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Critiques

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Dois-je l’avouer, j’ai tendance à confondre Maupassant et Flaubert. En commençant la lecture d’[Une Vie] de Maupassant il y a quelques temps pour accompagner P’tit Raton dans ses lectures scolaires, je pensais lire le récit de la vie d’une servante, avec la fameuse scène du perroquet, et tout et tout. Mais j’avais confondu… Un peu vexée, j’ai fini le livre de Maupassant et je me suis dit qu’il fallait pour compenser que je lise celui-là aussi. Ce que j’ai fait. Enfin, c’est plus une relecture qu’une lecture puisque je l’avais lu avec les oreilles dans une version abrégée mise en voix par Marie-Christine Barrault, et il se pourrait même que je l’ai lu avant cela, mais je n’en suis pas tout à fait sûre.
En tout cas, cette lecture avait un air de déjà vu, même si les détails m’avaient échappé. Elle est d’une immense tristesse, une tristesse tranquille, celle d’une vie morne et sans espoir, celle de Félicité, l’ironiquement nommée, la bonne de Mme Aubain, que la vie a malmenée mais qui demeure pourtant pleine d’un dévouement simple et d’une droiture sans égal. Félicité est une femme simple comme son cœur, et ce qui lui confère un caractère d’héroïne tragique, c’est qu’elle n’aspire à rien, elle vit sa vie comme elle est, sans demander plus, sans rien demander, même. Elle prend tout comme cela vient, et ce tout ne sera qu’épreuves ou déceptions, mais jamais Félicité ne se plaindra, jamais elle ne se dira que l’herbe est plus verte dans le champ du voisin. Elle continuera sa vie, effacée et efficace, trouvant son bonheur dans une abnégation totale et une fidélité sans faille.
Gustave Flaubert décrit cette Félicité, cet archétype de femme qui n’a probablement jamais existé, avec beaucoup de tendresse et de délicatesse. Malgré ses attachements excessifs, ses naïvetés, sa dévotion un peu mystique et franchement hérétique, Flaubert ne se moque jamais, il ne s’apitoie pas non plus. Il dit les choses et en les disant dans leur simplicité, leur nudité, il donne par procuration ses lettres de noblesse à Félicité, il donne un sens à une vie qui n’en a peut-être pas eu. Flaubert voulait écrire un livre où il ne se passe rien, il y réussit ici, en transformant ce rien en quelque chose qui remue le cœur.
 
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raton-liseur | 22 autres critiques | Dec 22, 2022 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Flaubert-Trois-contes--Un-coeur-simple-La-legende...

> L'histoire d'une servante, partagée entre dévouement et dévotion, affection et affliction, racontée par Flaubert (et parodiée par Proust).
Revue de presse
 
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Joop-le-philosophe | 22 autres critiques | Jan 28, 2019 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Rey-Pierre-Louis-Rey-commente--Madame-Bovary-de-G...
> La culture générale : https://www.laculturegenerale.com/classiques-litterature-francaise/

> MADAME BOVARY, par Gustave Flauber (Le Livre de Poche, 2019, Poche, 672 pages)t. — C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. 
 C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle. Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une ?uvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise.
Pauline Hamon (Culturebox)

> MADAME BOVARY, par Gustave Flauber (Le Livre de Poche, 2019, Poche, 672 pages)t. — Flaubert avait beau affirmer qu'il désirait faire du style le coeur d'un "livre sur rien", son premier roman n'en est pas moins un récit, un roman de la "fatalité", comme le souligne innocemment Charles Bovary, sans même savoir qu'il s'agit d'une fatalité d'ordre narratologique qui imbrique imperceptiblement les éléments du texte pour rendre l'issue inévitable. Tableau des Moeurs de province, Madame Bovary dépeint avec tant d'efficacité la dynamique de la frustration que le mélange d'ennui profond, d'apathie et d'exaltation romanesque qui caractérise son héroïne a donné naissance au terme de bovarysme. De Tostes à Yonville-l'Abbaye, Emma Bovary traîne sa morne existence jalonnée d'adultères. Certes, ses échappées à bord de l'Hirondelle, l'express qui relie Yonville à Rouen, pimentent sa vie. Mais elle est conduite par Hivert, vouée au retour ironique et incontournable. Quelles que soient les tentatives d'évasion, le bovarysme triomphe. Dans le portrait de cette petite bourgeoise normande, Flaubert a poussé l'écriture objective, neutralité indispensable afin de se fondre dans les personnages, au point de rendre si vivantes les aspirations d'Emma que le roman lui valut un procès.
Sana Tang-Léopold Wauters

> MADAME BOVARY, par Gustave Flauber (Le Livre de Poche, 2019, Poche, 672 pages)t. — Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une œuvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise.
Amazon.fr
 
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Joop-le-philosophe | 389 autres critiques | Dec 28, 2018 |
> Nicolas (Amazon) : https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R2OP9B1HFH7FK9?ref=pf_vv_at_pdctrvw_sr...

