impliquer dans l'histoire de cette jeune fille morte, qui a laissé derrière elle un journal que son père Octave, vient juste de découvrir. Il avait été délibérément laissé, bien rangé, dans la petite cabane où sa fille, autrefois, venait jouer. C'est sa femme qui, avant son départ, avait rangé ce lieu en retrait dans lequel il n'avait jamais eu la force et le courage de pénétrer à nouveau avant ce jour où il sent que c'est le moment. Il ignorait alors totalement ce qu'il allait y trouver. La découverte du journal de sa fille est un choc tel qu'il ne parvient pas à dépasser les premières pages. Il va alors décider de le fragmenter en quatre parties qu'il va remettre à chacun de ses quatre employés. Et tous seront touchés dans leur être par ce qu'ils auront vécu tous ensemble.
Un très beau roman.
 
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fiestalire | 2 autres critiques | Apr 28, 2013 |
Le ton, le style de Bénameur sont très particuliers : peu de mots mais les mots justes, un texte parfois très poétique, de très beaux passages que j'ai relus à plusieurs reprises (pp. 125 et 185). Néanmoins, j'ai eu du mal avec ce roman, jusqu'au départ au Brésil ; le personnage d'Antoine, en quête de lui-même, souvent en rage m'a au début un peu agacée, j'avais envie de le bousculer ! Marcel, heureusement, va illuminer le récit, on sent chez lui un iéal et pourtant, son discours sur le sort des ouvriers aujourd'hui est parfois très dur et pas très optimiste notamment lorsqu'il parle d'esclavage consenti. Pourtant, il va révéler Antoine à lui-même, c'est un peu un guide. On l'imagine avec des yeux rieurs ce vieux monsieur qui aime la vie. Ce roman nous rappelle tout de même qu'à l'époque de la globalisation, de la mondialisation, l'humain ne ne pèse pas lourd au sein de l'entreprise. Les actionnaires sont des êtres immatériels, on ne les voit pas et pour eux, seul compte de faire fructifier l'argent. C'est un livre très ouvert où malgré ses considérations alarmantes sur le monde ouvrier, l'espoir n'est pas totalement absent. Quant à Antoine, il s'est mis à écrire, il a trouvé l'amour avec Thaïs et s'est réconcilié avec lui-même, avec la vie. J'ai mieux aimé la 2nde partie pour ce qui est de l'histoire, par contre, tout au long du texte, j'ai été très sensible à l'écriture.
 
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fabina22 | 4 autres critiques | Jun 12, 2011 |
Un très beau texte, une écriture ciselée, dense, qui donne vie à des personnages du petit peuple, des gens de peu, pris dans la mondialisation qui les bouscule, leur fait détester ces "autres" lointains qui leur prend leur travail à cause de la délocalisation. C'est au Brésil, à Monlevade, qu'est transféré l'activité de production de l'usine; là où un certain Jean Monlevade, pionnier de la sidérurgie brésilienne au 19e siècle. Et c'est la-bas que partira finalement un jour Antoine, le héros, qui a tant de mal à trouver sa place dans le monde, coincé entre ses origines ouvrières mais dans lesquelles il ne se reconnait plus et mal à l'aise dans sa peau d'étudiant à la fac. De plus, sa femme le quitte et c'est au Brésil qu'il naîtra à une nouvelle vie, à l'écriture... Une belle leçon de vie.½
 
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fiestalire | 4 autres critiques | Jun 7, 2011 |
13 sur 13