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Critiques

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17 sur 17
> Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus !
07/05/2017 - « […]un délire tapé à la machine par un romancier idiot. » En réalité, un grand roman expérimental où même l’orthographe est renversé : « Doukipudonktan » !
 
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Joop-le-philosophe | 30 autres critiques | Jan 27, 2019 |
Ces œuvres complètes sont composées du Journal intime de Sally Mara, de On est toujours trop bon avec les femmes et de Sally plus intime.

C'est du Queneau sous pseudonyme qui se permet d'être plus salace, plus olé-olé. Mais, c'est toujours le même rythme qui le place en bonne position parmi les écrivains «cinématographiques» tels Boris Vian.

Je suis content d'avoir pu lire ce Queneau qui se prenait pour une autre l'instant d'un journal et d'un roman. Un Queneau qui se propulse dans un autre monde, l'Irlande, avec ses personnages si distincts de ses parigots ou banlieusards habituels.

Des Irlandais, du ouisqui et des révolutionnaires, un mélange explosif dans les pattes de Queneau!

«Par modestie, Dieu n'existe pas.» [Sally plus intime, R.Q.]
«Dieu : le non-être qui a le le mieux réussi à faire parler de lui.» [Sally plus intime, R.Q.]

[https://rivesderives.blogspot.ca/2017/03/les-uvres-completes-de-sally-mara.html]
 
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GIEL | 2 autres critiques | Feb 12, 2018 |
C'est peut-être l'un des romans les plus autobiographiques de Raymond Queneau, l'auteur de Zazie dans le métro. Écrit en 1937, il relate son expérience surréaliste. Queneau, épris de liberté, avait claqué la porte de ce mouvement en 1929. On le découvre ici sous les traits d'un jeune mathématicien qui, de retour de l'armée, renoue avec des amis communistes et anarchistes. Il rencontrera aussi Odile.

André Breton, le pape du surréalisme, sous la figure d'Anglarès, est mis à mal et en prend pour son rhume. Il apparaît comme le leader égocentrique d'un mouvement sectaire assez particulier.

Raymond Queneau ne m'aura pas déçu.

« Anglarès : Eh bien voilà. J'ai l'intention de regrouper toutes les sectes éparses et tous les groupes dispersés (...)

Il me tendit une feuille dactylographiée énumérant:
les polysystématiseurs
les co-matérialistes phénoménophiles
les télépathiciens dialecticiens
les sympathisants piatilektiens non réformés
les anthroposophes discordants
les dysharmonistes plurivalents
les Yougoslaves anticonceptionnels
les mediumnistes paralyriques
les fanatiques irrésolus partisans de l'ultrarouge
les spirites incubophiles
les révolutionnaires asymétriques purs
les polypsychistes intolérants
les terroristes antifascistes promussoliniens d'extrême-gauche
les fruitariens antiflics
les métapsychistes incoordonnés
les parachistes disséminés
la ligue pour les barbituriques
le comité de propagande pour la psychanalyse par correspondance
les socio-bouddhistes dissidents
les phénoménologues néantisseurs en inactivité
l'association des anti-intellectuels révolutionnaires
les révoltés nullificateurs intégraux
les syndicalistes antimaconniques initiés
et trente et un groupements belges. »

[http://rivesderives.blogspot.ca/2016/01/odile-raymond-queneau.html]
 
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GIEL | 2 autres critiques | Aug 22, 2016 |
How to tell a story 99 times in different ways !
Very funny !
 
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Calyre | 51 autres critiques | Jan 27, 2016 |
«Les mots aussi sont des objets fabriqués. On peut les envisager indépendamment de leur sens.» (p.186)

C'est le premier livre de Queneau (1933) et c'est déjà tout Queneau, c'est déjà quenellien à chaque page. Ce sont déjà les mots de Queneau et ses personnages qui sortent d'on ne sait où, qui prennent une dimension de plus le temps de sortir d'une foule de milliers d'individus. Et qui retournent à cette foule après avoir commenté de façon surprenante l'ensemble de leur histoire publiée dans le livre...
«- C'est pas moi qui ai trouvé ça, dit la reine. C'est dans le livre.
- Quel livre? demandèrent les deux maréchaux errants.
- Eh bien, çui-ci, çui-ci où qu'on est maintenant, qui répète c'qu'on dit à mesure qu'on l'dit et qui nous suit et qui nous raconte, un vrai buvard qu'on a collé sur not'vie.» (p.429)

[http://rivesderives.blogspot.ca/2010/05/le-chiendent-raymond-queneau.html]
 
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GIEL | 2 autres critiques | Mar 3, 2015 |
Roman de Queneau... d'la balle !