> De 1840 à 1867, la vie fait L'Éducation sentimentale de Frédéric Moreau et de toute une jeunesse idéaliste qui a préparé dans la fièvre la révolution de 1848. Le roman s'ouvre sur des rêves exaltés et s'achève sur la médiocrité des uns et des autres. Entre temps, la vie s'est écoulée autour de Frédéric, qui semble n'avoir pas plus participé aux mutations de son temps qu'à l'édifice de sa propre destinée potentielle. Au cours de cette existence, Madame Arnoux, dont les apparitions sont autant de surgissements mystiques, tient lieu au jeune homme d'absolu insaisissable. Lui qui rêvait de terres lointaines et d'ouvrages romantiques déchirants dont il se voyait l'auteur génial, se retrouve, en guise de destination exotique, à Nogent, la ville de son enfance. Au terme de son parcours, que peut-il faire d'autre que ponctuer sa conversation avec Deslauriers, le pragmatique non moins malheureux, de "te souviens-tu" ? Flaubert éclaire ses personnages d'une lumière tantôt ironique, tantôt sympathique, et s'il adopte parfois une vision panoramique des choses, c'est semble-t-il pour mieux se couler dans l'esprit de son héros afin de faire vivre au lecteur les velléités de son caractère.
--Sana Tang-Léopold Wauters

« Rien n’est plus humiliant comme de voir les sots réussir dans les entreprises où l’on échoue. »

> Frølich Juliette. L'homme kitsch ou le jeu des masques dans L'Education sentimentale de Flaubert.
In: Romantisme, 1993, n°79. Masques. pp. 39-52. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1993_num_23_79_6187

> Lehouck Émile. « L'éducation sentimentale » et la critique en 1869.
In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 44, fasc. 3, 1966. Langues et litteratures modernes - Moderne taal- en letterkunde. pp. 936-944. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1966_num_44_3_2640
 
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Joop-le-philosophe | 56 autres critiques | Nov 26, 2018 |
"Pouvez-vous croire que, moi, avec mes besoins d'intelligence, mes habitudes, j'aille m'enfuir en province pour jouer aux cartes, surveiller des maçons, et me promener en sabots!"

C'est Frédéric, "homme de toutes les faiblesses" (c'est l'auteur qui le dit)) et protagoniste du roman qui crie ses mots à Mme Arnoux, femme mariée qu'il a aimée au premier regard alors qu'il foule le sol de Paris pour la première fois, en tout jeune homme de 18 ans.
On suit son existence désoeuvrée et mondaine, ses déboires sentimentaux, qu'ils soient d'ordre amoureux ou amical. Le titre du livre pourrait laisser entendre que Frédéric apprend de ses années de jeunesse et qu'il grandit de ses expériences. Il n'en est rien. Le personnage, vélléitaire, faible et somme toute médiocre, traversera les années sans véritablement laisser d'empreintes nulle part.

C'est clairement la plume de Flaubert, belle, acérée, précise et nerveuse, qui porte le récit, le personnage de Frédéric ayant de quoi exaspérer, dans l'évocation de ses agitations inutiles.
Obsession de l'argent chez plusieurs personnages qui rêvent de faire fortune mais qui ne parviennent pas à décoller, mondanités et fêtes (extraordinaire chapitre de la soirée costumée chez la maréchale), amitiés déçues... on pourrait parfois presque se croire dans un roman de Proust ou de Balzac, si le style de Flaubert n'était pas aussi reconnaissable.
Frédéric est probablement amoureux de l'amour sans le désirer vraiment. D'où sa passion sans espoir pour une femme pieuse et mariée, son désir pour une autre femme qui n'a pas froid aux yeux et qui se fait entretenir par des hommes successifs. On se retrouve face à un homme classiquement pris entre la madonne et la putain, réduit à se contenter de la deuxième, la première refusant de se donner.
L'évocation de l'attente désespérée de Frédéric qui a donné à Madame Arnoux un rendez-vous qu'elle ne pourra honorer, est superbe (dernier chapitre de la deuxième partie). Difficile de ne pas songer à l'attente décrite un siècle plus tard par Barthes dans Fragments d'un discours amoureux. On y trouve aussi une finesse psychologique qui, bien que moins développée et sensible, n'est pas sans rappeler celle de Proust dans La Recherche.

