Arjun AppaduraiCritiques
Auteur de Modernity at Large: Cultural Dimensions of Globalization
Critiques
Ce site utilise des cookies pour fournir nos services, optimiser les performances, pour les analyses, et (si vous n'êtes pas connecté) pour les publicités. En utilisant Librarything, vous reconnaissez avoir lu et compris nos conditions générales d'utilisation et de services. Votre utilisation du site et de ses services vaut acceptation de ces conditions et termes.
In: Hommes et Migrations, n°1237, Mai-juin 2002. Diasporas caribéennes. p. 157. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_2002_num_1237_1_5035_t1_0157_0000_2
> APRÈS LE COLONIALISME, Les conséquences culturelles de la globalisation, par Arjun Appadurai. — Ce qui est rarement dit, c'est que la mondialisation concerne au premier chef la culture, et de manière positive. Loin d'appauvrir l'invention culturelle, d'uniformiser les créations, d'abêtir les peuples, la mondialisation permet des déploiements inédits de l'imagination collective, stimule la fabrication d'identités originales. Au lieu du temps sans esprit qu'on nous annonce, une efflorescence sans exemple serait amorcée. C'est ce que soutient l'anthropologue Arjun Appadurai
–- Le travail de l'imagination collective est ici l'élément clé. Dans la lignée de Benedict Anderson, mais aussi de Castoriadis (L'Institution imaginaire de la société), Appadurai insiste sur le fait que les groupes d'exilés dispersés, ou même ces exilés temporaires que sont les touristes, se refabriquent un ancrage, une identité symbolique, indépendamment des pesanteurs du sang, de la terre et du sol. Telle serait la leçon majeure de la mondialisation : comme il n'y a plus de dehors, et plus d'altérité radicale, les relations de chaque groupe avec son passé, avec lui-même, avec les autres, se réinventent. Cette multiplicité de constructions identitaires rend caduque la représentation d'une culture liée de manière fixe à un lieu et un mode de vie.
--(ICI.Radio-Canada.ca)