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Maryse Condé (1937–2024)

Auteur de Moi, Tituba, sorcière noire de Salem

61+ oeuvres 3,266 utilisateurs 63 critiques 10 Favoris

A propos de l'auteur

Séries

Œuvres de Maryse Condé

Ségou (1984) 597 exemplaires
Traversée de la Mangrove (1989) 278 exemplaires
The Children of Segu (1985) 198 exemplaires
La migration des coeurs (1995) 123 exemplaires
La vie scélérate (1992) 118 exemplaires
Célanire cou-coupé (2000) 93 exemplaires
The Story of the Cannibal Woman (2003) 88 exemplaires
Victoire (2006) 82 exemplaires
Desirada (1997) 70 exemplaires
Waiting for the Waters to Rise (2010) 64 exemplaires
Les derniers rois mages (1993) 53 exemplaires
La Belle créole (2001) 49 exemplaires
L'Évangile du nouveau monde (2021) 48 exemplaires
La vie sans fards (2012) 33 exemplaires
Une saison à Rihata (1981) 33 exemplaires
Pays mêlé [suivi de] Nanna-ya (1985) 29 exemplaires
Rêves amers (2001) 21 exemplaires
Mets et merveilles (2015) 18 exemplaires
Entretiens avec Maryse Condé (1993) — Contributeur — 14 exemplaires
La colonie du nouveau monde (1993) 12 exemplaires
Les belles ténébreuses (2008) 8 exemplaires
The Journey Of a Caribbean Writer (2014) 8 exemplaires
Hugo le terrible (1991) 7 exemplaires
Guadeloupe (1988) 4 exemplaires
Pension les alizés (1988) 4 exemplaires
Haïti chérie (1991) 4 exemplaires
Comme deux frères (2007) 3 exemplaires
À la Courbe du Joliba (2006) 2 exemplaires
La faute à la vie (2009) 2 exemplaires
Nouvelles d'Amérique : nouvelles (1998) 2 exemplaires
Conte cruel (2009) 2 exemplaires
What Is Africa to Me? 1 exemplaire
La manta Disney 1999 1 exemplaire
Tropical breeze hotel 1 exemplaire
chiens fous dans la brousse (2008) 1 exemplaire
Desired 1 exemplaire
Tim tim ? Bois sec ! 1 exemplaire
Penser la créolité (1995) 1 exemplaire
Savannah Blues (2013) 1 exemplaire
Nanna-ya 1 exemplaire

Oeuvres associées

Paris Tales (2004) — Contributeur — 108 exemplaires
Found in Translation (2018) — Contributeur, quelques éditions36 exemplaires
Letters to the Six Billionth World Citizen (1999) — Contributeur — 9 exemplaires
Antilles. Espoirs et déchirements de l'âme créole (1989) — Contributeur, quelques éditions4 exemplaires

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Critiques

En s’emparant d’un personnage historique, l’une des fameuses sorcières de Salem, esclave noire du révérend Parris, Maryse Condé opère un rapprochement plutôt audacieux pour l’époque (ce livre a été publié en 1986) entre la condition noire et la condition féminine. En faisant de Tituba un personnage fort, elle montre le prix élevé qu’il faut parfois payer lorsque l’on est déterminé à vivre sa vie selon ses propres lois et désirs.
Encore une fois, j’entre dans l’œuvre de Maryse Condé par la petite porte (ma première rencontre avec elle s’est faite grâce à un livre pour enfant, [Rêves amers], il s’agit ici de ma deuxième rencontre, grâce à une lecture sur France Culture), et encore une fois, je découvre une plume simple et efficace en même temps que poétique et affirmée. Il faut vraiment que je lise cette autrice de façon plus approfondie, ce livre d’abord qu’il faudra que je lise en entier, et puis d’autres aussi.… (plus d'informations)
 
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raton-liseur | 14 autres critiques | May 29, 2023 |
Condé nous fait voyager en Barbade, d'une plantation où se passent des atrocités innommables au Massachusetts où Tituba se fera accusée de sorcellerie lors des fameux procès de Salem. C'est une épopée, un hommage et un témoignage tout en un, voulant faire revivre une femme au destin exceptionnel qui survécut aux pires infamies, restant fidèle à elle-même et à son savoir. C'est un magnifique mélange de résilience, terreur, espoir, injustice et amour. Le lecteur est tenu en haleine jusqu'à la fin où l'on peut enfin espérer la paix.… (plus d'informations)
 
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Cecilturtle | 14 autres critiques | Feb 13, 2022 |
 