Nul doute que Flaubert aimait décrire des personnages passionnés et sans véritable colonne vertébrale. Madame Bovary, par sa beauté flamboyante et sans pareil, par la qualité et la conduite de son récit, demeure incontestablement le chef d'œuvre de l'auteur.

Les deux romans constituent une étude sociologique particulièrement fine et vivante : l'une dépeint la vie bourgeoise parisienne (L'éducation sentimentale), l'autre la vie de la petite bourgeoisie d'une petite commune normande.
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biche1968 | 56 autres critiques | Nov 1, 2018 |
J’ai quarante ans depuis peu, deux adorables monstres pour enfants, un mari avec qui je vais bientôt avoir passé plus de la moitié de ma vie, je vis dans une ville de province, je pourrais considérer que je fais partie de la petite bourgeoisie, revenus décents sans permettre beaucoup de folies. Et puis aussi, je lis trop de romans. Alors c’est peut-être présomptueux, mais je reprends à mon compte la phrase de Flaubert et je me dis que oui, Madame Bovary, c’est aussi moi.
On ne nous dit pas ce qu’est la vie, et moi je l’ai découverte dans les livres. Les romans qui se finissent toujours bien, avec leurs obstacles formidables qui révèlent le courage des vrais héros. Les récits de voyage qui emportent dans des tourbillons d’exotisme par lesquels il parait si simple de se laisser entrainer. On ne nous dit pas ce qu’est la vie. Sa platitude, sa monotonie, ses déceptions, ses temps morts…
On ne nous dit pas, et je ne peux que comprendre cette Madame Bovary qui a cru que la vie c’était autre chose et qui doit tout à coup se confronter à cette réalité bien moins glorieuse du quotidien. On ne nous dit pas, et l’on tombe de haut.
Madame Bovary est tombée de haut, et moi avec elle, je crois bien. Je pensais que ma vie serait bien différente, telle un roman jamais encore écrit, qu’elle foisonnerait de mille et une aventures, de découvertes toujours renouvelées, que si jamais j’en trouvais le temps, chaque jour pourrait être matière à un nouveau roman, un nouveau récit d’aventure. Et aujourd’hui, au mitant de ma vie, je regarde autour de moi et je me dis que j’ai la même petite vie classique que la plupart des gens avec qui je prends le bus le matin pour aller au travail, puis le soir pour en revenir. Oui, je sais, chacun a ses petites joies ou ses petits drames bien à lui, mais justement, tout le monde les a, et à partir du moment où il faut adjoindre l’adjectif « petit » aux joies et aux drames, ce n’est plus ni Roméo et Juliette ni Les Trois Mousquetaires.
Madame Bovary est tombée de haut, et moi aussi. Mais si elle a continué sa chute, je crois que pour ma part je me suis relevée. J’ai appris à la force du poignet ce qu’était la vie pour des gens sans envergure comme moi. J’ai appris où sont les plaisirs (les petits plaisirs, oui, encore l’adjectif « petit ») qui rendent cette vie supportable, puis même agréable, voire peut-être unique et irremplaçable. Mais cela, ce n’est pas dans les livres que je l’ai appris. Je sais bien qu’il y a de plus en plus de livres qui ne sont plus de grandes épopées et qui veulent raconter le quotidien et l’ordinaire, mais je ne suis pas sûre que ce soit d’eux que je tire ma sérénité quand je regarde d’où je viens et où je vais. C’est d’une réflexion de tous les jours, d’un travail sur moi-même, dont je ne suis pas spécialement fière, certains pourraient y voir du renoncement, voire de la résignation.
Madame Bovary, pour différentes raisons que Flaubert distille dans son livre sans nous les livrer tout à fait explicitement, n’a pas fait ce cheminement. Elle ne renonce pas et préfère la fuite en avant, dans l’espoir sans cesse entretenu de trouver cette vie palpitante qu’elle estime mériter. Jamais elle ne l’aura, sauf dans sa fin tragique qui fait d’elle l’héroïne de roman qu’elle a toujours voulue être. Madame Bovary de la première partie du livre, c’est moi. Madame Bovary de la suite, ce n’est plus moi, mais que je la comprends. Je n’ai pas choisi son chemin, je préfère le mien, mais j’aurais aussi pu, d’une façon plus conforme à notre époque, transgresser l’un après l’autre tous les poncifs de la société pour tenter de trouver enfin ce piment de la vie que je croyais dû à tous.

