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Guillermo Arriaga

Auteur de Rio [2011 film]

27+ oeuvres 959 utilisateurs 33 critiques

A propos de l'auteur

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Séries

Œuvres de Guillermo Arriaga

Rio [2011 film] (2011) — Directeur — 372 exemplaires
The Night Buffalo: A Novel (2002) 154 exemplaires
Un doux parfum de mort (1994) 118 exemplaires
The Untameable (2016) 84 exemplaires
Trois enterrements (The Three Burials of Melquiades Estrada) (2006) — Screenwriter — 65 exemplaires
L'escadron guillotine (2004) 39 exemplaires
21 Grams: A Screenplay (2004) 19 exemplaires
Retorno 201 (2005) 18 exemplaires
The Burning Plain [2008 film] (2012) — Director/Writer — 10 exemplaires
Mexico, quartier sud (2009) 4 exemplaires
Mexico, quartier Sud : Nouvelles (2019) 3 exemplaires

Oeuvres associées

Amours chiennes (Amores perros) (2000) — Screenwriter — 106 exemplaires

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Critiques

A présent, je venais souhaiter à mon père ce qui aurait dû être son quarante-huitième tour du soleil (p657)

Quand Carlos et moi étions petits, mes parents avaient stratégiquement réparti des livres dans toute la maison. Dans la salle de bains, les couloirs, sur les tables, près de notre lit. Ils se fichaient qu'ils soient salis, mouillés, s'abîment. Qu'on les souligne ou les plie. Ils les tenaient pour des engins de guerre et non de vains articles de luxe. Nos parents nous ont transmis, à mon frère et à moi, leur appétit de culture. On avait faim de lire, lire, lire. (p851)… (plus d'informations)
 
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folivier | 6 autres critiques | May 10, 2024 |
Quatrième de couverture

Ils sont trois jeunes d’à peine vingt ans, destructeurs et provocants, lâchés dans la nuit mexicaine. Le meneur du groupe, Gregorio, est un ange noir dévoré par la folie. Manuel est son disciple. Ils partagent un même tatouage de bison sur le bras gauche, et une même maîtresse, Tania. Un pacte de sexe et de sang lie ces trois âmes perdues, jusqu’à ce que Gregorio se tire une balle dans la tête.

Mon avis

Je continue ma découverte de Guillermo Arriaga avec ce deuxième titre complètement différent de L’escadron guillotine, par l’histoire mais aussi par le style.

Parlons d’abord de l’histoire. Elle pourrait se passer n’importe où, ou plus exactement dans n’importe quelle grande ville. J’ai lu un billet sur internet qui disait qu’il n’était plus trop question de “mexicanité”, même si on ne pouvait lire qu’au Mexique une histoire “aussi dingue mais crédible”. Au début, j’avais mal compris la quatrième de couverture et je croyais qu’on nous racontait déjà la fin du livre. En fait, non. On commence par le suicide de Gregorio d’une balle dans la tête, le 22 février, dans sa salle de bain très peu de temps après sa sortie de l’hôpital psychiatrique. Manuel, son meilleur ami (qui couche avec la petite amie du mort et aussi avec la sœur du mort), raconte dans le livre comme il vit ce fait, d’autant qu’il reçoit des lettres étranges de Gregorio qui est censé être mort. On s’imagine bien que la situation est très difficile. D’autant plus que Tania n’y met clairement pas du sien, entre le fait qu’elle se sente fautive (elle couchait avec les deux en même temps) et qu’elle en veut à Manuel. Dans le roman, Manuel passe son temps à échapper au fantôme de Gregorio, tout en essayant de retrouver Tania qui lui fuit (et pourtant le retrouve parfois), et qui elle essaye de se faire pardonner du fantôme de Gregorio. L’ambiance est bien noire comme la couverture du livre. Ces jeunes ne sont pas propres sur eux. Ils se droguent, ils ont des vies plus que compliquées… Ils ont un côté borderline. Ce n’est clairement pas un livre plein de bons sentiments.

En même temps, je n’irais pas dire que c’est jouissif comme le critique de télérama (source : couverture du livre). Je suis d’accord pour les épithètes “sulfureux”, “pervers”et “sauvage”. Pendant toute la lecture, on est sous tension et on se sent mal à l’aise. On est à la fois pris entre l’intention de fermer le livre pour arrêter d’étouffer, d’être oppressée et pourtant on veut savoir la suite. On est comme pousser en avant par le style de l’auteur. Je plains le pauvre Manuel qui lui est obligé de rester dans le livre car il n’a pas le choix. Il est obligé de poursuivre sa vie dans cette ambiance. La preuve, voilà ce qu’il dit à la fin :

Je me réveille parfois en sentant sur ma nuque l’haleine bleutée du bison de la nuit. C’est la mort qui me frôle. C’est la tentation de me tirer une balle dans la tête et de mettre un point final à tout : c’est le feu qui me brûle de l’intérieur.