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Danielec | 1 autre critique | Oct 3, 2016 |
Pourtant, le spectacle de toute cette misère ne découragea pas Rose-Aimée. Au contraire. Elle sentait naître en elle une volonté toute neuve. La vie, c’est comme une bête qu’il faut dompter. Il faut bander ses muscles comme un pêcheur mettant à l’eau une pirogue rétive. A tout moment, la lame risque de la submerger, de l’emporter. Néanmoins il tient bon.
(p. 62, Chapitre 4, “Un patron terrifiant”).
Qui a fait le monde ? On dit que c’est Dieu. Alors pourquoi n’a-t-il pas donné à toutes les créatures les moyens d’en savourer la beauté ? Pourquoi certains ne songent-ils qu’à se nourrir, se vêtir, survivre, sans pouvoir jamais relever la tête afin d’admirer le feuillage des arbres, l’éclat des fleurs, la splendeur des rivières ? Son pays était un des plus beaux du monde. Les touristes arrivaient des lieux les plus éloignés pour se baigner dans ses criques, se dorer sous les baisers de son soleil et goûter à sa cuisine, et elle, elle devait le quitter !
(p. 73-74, Chapitre 5, “Un bateau dans la nuit”).

Maryse Condé est une écrivaine guadeloupéenne connue et reconnue, que j’ai eu l’occasion d’entendre à la radio mais jamais de lire. En rangeant les livres de la médiathèque de l’école en cette fin d’année scolaire, je suis tombée sur ce livre, recommandé par l’Education Nationale pour les CM2. L’occasion faisant le larron, je l’ai emprunté et l’ai lu en deux jours. Initialement paru dans la revue Je Bouquine, c’est indéniablement un livre jeunesse. Langage simple, quelques descriptions mais aucune longueur. C’est aussi un livre très didactique dans sa construction, on balaie en à peine 70 pages bien aérées tous les aspects de la pauvreté haïtienne : la campagne et ses sécheresses chroniques, la violence subie par de nombreux « restavek », ces enfants mi-domestiques mi-esclaves, trop souvent battus, trop souvent privés d’école, corvéables à merci en échange d’un bol de riz que leurs parents n’auront plus à leur fournir, le travail informel dans des conditions abjectes et puis bien sûr l’émigration. Celle vers la République Dominicaine voisine pour la coupe de la canne à sucre ou celle, définitive, vers les Etats-Unis et Miami aussi évanescente et fantasmée qu’un eldorado.
Et Maryse Condé ne fait aucune concession à son jeune lectorat. Les dures réalités ne sont pas occultées, pas minimisées. C’est finalement un livre très dur que ce « Rêves amers », initialement intitulé « Haïti chérie », en référence à une chanson qui est presque l’hymne non officiel du pays, « Haïti chérie, pli bel pays passé ou nan poin » (« Haïti chérie, il n’existe pas de plus beau pays que toi »), et la fin n’apporte aucune note d’espoir, aucune piste de solution, au contraire des codes usuels plutôt optimistes de la littérature jeunesse. Alors certes, beaucoup d’aspects sont très vite évoqués et ne seront pas compris par la plupart des enfants, comme la référence aux Tontons Macoutes, mais le vrai sujet du livre n’est pas le système politique en Haïti, ce n’est pas peut-être la réalité d’Haïti, ce pays l’un des plus pauvres du monde, ce pays où « les touristes arrivaient des lieux les plus éloignés pour se baigner dans ses criques, se dorer sous les baisers de son soleil et goûter à sa cuisine, et [qu’]elle, elle devait (…) quitter ! » (p. 74, Chapitre 5, “un bateau dans la nuit”). Non, le vrai sujet est plus universel, c’est l’inégalité, la pauvreté, ce monde où « certains ne songent (…) qu’à se nourrir, se vêtir, survivre, sans pouvoir jamais relever la tête afin d’admirer le feuillage des arbres, l’éclat des fleurs, la splendeur des rivières » (p. 73-74, Chapitre 5, “un bateau dans la nuit”), ce monde où certains enfant n’ont pas même le droit de rêver à une vie meilleure, pourtant ces rêves seraient bien modestes, mais déjà ils sont bien amers.
C’est donc un très beau livre pour faire découvrir aux enfants d’autres réalités, la chance que nous avons de pouvoir aller à l’école, de tous manger à peu près à notre faim, de pouvoir essayer de rêver. Mais un livre très dur, à réserver à des enfants déjà mûrs et capables d’une réflexion poussée, tant il est sans espoir. Une bonne faon de sortir de la littérature enfantine pour se préparer aux livres plus sombres, aux livres qui se finissent mal et qui font partie de la vie de tout lecteur. Au risque d’être emphatique, je dirais même que ce livre préparer le chemin pour des Zola ou des Victor Hugo. Et comme il est recommandé par l’Education Nationale, oui un bon livre à étudier en classe, pour en approfondir la compréhension. Un livre qui peut accompagner des cours d’instruction civique, voire des ateliers philo en CM2 ou au début du collège.
Et pour moi, la découverte d’une grande auteure, moi qui suis en général assez hermétique à la littérature des Caraïbes, souvent trop exubérante à mon goût, j’y vois une porte d’entrée, et j’ai maintenant envie de découvrir les romans que Maryse Condé écrit pour les adultes, en espérant être autant emportée par sa plume.
… (plus d'informations)
 
Signalé
raton-liseur | Jul 1, 2015 |

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