Me voilà à beaucoup étaler de ma vie, mieux vaut que j’arrête là cet épanchement. Mais je pense que la première partie de ma note de lecture laisse transparaître à quel point j’ai aimé ce roman. Je goûte assez peu Flaubert, au style très formel et avec un air de supériorité difficile à avaler. Pourtant, ici, je me suis laissée emportée. J’ai eu la sensation que Madame Bovary c’était moi. Bien sûr, c’est une autre époque, un autre contexte, mais je me suis sentie, à plus d’un siècle de distance, proche d’elle comme je le suis rarement d’un personnage.
Madame Bovary est un livre qui parle probablement à beaucoup de lecteurs trop avides qui ont cru que la vie serait comme dans les romans, puis qui un jour sont tombés de haut. Qu’ils se soient relevés ou pas, Madame Bovary leur semblera une figure familière qui pourra les accompagner longtemps.
Il parait que l’on étudie parfois Madame Bovary au lycée. Je crois que je n’aurais pas compris cette lecture à cette époque. Je suis heureuse d’avoir découvert ce texte si tard, alors que je rentre dans ma cinquième décennie, car ce n’est que maintenant, je crois, que ce texte peut véritablement faire écho en moi. Je peux le comprendre parce que j’ai l’expérience nécessaire pour le comprendre au plus près de ce que je suis.
Je recommande donc cette lecture les yeux fermés, oui c’est un grand texte et une des pièces maîtresses de notre patrimoine littéraire, mais je recommande aussi de ne pas se précipiter sur cette lecture. Il faut savoir prendre son temps, attendre un peu de savoir ce que nous réserve la vie et ce que nous ferons de cette vie pour pouvoir comprendre les tourments de cette pauvre Emma qui pourrait paraître tellement ridicule à ceux qui n’auront pas fait l’expérience de sa déception. Madame Bovary s’enferme dans son illusion jusqu’à s’y perdre, à chacun de décider de prolonger l’illusion ou d’affronter sa désillusion. Madame Bovary a été moi, elle ne l’est plus.
 
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raton-liseur | 389 autres critiques | Mar 1, 2018 |
Finesse d'écriture : l'auteur disparaît derrière son héroïne, et pourtant, quelle puissance il lui transmet ! Du grand art.
 
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PatrickF | 389 autres critiques | Jan 22, 2018 |
Un classique incontournable. Sur le thème de l'adultère. Reste très moral et politiquement correct.
 
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Millepages | 389 autres critiques | Jan 30, 2016 |
Quel génie! Je n'avais encore jamais lu du Flaubert, je n'ai pas commencé par le plus facile mais je suis impressionnée. Ces deux-là m'ont bien faite rire! même si parfois j'avais l'impression de lire une langue étrangère tant certains concepts ou lexique m'étaient inconnus, mais quelle richesse!
 
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LNL | 17 autres critiques | Jan 3, 2016 |
C'est une œuvre de jeunesse de Gustave Flaubert.
Il nous fait part de ses états d'âme: il nous livre ses moments d'enthousiasme, d'amertume, nous parle de ses relations avec les femmes, de ses rêves, de ses réminiscences enfantines.
Un Flaubert désabusé de la vie.
 
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ancilla | Dec 17, 2015 |
L'aventure de deux bonshommes à travers les méandres de la connaissance, deux bonshommes qui souffrent les attaques du scientisme du XIXe siècle. Mais en font-ils les frais ou en sont-ils les émulateurs ? Flaubert s'est laissé aller à une critique cynique et cinglante au travers ses deux personnages qui passent et repassent de la crédulité à la lucidité sans qu'on s'en rende compte. La somme de travail impliquée par la recherche de la connaissance des deux commis, et par là même chez Flaubert, explique en elle seule l'admiration que certains oulipiens ont voué à cette œuvre. Le projet, s'il n'est pas typiquement oulipien, suppose toutefois une approche maniaque à la Perec. J'ai aimé.