C’est la mort, je le sais.

Pour le style, Guillermo Arriaga n’utilise plus du tout l’humour. Il fait des phrases plutôt courtes et sobres. Comme je le disais, c’est ce qui fait le rythme haletant du livre alors que l’histoire donne plutôt envie de fermer le livre. C’est cette opposition qui créée cette ambivalence des sentiments que j’ai ressentis.
… (plus d'informations)
 
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CecileB | 6 autres critiques | Sep 30, 2012 |
Quatrième de couverture

Velasco, fils d’aristocrate, est enrôlé malgré lui dans l’armée révolutionnaire mexicaine. Il est le seul à connaître le fonctionnement de la guillotine qui sème la terreur chez les propriétaires terriens. Le jour où Velasco doit couper la tête de ses anciens camarades d’école, il s’interroge : ne ferait-il pas mieux de s’enfuir ? Mais comment renoncer à l’appel de l’Histoire ?

Mon avis

J’ai adoré ce livre. Cela ne m’a pas élevé l’esprit où je ne sais quoi (cela fait référence à une conversation que j’ai eu avec un de mes collègues qui m’a expliqué que sa copine lisait de la soupe moderne qu’elle trouvait à la bibliothèque mais que lui, il ne lisait que des classiques français anciens. Méchante je lui ai dit “tu es calé en littérature du Moyen Âge” mais en fait non il parlait du 19ième siècle exclusivement (sauf Victor Hugo qu’il n’aime pas) et j’ai failli lui demander s’il connaissait le sens du mot éclectisme mais je me suis contentée de faire mmmm). J’en reviens au livre. Il est super car quand on le lit, on y est vraiment.

J’ai trouvé l’histoire originale et inattendue. Un licencié en droit vient proposer son invention à Pancho Villa, le révolutionnaire mexicain. Il s’agit d’une guillotine beaucoup mieux que la française. Il lui propose de lui céder pour trente pesos. Pancho Villa lui propose mieux : il l’enrôle de force dans son armée ainsi que ses deux acolytes dans un escadron qu’il appelle l’escadron guillotine, chargé de décapiter les prisonniers. La guillotine est vu comme une véritable arme révolutionnaire car au fur et à mesure que la rumeur se répand dans le pays, Pancho Villa et son armée sont de plus en plus redoutés. On assiste alors à tout un lot d’aventures de Velasco.

Au début, je pensait qu’il était jeune et qu’il sortait de la fac de droit mais en fait non, il a une cinquantaine d’années, il est peu grassouillet, petit mais il rêve de grandeurs et d’honneurs (on ne parle pas d’argent mais bien d’écrire son nom dans un livre d’Histoire). On sent bien que le physique du monsieur n’est pas choisi au hasard. Pourtant, son incorporation involontaire lui semble bien difficile à digérer. D’autant plus que son invention connaîtra des hauts et des bas. Pourtant, à la fin, il se rendra compte que le problème vient peut être d’elle et de lui.

Ce qui est très plaisant dans ce livre, c’est l’humour. Cela empêche de trouver la décapitation de tant d’hommes sordides (parce qu’apparemment il ne faut pas de morts dans un livre sinon c’est triste et du coup il ne faut pas lire). Le roman est un peu écrit comme un roman picaresque car Velasco va se retrouver avec des couches de la société qu’il ne connaît pas mais aussi vivre des aventures qui peuvent sembler grotesques voire vulgaires (mais je maintiens, qui sont très drôles).

C’est le genre de livre où j’aurais aimé avoir à la fin de la lecture un contact avec l’auteur pour lui poser plein de questions. Comment lui est venu cette idée de décrire les rêves de grandeurs d’un tel petit homme dans le contexte de la Révolution mexicaine ? On sent que le comble de la grandeur est de jouer un rôle dans l’Histoire et non dans l’histoire du roman mais est-ce que c’est la plus grande période historique du Mexique, celle dont les gens sont le plus fiers ? Est-ce qu’il y avait vraiment des guillotines dans cette Révolution aussi ? Est-ce que l’auteur s’est renseigné sur Pancho Villa ? A-t-il lu des biographies ? C’est là que je me dis que je suis inculte (je ne savais pas que Zapata et Pancho Villa étaient opposés même s’ils étaient tous les deux révolutionnaires). Guillermo Arriaga si tu m’écoutes et que tu parles français, n’hésite pas à me répondre !
… (plus d'informations)
½
 
Signalé
CecileB | 3 autres critiques | Sep 22, 2012 |

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