Résumé :

"Outre ses qualités littéraires incontestables, le roman présente un intérêt notable en raison de sa structure. En effet, au gré des chapitres, l'histoire racontée oscille entre celle de Cidrolin, un individu insolite qui habite sur une péniche et vit dans les années soixante, et celle du duc d'Auge un personnage médiéval qui semble voyager à travers l'histoire jusqu'à l'époque de Cidrolin. L'une des particularités du roman réside dans le fait que la transition entre un chapitre consacré à Cidrolin et le suivant consacré au duc d'Auge se fait lorsque l'un des personnages s'endort et commence à rêver du second. Il devient alors très vite impossible de savoir qui rêve de qui.

Les Fleurs bleues est en fait basé sur un apologue chinois dont il est fait mention dans le synopsis, extrait d'une note en tête du livre :

« Tchouang-tseu rêve qu'il est un papillon, mais n'est-ce point le papillon qui rêve qu'il est Tchouang-tseu ? »

Le livre est aussi truffé d'anachronismes volontaires en tout genre, que ce soit dans les époques (Le duc d'Auge appelle son époque « Moyen Age ») ou les mots (le duc d'Auge parle de péniche et de mouchoirs, mots qui ne sont inventés que plus tard). De plus, l'orthographe de ce livre laisse volontairement à désirer : on y retrouve des mots comme « campigne » ou « houature ». Rien n'est laissé au hasard, bien au contraire !

Le titre "les fleurs bleues" est la dernière expression du livre. Outre cette première explication, on peut faire un parallèle entre l'époque médiévale du duc d'Auge et le monde mythique (également moyenâgeux) du livre Henri d'Ofterdingen de l'auteur allemand Novalis, livre dans lequel fut inventé l'image de l'amour (notion) "fleur bleue". Ainsi cette référence renverrait au mythique Moyen Âge présent dans le livre à travers le duc.

Davantage, la Fleur bleue est le myosotis, qui dans le langage des fleurs renvoie à l'acte de mémoire (forget-me-not en anglais): la question centrale de l'oeuvre est de se souvenir de ses rêves, et de prendre en compte, dans l'épaisseur de l'existence d'un individu"
 
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Luc_Bertrand | 11 autres critiques | Nov 24, 2014 |
Pour les amateurs d'écriture créative et de jeux littéraires.
 
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BibliOdyssee | 51 autres critiques | Jan 3, 2014 |
Cidrolin vit sur une péniche avec sa fille. Il regarde la vie de manière un peu amusée, distanciée et désabusée, semblable à bien d'autres personnages de Raymond Queneau : il repeint sa clôture, tente avec difficultés de se faire servir un repas satisfaisant, s'enfile des verres d'essence de fenouil et rêve. Il rêve du Duc D'Auge, sorte de double parcourant l'Histoire depuis le Moyen Âge jusqu'à rejoindre Cidrolin dans les derniers chapitres.

Le Duc ne fait pas dans les sentiments. Accompagné de ses chevaux Sthène et Stèphe - dotés de parole, il castagne à tour de bras, sans omettre les quelques religieux qui l'entourent. Il traverse la révolution Française comme un événement secondaire, fréquente un alchimiste, pratique la peinture rupestre. .. Tout ça semble brouillon, on ne saisit pas vraiment les motivations du Duc D'Auge, ni la finalité d'une telle débauche d'activité.

Issu de ces temps sans modernité technique, il pourrait se rapprocher du fantasme de la nature brute de l'homme, de la simplicité directe du subconscient, celui de Cidrolin en l’occurrence. La rencontre du Duc et de Cidrolin permettront d'ailleurs d'élucider quelques énigmes dans le comportement de ce dernier.

Les calembours m'ont parfois amusé ; certains passages furent sources de déambulations sur Wikipédia ; mais au final je ne garde rien d'essentiel de la lecture de ce livre au programme prometteur mais dont le patchwork de saynètes décousues reste trop sibyllin.½
 
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aipotu | 11 autres critiques | Apr 27, 2013 |
Petit livre amusant et instructif qui regroupe une sélection de 400 questions concernant Paris, rédigées par Raymond Queneau entre 1936 et 1938 pour les lecteurs du journal l'Intransigeant. Depuis Paris a évolué, a muté, a grandi, s'est transformé mais l'intelligence des éditeurs de ce recueil est d'avoir sélectionné des questions qui portent sur un Paris toujours existant. De l'anecdotique aux faits historiques, c'est très amusant à lire pour ceux qui connaissent Paris, y vivent ou veulent le découvrir. Ce petit recueil sera plus intéressant en parcourant les quartiers décrits que de le lire inextenso assis dans un fauteuil... une découverte amusante d'un Raymond Queneau inconnu.
 