[http://rivesderives.blogspot.ca/2010/03/bouvard-et-pecuchet-gustave-flaubert.html]½
 
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GIEL | 17 autres critiques | Mar 3, 2015 |
Le style daté de Flaubert a peut-être vieilli. Croulant sous les détails et les descriptions, le récit, pilier de la littérature, s'égare et perd de son influx. Demeurent les personnages : Emma bien sûr, archétype même de toutes les "desperate housewives" qui suivirent. Figure insatiable désirant vivre ses rêves, personnage que l'on aime abhorrer et que l'on abhorre aimer. Mais Charles aussi, plus présent et profond qu'il n'y paraît. Derrière son côté "flamby", se dissimule un être trop débonnaire et un cœur en souffrance. Et si le roman s'était appelé "Monsieur Bovary" ?½
 
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PaFink | 389 autres critiques | Jan 2, 2015 |
Celles et ceux qui cherchent à lire cette nouvelle sans avoir à prendre l'intégralité des "Trois contes" seront satisfaits par cette édition, tournée tout de même plus vers un jeune public par le nombre de renvois à des bas de pages pour les mots qu'utilise Flaubert. La typographie est très agréable et la nouvelle est précédée d'une bonne préface expliquant bien les intentions littéraires de l'auteur sans toutefois tomber dans des explications trop longues pour un public de collégiens.

A ce petit prix-là, c'est vraiment d'un bon rapport qualité prix et puis, disons-le, c'est un plaisir de lire Flaubert et de voir tous les efforts qu'il a fait pour décrire avec le plus de simplicité possible cette vie où rien ne se passe. L'exercice est assez formidable ! Flaubert est à la fois très tendre envers son coeur simple et en même temps très acide envers la société de son époque et ces petits bourgeois qui essayaient d'en imposer à de plus humbles qu'eux.
 
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Veilleur_de_nuit | 22 autres critiques | Nov 12, 2013 |
il aimait un livre, parce que c’était un livre, il aimait son odeur, sa forme, son titre. (…)
Cette passion l’avait absorbé tout entier, il mangeait à peine, il ne dormait plus, mais il rêvait des nuits et des jours entiers à son idée fixe : les livres. (…)
Il savait à peine lire.


Une nouvelle que je me suis empressée de lire (ou plutôt écouter) lorsque je l’ai découverte, bien que je ne sois pas une grande amatrice de Flaubert.
Et effectivement, j’ai trouvé cette nouvelle sans relief. Le sujet est amusant, surtout pour ceux qui, comme moi, possèdent déjà plus de livres qu’ils ne pourront certainement en lire dans leur vie, et ne peuvent se résoudre à leur faire quitter leurs étagères, qu’ils aient été lus ou non. Mais Flaubert traite de son sujet d’une façon convenue, à outrance et sans aucune surprise, et dans un style que, personnellement, je trouve plat. Je passe donc mon chemin, et je ne saurai pas quel mal me guette à accumuler des livres au-delà de toute raison.

Je sais bien que cela n’a rien à voir, mais il y a de biens plus beaux livres pour tenter de dédramatiser la maladie de ceux qui aiment les livres, tout autant ou parfois plus que la lecture. Je retombe par hasard sur ce livre dit pour enfants, mais plutôt pour drogués de livres, [Les fantastiques livres volants de Morris Lessmore]. Soyons irrévérencieux, et osons dire que je préfère de loin cette façon d’aborder ce douloureux problème que la plume trop lisse et insipide de Flaubert.
 
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raton-liseur | 8 autres critiques | Apr 22, 2013 |
J’avais lu ce livre adolescente, et n’en avait pas gardé un bon souvenir, restant hermétique à cette vie de femme vivant toujours au service des autres au point d’en oublier sa propre vie. Je ne crois pas que je pouvais alors sinon comprendre du moins être sensible à cette résignation et cet effacement.
Au détour d’une émission de radio hélas disparue (Littératures sans frontières, sur RFI, qui a mis à l’honneur en juillet dernier différents textes du XIXème siècle), je me suis laissée bercer par la voix tranquille de Marie-Christine Barrault dont la diction monocorde et pourtant mélodieuse s’accorde très bien et avec l’histoire et avec l’écoute. Cette nouvelle approche du texte m’a permis d’en ressentir toute la triste beauté, toute la mélancolie du personnage et de l’auteur qui lui-même voyait disparaître dans la mort plusieurs de ses attaches.
Un texte dont il ne faut probablement pas trop faire l’exégèse et qui doit souffrir injustement d’être au programme scolaire. Un texte qui gagne probablement à être découvert à l’âge d’une certaine maturité. Un texte qui, s’il ne me réconcilie pas avec Flaubert m’a émue.
 
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raton-liseur | 22 autres critiques | Dec 18, 2012 |
la grande et la petite histoire, petite quand même, j'en retiens justement ça, la petitesse au rang d'oeuvre.
 
