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Miguel Ángel Asturias (1899–1974)

Auteur de Monsieur le Président

126+ oeuvres 2,661 utilisateurs 53 critiques 1 Favoris

A propos de l'auteur

Novelist, playwright, poet, translator, and diplomat, Miguel Asturias received the Nobel Prize for Literature in 1967 for what was considered highly colored writing rooted in national individuality and Indian tradition. His first novel, El Senor Presidente, a fictional account of the period of afficher plus violence and human degradation under the Guatemalan dictator Estrada Cabrera, was completed in 1932 but not published until 1946 for political reasons. It was pioneering in its use of surrealistic structures and Indian myth as integrated parts of the novel's structure. Mulata (1963) uses a Guatemalan version of the legend of Faust as a point of departure for Asturias's inventive use of Indian myth. In 1966, Asturias received the Lenin Peace Prize for writings that expose American intervention against the Guatemalan people. Following the 1954 uprising, Asturias was deprived of his citizenship by the new government and lived in exile for eight years. After the election of President Julio Cesar Mendez Montenegro in 1967, he was restored to his country's diplomatic services as ambassador to Paris and continued to publish. (Bowker Author Biography) afficher moins

Séries

Œuvres de Miguel Ángel Asturias

Monsieur le Président (1946) 1,020 exemplaires
Les Hommes de maïs (1949) 367 exemplaires
Légendes du Guatemala (1930) 271 exemplaires
Une certaine mulâtresse (1963) 219 exemplaires
Weekend in Guatemala (1956) 97 exemplaires
Le Pape vert (1954) 96 exemplaires
L'Ouragan (1950) 81 exemplaires
L'homme qui avait tout tout tout (1981) 38 exemplaires
The Bejeweled Boy (1901) 36 exemplaires
Les Yeux des enterrés (1960) 35 exemplaires
L'opera completa di Velázquez (1981) 23 exemplaires
Il ladrone (1969) 18 exemplaires
Torotumbo (1967) 14 exemplaires
Verhalen ; Mulattin zus en zo (1975) 12 exemplaires
Friday of Our Lady of Sorrows (1977) 11 exemplaires
El árbol de la cruz (1993) 8 exemplaires
Actos de fe en Guatemala (1989) 6 exemplaires
Obras Completas (1968) 6 exemplaires
Claireveillée de printemps (1978) 6 exemplaires
Sayin Baskan (2016) 5 exemplaires
Obras escogidas (1955) 5 exemplaires
The Talking Machine (1971) 5 exemplaires
Comiendo en Hungría 5 exemplaires
Obras Completas - III 4 exemplaires
Guatemaláda hafta tatili (2000) 4 exemplaires
Teatro (2003) 4 exemplaires
La machine à parler (2003) 3 exemplaires
Obras Completas - II 3 exemplaires
Gözleri Acik Gidenler (2016) 3 exemplaires
Mr. President 2 exemplaires
EL SEÑOR PRESIDENTE 2 exemplaires
Maravillosa España (1972) 2 exemplaires
Parla il Gran Lengua 2 exemplaires
La Arquitectura de la Vida Nueva (1999) 2 exemplaires
Guatemala Efsaneleri (2016) 2 exemplaires
Obras Completas - I 2 exemplaires
Motorhead : sin remordimientos (2007) 1 exemplaire
Homens de Milho 1 exemplaire
El Señor Presidente — Auteur — 1 exemplaire
Majsmñniskor 1 exemplaire
Zwierciadło Lidy Sal 1 exemplaire
El ahijadito 1 exemplaire
The President | Men of Maize (1993) 1 exemplaire
The Cyclone (1967) 1 exemplaire
Domnul presedinte 1 exemplaire
Tuan Presiden 1 exemplaire
Yesil Papa (2016) 1 exemplaire
Week End en Guatemala 1 exemplaire
MALADRÓN NOVELA 1 exemplaire
Leyendas 1 exemplaire
Miguel Angel Asturias 1 exemplaire
Leyendas y poemas 1 exemplaire
Asturias Miguel Angel 1 exemplaire
Cuentos de Barro 1 exemplaire
Cuentos del Cuyito (2014) 1 exemplaire
Antologia Poetica (2006) 1 exemplaire
Sonetti veneziani 1 exemplaire
Hector Poléo 1 exemplaire
Mensajes indios 1 exemplaire
Sinceridades 1 exemplaire
Miguel Angel Asturias 1 exemplaire
El Señor Presidente — Auteur — 1 exemplaire
Opere 1 exemplaire
Torotumbo 1 exemplaire
Le pape vert. (1974) 1 exemplaire
Vélasquez 1 exemplaire
Mulattkvinnan 1 exemplaire
Soluna 1 exemplaire
Señor presidente, El (2013) 1 exemplaire