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folivier | 1 autre critique | Feb 28, 2013 |
Queneau publie en 1939 l'histoire d'un blessé de guerre désabusé.
La première guerre mondiale a été déclarée il y a quelques mois mais les gens sont optimistes : la capitulation de l'Allemagne est une question de semaines. Lehameau, lui, sait que la guerre va durer. Seul depuis la mort de sa femme 13 ans plus tôt, il occupe ses jours comme il peut en attendant la guérison de sa jambe et le retour au front.
Il flirte avec une anglaise, se prend d'amitié pour deux enfants rencontrés dans la rue, fait la connaissance d'un suisse comme lui germanophile, fréquente une librairie vide. Il est régulièrement invité à la table de son frère ainé et de sa femme qu'il séduit sans en avoir l'air.
Au fil des pages, on finit par deviner chez cet anti-héro au comportement souvent imprévisible (voir l'acmé en fin de roman), une souffrance jamais montrée mais d'autant plus touchante qu'elle est devinée par le lecteur, et donc comprise, à travers les paroles et gestes anodins du jeune homme.

Le rythme de la phrase nous fait déambuler comme Lehameau, prenant les événements les uns à la suite des autres, sans plan défini, mais avec le désir de les vivre vraiment et même d'alimenter les sentiments nés de rencontres fortuites. L'émotion et la subversion affleurent derrière l'apparente banalité des choses, comme l'écriture de Raymond Queneau qui, sous la forme de la simplicité, joue avec les mots avec une distance amusée dans ses inventions lexicales ou ses ajustements d'orthographe.

Jacques Roubaud mentionne ce roman dans sa sélection d’œuvres influentes en préambule du grand incendie de Londres ; et, au-delà du fait que Raymond Queneau ait introduit à Jaques Roubaud à l'Oulipo, Un Rude Hiver partage effectivement des thèmes centraux avec le grand incendie de Londres : L'incendie fondateur, la mort de la jeune épouse, le désir d'Angleterre, et la défiance face à la situation de soldat.
 
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aipotu | 1 autre critique | Apr 14, 2012 |
« L'œil inconsciemment gris-bleu, la molletière galamment embobinée avec inconscience, le soldat Brû promenait naïvement avec lui tout ce qu'il fallait pour plaire à une demoiselle ni tout à fait jeune ni tout à fait demoiselle. Il ne savait pas.
Julia pinça le bras de sa sœur Chantal et dit :
- Le v'là.
Tapies derrière un entassement brut de bobines et de boutons, elles le regardèrent passer, muettes. »
 
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vdb | 1 autre critique | Jun 7, 2011 |
Roman s'inspirant du rêve du papillon, que l'on pourrait résumer ainsi: est ce Tchouang-tseu qui rêve d'être un papillon, ou le papillon qui rêve d'être Tchouang-tseu?

En suivant de loin cette idée, l'auteur développe un roman entre moyen-âge et époque contemporaine, avec des personnages qui s'attirent.
Jeux de miroirs, mélanges lexicaux, j'ai beaucoup aimé. Un bon moment de détente, à lire sourire aux lèvres. Jouissif.½
 
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Mr_Inverno | 11 autres critiques | Aug 20, 2009 |
J'ai été très déçu. Beaucoup de "styles" ne sont en fait pas du tout lisibles. Je n'en comprends donc pas le but, si ce n'est pour remplir une page de plus. Si quelqu'un sait...½
 
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nikela | 51 autres critiques | Aug 11, 2007 |
Mon ami avait souvenir d'avoir étudier ce livre au collège et il en gardait un bon souvenir bien que les cours de Français ne fussent pas sa tasse de thé.
A part quelques formes de style consistant à échanger les lettres dans les mots d'après un calcul régulier ou un ordre prédéfini, ce livre met en évidence la richesse de notre langue et toute les possibilités qu'elle offre.
Je comprends désormais pourquoi un professeur de collège a soumis cette oeuvre à ses élèves. C'est pédagogique sans être barbant.
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schwabinger | 51 autres critiques | Mar 13, 2007 |
Histoire racontée sous toutes ses coutures - amusant et habile½
 
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Cecilturtle | 51 autres critiques | May 22, 2006 |
17 sur 17