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Tanguy.Samzun | 56 autres critiques | Aug 1, 2012 |
Prise d’un brin de nostalgie, j’ai commencé ce livre en espérant trouver de belles descriptions de Bretagne, entendre la langue chanter et évoquer devant mes yeux les paysages de terre et de mer qui me manquent parfois.
Hélas, ce n’est pas ce que Flaubert cherche à faire dans ce livre. En touriste bourgeois et intellectuel sûr de sa supériorité en tout, il prend un ton dédaigneux et hautain pour asséner des jugements sans intérêts. La préface de Pierre-Louis Rey (dans l’édition Pocket) m’avait prévenue, ce livre est étudié parce qu’il montre la genèse du style du futur auteur de Madame Bovary (un autre livre que je n’ai guère apprécié…). Mais peu m’importe l’étude littéraire, ce que je voulais c’était savourer les paysages. En définitive, le livre et moi n’étions pas d’accord sur le voyage à entreprendre, je n’ai pas dépassé Nantes et l’ai laissé continuer sa route seul…
 
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raton-liseur | 1 autre critique | Mar 10, 2011 |
J'ai lu ce livre la première fois il y a environ 8 ans – et je l’ai détesté. Mais j’ai décidé de le donner une deuxième chance ce janvier et à ma plus grand surprise je l’ai adoré.
Je ne sais pas pourquoi : Peut-être parce que j'ai eu plus d'information de fond; peut-être parce que j’ai de la compassion avec Emma, parce que je peux ressentir ce sentiment de "décristallisation" qu’elle souffre à cause des attentes déçues.
J’ai aimé la langue qui était fertile en détails et très pure et claire – mais pas encore assez distante ou neutre pour éviter la participation personnelle à l’histoire.½
 
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PersephonesLibrary | 389 autres critiques | Feb 7, 2011 |
C'est sur la fin de sa carrière littéraire que Flaubert, en proie au doute, se lance dans la rédaction de ces trois contes. Les sujets en sont fort variés. Il y a un récit contemporain montrant la vie de Félicité, une servante au cœur très simple ; la légende "médiévale" de Saint-Julien l'hospitalier ; et le récit des moments précédent l'exécution de Saint Jean Baptiste. Le lien entre les trois est loin d'être évident mais on peut avoir le fil rouge des destinées humaines : une humble, un orgueilleux, un prophète et un roi. Dans les trois histoires, Flaubert montre une maîtrise consommée du récit. Il fait partie de ces novellistes qui marquent tant la littérature de la seconde moitié du XIXème siècle : Maupassant, Barbey d'Aurevilly, et qui plus tard éveillera également La Varende.

"Un coeur simple" retrace l'histoire, ou la non-histoire de Félicité, une "bonne fille de la campagne", un peu simplette, qui passera toute sa vie servante chez une dame de la moyenne bourgeoisie dont la fortune s'en va déclinant. Félicité participe aux joies et aux peines de la famille, n'a aucune ambition, aucun bien si ce n'est un fantasque perroquet qui finira empaillé. Flaubert trace un sillon d'écriture vigoureux pour nous faire partager cette existence sans passion. Tout l'art littéraire est de susciter l'intérêt du lecteur pour des non-évènements. Cela marche très bien avec ce style efficace, et c'est à cela que l'on reconnaît les grands maîtres.

"La légende de Saint-Julien l'hospitalier" est d'un tout autre genre. Des trois contes, c'est celui qui saisira le plus le lecteur. Comme pour "un cœur simple", c'est toute une vie sui est racontée. La vie d'une personne issue d'un milieu aisé de seigneurs, qui se prendra d'une passion maladive pour la chasse et la guerre, plongeant même dans la cruauté, s'éloignant de sa famille parce qu'une prophétie lui a annoncé le meurtre de ses parents, réalisant lui-même cette prophétie, et cherchant un chemin de rédemption. Flaubert réussit dans le même conte d'évoquer une histoire brillante des fastes médiévaux, à l'image d'un livre enluminé; mais aussi de susciter le dégoût et l'horreur à travers les scènes de chasse et par le magnifique final au lépreux. La langue est belle, les phrases simples, la tension dramatique parfaite.

