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Chargement... Les insurrections singulièrespar Jeanne Benameur
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Le ton, le style de Bénameur sont très particuliers : peu de mots mais les mots justes, un texte parfois très poétique, de très beaux passages que j'ai relus à plusieurs reprises (pp. 125 et 185). Néanmoins, j'ai eu du mal avec ce roman, jusqu'au départ au Brésil ; le personnage d'Antoine, en quête de lui-même, souvent en rage m'a au début un peu agacée, j'avais envie de le bousculer ! Marcel, heureusement, va illuminer le récit, on sent chez lui un iéal et pourtant, son discours sur le sort des ouvriers aujourd'hui est parfois très dur et pas très optimiste notamment lorsqu'il parle d'esclavage consenti. Pourtant, il va révéler Antoine à lui-même, c'est un peu un guide. On l'imagine avec des yeux rieurs ce vieux monsieur qui aime la vie. Ce roman nous rappelle tout de même qu'à l'époque de la globalisation, de la mondialisation, l'humain ne ne pèse pas lourd au sein de l'entreprise. Les actionnaires sont des êtres immatériels, on ne les voit pas et pour eux, seul compte de faire fructifier l'argent. C'est un livre très ouvert où malgré ses considérations alarmantes sur le monde ouvrier, l'espoir n'est pas totalement absent. Quant à Antoine, il s'est mis à écrire, il a trouvé l'amour avec Thaïs et s'est réconcilié avec lui-même, avec la vie. J'ai mieux aimé la 2nde partie pour ce qui est de l'histoire, par contre, tout au long du texte, j'ai été très sensible à l'écriture. Un très beau texte, une écriture ciselée, dense, qui donne vie à des personnages du petit peuple, des gens de peu, pris dans la mondialisation qui les bouscule, leur fait détester ces "autres" lointains qui leur prend leur travail à cause de la délocalisation. C'est au Brésil, à Monlevade, qu'est transféré l'activité de production de l'usine; là où un certain Jean Monlevade, pionnier de la sidérurgie brésilienne au 19e siècle. Et c'est la-bas que partira finalement un jour Antoine, le héros, qui a tant de mal à trouver sa place dans le monde, coincé entre ses origines ouvrières mais dans lesquelles il ne se reconnait plus et mal à l'aise dans sa peau d'étudiant à la fac. De plus, sa femme le quitte et c'est au Brésil qu'il naîtra à une nouvelle vie, à l'écriture... Une belle leçon de vie. aucune critique | ajouter une critique
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.914Literature French and related languages French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Antoine, la quarantaine, est mal dans sa peau. Revenu vivre chez ses parents après une rupture amoureuse, Antoine cumule crises professionnelle, sentimentale, existentielle...
Un roman à dimension sociale sur la mondialisation, l'emploi, le travail, la société de consommation.
Extrait :
"Le monde que je vis aujourd'hui n'est pas le monde. Le vrai monde c'est celui que je pressentais quand j'étais petit et il était immense. C'est le monde que j'ai dans mes mains quand je roule à moto, quand je caressais le corps de Karima, quand je touche les livres rares, quand mes mains au fond de mes poches rêvent et que j'ai les yeux levés vers le ciel ou vers une fenêtre éclairée. Il est là, le monde. Je le sais. Je l'ai toujours su. Et tout le reste, c'est pour faire comme les autres. Pour pas avoir l'air trop fou. Pour faire l'homme qui gagne sa croûte et qui n'emmerde personne. Du vent, oui. Du vent. Du mauvais vent. Celui qui te retient au port toute ta putain de vie et qui se lève le jour où t'es trop vieux pour monter la voile. Merde".
Doté d'une écriture singulière, ce roman se lit comme un doux appel insurrectionnel. ( )