Oeuvres associées

Popol Vuh : Le livre de la communauté (1960) — Traducteur, quelques éditions1,913 exemplaires
The Eye of the Heart: Short Stories from Latin America (1973) — Contributeur — 153 exemplaires
Elsewhere: Tales of Fantasy (1982) — Contributeur — 144 exemplaires
The Oxford Book of Latin American Short Stories (1997) — Contributeur — 105 exemplaires
For Neruda, For Chile: An International Anthology (1975) — Contributeur — 23 exemplaires
Seven Voices: Seven Latin American Writers talk to Rita Guibert (1972) — Contributeur — 22 exemplaires
Nobel Writers on Writing (2000) — Contributeur — 14 exemplaires
Las moscas : Nekrasov — Traducteur, quelques éditions8 exemplaires
Phantastische Literatur 83 (1983) — Contributeur, quelques éditions7 exemplaires
Повести магов (2002) — Contributeur — 3 exemplaires
TriQuarterly 13/14: Contemporary Latin American Literature (1969) — Contributeur — 3 exemplaires
New World Journal #5 — Contributeur — 1 exemplaire
ラテンアメリカ五人集 (2011) — Contributeur — 1 exemplaire

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Critiques

Publié en 1950, l’Ouragan est le premier volume de la trilogie bananière dans laquelle Miguel Angel Asturias décrit la domination des entreprises fruitières américaines dans les pays d’Amérique Centrale. Nous sommes sur la côte Pacifique d’un pays non identifié (mais il n’est pas difficile d’imaginer le Guatemala), où s’installe la Platanera (sous les traits de laquelle il n’est pas difficile de reconnaître la rel="nofollow" target="_top">United Fruit) et où se met en place d’une sorte d’alchimie qui transforme irrésistiblement le vert des feuilles de bananiers en vert des dollars américains.
Dans un style assez sec et elliptique qui me fait parfois penser à une anticipation de Françoise Sagan ou de la Nouvelle Vague (peut-être une conséquence de ses séjours répétés en France), Miguel Angel Asturias brosse en autant de chapitres une série de tableaux qui se veulent une illustration, sur quatre ou cinq décennies (la chronologie est peu claire) des moments clefs du développement d’un modèle d’exploitation capitalistique fruitier qui capte les meilleures terres grâce à la sueur des travailleurs indigènes qui s’élancent dans une sorte de marche épique et victorieuse de l’homme à la conquête d’une nature hostile, puis qui s’arroge, grâce à sa toute-puissance financière, le monopole de l’exploitation et du marché. Les petits producteurs qui espéraient prospérer dans le sillage de cette grande réussite ne pourront rien contre l’implacable machine, ce Pape Vert basé à Chicago et qui écoute déjà plus ses actionnaires qu’il ne se préoccupe de son modèle de production et de ses employés. Il ne leur sera pas même laissé le loisir de prendre ne serait-ce qu’une petite part du marché local, toute tentative et toute initiative étant systématique écrasées par la toute-puissance capitalistique. La révolte gronde, mais que peu le petit face au gros ? La question reste ouverte à la fin du livre : l’ouragan, littéral celui-là, qui met les plantations à mal pourra-t-il ne serait-ce qu’ébranler la grande entreprise, ou au contraire, sera-t-il l’allié inespéré qui écrasera les petits car elle seule aura la force financière de survivre à la perte d’une récolte et de reprendre les investissements ?

Malgré un style à mon avis peu agréable à lire, j’ai aimé cette évocation factuelle de la mise en place d’une domination économique étrangère qui étend son ombre mortelle pour tuer inexorablement tout ce qui voudrait pousser à son côté. C’est aussi un livre prémonitoire, puisqu’il est publié en espagnol quatre ans avant le fameux coup d’Etat de 1954, à ma connaissance le seul coup d’Etat organisé par la CIA pour sauvegarder les intérêts d’une entreprise agro-alimentaire. Diplomate qui avait soutenu activement les dix années de démocratie naissante dans le pays, Asturias dut alors s’exiler, et on lit dans ce livre sa rage qui monte contre la captation des ressources naturelles de son pays par une puissance étrangère incontrôlable et la montée de l’ingérence dans ses affaires politiques et sociales.
Pour achever cette note de lecture, j’aimerais aussi souligner que ce livre, bien que se référant à des évènements précis demeure d’une actualité troublante. D’abord la dépendance des grandes entreprises par rapport à la bourse, que je citais plus haut. Nos médias actuels nous disent que c’est une dérive récente, pas tant que cela semble-t-il. Ensuite et surtout, je me demande dans quelle mesure on pourrait transposer ce livre sur un autre continent, l’Afrique, où des puissances étrangères ont commencé à acquérir des terres, dans le but avoué de nourrir leurs propres populations. Que se passera-t-il quand les champs de blé onduleront sous le soleil pour aller alimenter les Chinois tandis que les Ougandais auront toujours plus de mal à subvenir à leurs propres besoins ? La souveraineté alimentaire est une question qui demeure d’actualité, en Amérique Centrale (où des manifestations de paysans réclamant, encore aujourd’hui, un meilleur partage des terres sont en train de se radicaliser au Honduras) comme sur les autres continents, mais c’est aujourd’hui aussi la question de la souveraineté territoriale et de la gestion des ressources naturelles qui se pose de façon toujours plus aigüe dans le contexte de l’augmentation de la population et du changement climatique. L’Ouragan a frappé hier, il frappera demain, et ce livre pose, avec les mots d’hier, les questions qu’il nous faudra résoudre avant demain si l’on ne veut pas qu’il soit trop tard.… (plus d'informations)
 
Signalé
raton-liseur | 3 autres critiques | Jul 18, 2012 |

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