"Hérodias" va reprendre la recette de l'orientalisme qui a fait le succès de "Salammbô". L'action se passe à la cour du roi Hérode Antipas, dans les années 30 de notre ère, au moment où un prophète préchant l'aplanissement des montagnes et le comblement des vallées est mis en geole. Flaubert montre dans un récit coloré mais plus complexe les dernières heures de Jean-Baptiste, le banquet du roi, les compromissions politiques et la danse de Salomé. Le récit est plus complexe car les personnages se croisent, ce n'est pas l'exposé d'une vie linéaire, toute l'action est ramassée en quelques courtes heures. Le vocabulaire est riche est choisit, l'auteur sachant parfaitement bien mettre le lecteur dans l'ambiance.

Trois contes qui sont trois petites perles littéraires, bien ciselées, et vers lesquelles on a plaisir à revenir. Lire des textes d'une telle qualité repose les yeux !
 
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Veilleur_de_nuit | 37 autres critiques | Jan 25, 2011 |
"C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar..."

Ce livre est tout bonnement magique et ce vieux roublard de Flaubert manie la langue française comme un véritable magicien. Pour bien apprécier cette langue employée par l'auteur, mettez-vous debout et déclamez à haute voix le texte, comme le faisait Flaubert lui-même du haut de son "gueuloir" pour savoir si cela "passait bien" : vous verrez le résultat immédiatement.

On se sent immédiatement emporté par le souffle de la passion, et le vent chaud de l'Afrique du nord passe sur votre échine. Ce texte vaudra toujours mieux que la plus grande adaptation cinématographique qui pourrait en être faite. Bien entendu, le grand Gustave a forcé le trait de l'orientalisme puisque c'était à la mode, mais il a écrit une histoire d'amour incroyable qui vous laissera le cœur en capilotade.

Ah ! que cela est beau ! Cela n'en mérite pas le format vulgaire du livre de poche !
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Veilleur_de_nuit | 28 autres critiques | Jan 25, 2011 |
1840. Fréderic Moreau, un bachelier de 18 ans, aperçoit sur le bateau, qui le mène à sa ville natale de Nogent sur Marne, Mme Arnoux. Elle est la femme de Jacques Arnoux, un spéculateur débonnaire . Il échange avec elle quelques mots et un regard : c'est le coup de foudre. Cet instant le marquera à jamais. Elle lui avouera, très tard, qu'elle a partagé son amour, mais jamais ne lui cédera. Peut-être lors de leur ultime entrevue, 27 ans plus tard, a-t-elle un regret ? Entre temps Frédéric Moreau, devra d'abord se résigner à retourner vivre en province, en raison de la précarité de sa situation, avant qu'un héritage inespéré ne lui permette de vivre à nouveau à Paris. Il fréquentera ensuite Rosanette, une femme légère rencontrée lors d'un bal masqué . Ils auront un enfant qui mourra. Frédéric aura également une liaison avec Madame Dambreuse, veuve d'un banquier opportuniste. Deslauriers, son meilleur ami, épousera Louise Roque, qui aurait tant aimé épouser Fréderic. C'est pourtant avec Deslauriers, lui aussi accablé de désillusions, que Fréderic tirera "l'ultime leçon de leur éducation sentimentale : rien ne vaut les souvenirs et les illusions de l'adolescence".
 
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vdb | 56 autres critiques | Nov 21, 2010 |
1840. Fréderic Moreau, un bachelier de 18 ans, aperçoit sur le bateau, qui le mène à sa ville natale de Nogent sur Marne, Mme Arnoux. Elle est la femme de Jacques Arnoux, un spéculateur débonnaire . Il échange avec elle quelques mots et un regard : c'est le coup de foudre. Cet instant le marquera à jamais. Elle lui avouera, très tard, qu'elle a partagé son amour, mais jamais ne lui cédera. Peut-être lors de leur ultime entrevue, 27 ans plus tard, a-t-elle un regret ? Entre temps Frédéric Moreau, devra d'abord se résigner à retourner vivre en province, en raison de la précarité de sa situation, avant qu'un héritage inespéré ne lui permette de vivre à nouveau à Paris. Il fréquentera ensuite Rosanette, une femme légère rencontrée lors d'un bal masqué . Ils auront un enfant qui mourra. Frédéric aura également une liaison avec Madame Dambreuse, veuve d'un banquier opportuniste. Deslauriers, son meilleur ami, épousera Louise Roque, qui aurait tant aimé épouser Fréderic. C'est pourtant avec Deslauriers, lui aussi accablé de désillusions, que Fréderic tirera "l'ultime leçon de leur éducation sentimentale : rien ne vaut les souvenirs et les illusions de l'adolescence".
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vdb | 56 autres critiques | Nov 21, 2010 |
Félicité qui a cinquante ans, est au service de Mme Aubain, veuve endettée et mère de deux enfants, qui a dû emménager dans une maison héritée de ses ancêtres à Pont-l'Évêque. Servante modèle, Félicité est entrée au service de Mme Aubain à l'âge de 18 ans suite à une déception amoureuse - l'homme qu'elle aimait s'est marié avec une vieille femme pour échapper à la conscription -. Félicité s'occupe des enfants de Mme Aubain, Paul et Virginie, âgés de sept et quatre ans puis Paul va quitter la maison pour suivre des études au collège de Caen. Félicité souffre d'abord de ce départ puis se trouve consolée par une nouvelle distraction : le catéchisme quotidien de Virginie. Mais la fille de Mme Aubain part bientôt poursuivre son éducation chez les Ursulines à Honfleur.
Félicité va alors reporter son amour sur son neveu Victor qui s'engage pour un voyage au long cours dont il ne reviendra pas. Quelque temps après, Virginie meurt d'une fluxion de poitrine. Félicité, seule, voue alors une immense tendresse à Loulou, un perroquet dont on lui a fait cadeau. Suite à une angine, la servante devient sourde; ainsi isolée du monde, elle ne perçoit plus que la voix de son perroquet quand un matin d'hiver elle découvre Loulou mort. Sa douleur est tellement grande que suivant le conseil de Mme Aubain, Félicité décide de le faire empailler. Après la mort de Mme Aubain, la pauvre servante reste dans la maison invendue qui se dégrade peu à peu. Ayant contracté une pneumonie, Félicité ne vit plus que dans l'unique souci des reposoirs de la fête-Dieu. Elle décide même d'offrir Loulou empaillé pour orner le reposoir situé dans la cour de la maison de Mme Aubain. Pendant que la procession parcourt la ville, Félicité agonise et dans une ultime vision, le Saint-Esprit lui apparaît sous l'aspect d'un gigantesque perroquet.
 
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vdb | 22 autres critiques | Sep 24, 2010 |
Né de parents nobles, dans un château, Julien devient un jeune homme vigoureux, ardent, et très cruel, passionné de chasse. Un jour, après avoir massacré une harde de cerfs, il voit s’avancer vers lui le grand mâle qui la commandait, et celui-ci lui parle : « Maudit ! un jour, cœur féroce, tu assassineras ton père et ta mère ! ». Effrayé de cette prophétie, Julien délaisse la chasse ; mais peu de temps après, il manque de tuer accidentellement son père et sa mère. Il fuit alors le château et mène une vie d’aventurier. Devenu un mercenaire célèbre, il loue ses services aux principaux souverains d’Europe et traite avec eux d’égal à égal. Ne sachant comment le récompenser, l’empereur lui offre sa fille en mariage, et les deux jeunes gens vivent heureux, jusqu’au jour où Julien se laisser attirer par des animaux sauvages dans la forêt. Entre-temps, ses vieux parents sont arrivés au château : leur belle-fille a le plus grand mal à les reconnaître en ces mendiants décharnés. Quand Julien rentre, les vieux sont étendus sur son lit. Dans l’obscurité, Julien croit trouver sa femme en compagnie d’un amant et il les massacre. Le voilà de nouveau errant sur les routes, menant la vie d’un pèlerin. Il finit par se fixer au bord d’un fleuve et fait le métier de passeur. Un jour, en plein orage, il est appelé de l’autre rive par un affreux lépreux. Il va le chercher, et l’homme lui demande l’hospitalité. Il mange toutes les provisions de son hôte, s’installe dans son lit et, ne pouvant se réchauffer, demander à Julien de venir à côté de lui, puis de s’allonger sur lui. Julien s’exécute, et tout à coup le lépreux devient Jésus qui entraîne Julien à sa suite, au Ciel.
 
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vdb | Sep 24, 2010 |
Dans Hérodias, l'un des Trois Contes (recueil publié en 1877), Flaubert mêle avec habileté , de manière indistincte, données historiques présumées exactes et affabulations. Conter, n'est-ce pas ajouter du mensonge pour parvenir à une crédibilité paradoxalement plus grande ?Flaubert recrée donc la splendeur de l'Orient et les moeurs scandaleuses de la Palestine au temps de Jésus, et recompose les portraits d'Hérodiade et d'Hérode, de Salomé et de Jean le Baptiste, tous soumis à de violentes passions.
 
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vdb | 1 autre critique | Sep 24, 2010 |
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