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Blaise CendrarsCritiques

Auteur de Moravagine

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Critiques

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cendrars-Lor-La-merveilleuse-histoire-du-general-...

> « Ça aussi, c’est un classique », laisse tomber François Turcot, libraire chez Gallimard, en passant devant une rangée de livres de Blaise Cendrars (1887-1961). Cet écrivain d’origine suisse, qui, à 17 ans, déjà explorait la Russie, a voyagé dans toutes les parties du monde. Il a tiré de ses odyssées des oeuvres exprimant l’exaltation d’une « vie dangereuse », notamment Bourlinguer (Folio), le reportage romancé Rhum (Biblio) ainsi que L’or (Folio), qui retrace l’épopée du général milliardaire milliardaire Suter, qui a conquis la Californie pour le compte des États- Unis au milieu du XIXe siècle. (Julie PARENT)
--La presse, 31 déc. 2005
 
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Joop-le-philosophe | 7 autres critiques | Jan 28, 2019 |
> BOURLINGUER, par Blaise Cendrars. — Les errances de Cendrars à travers les ports du monde, racontant ces centaines de rencontres de personnages hauts en couleur.
-- Le voyage, qu'il soit solitaire ou en groupe, intérieur ou autour du monde, qu'il nous mène aux antipodes ou de l'autre côté de la rue, qu'il soit fait en bateau ou au travers d'un livre est toujours une source de rencontre, un moyen d'aller vers l'autre pour le connaître et se connaître soi-même. Ce livre est une ode aux amitiés et aux cultures.
Rémy Guenin (ICI.Radio-Canada.ca)
 
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Joop-le-philosophe | Dec 29, 2018 |
Témoignage incroyable de simplicité et de vantardise, de banalité et de courage... Candrars reste un géant magistral et méconnu.½
 
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Nikoz | Oct 31, 2014 |
vif et lumineux; mais tellement à décharge qu'on aimerait presque lire la charge...½
 
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Nikoz | Apr 25, 2014 |
Il est des fois où l’on fait des mauvais choix. J’ai acheté ce livre il y a longtemps, un peu par hasard, livre d’occasion sur les étagères d’une grande enseigne parisienne. J’ai entendu l’année dernière un portrait de l’auteur dans une émission de radio aujourd’hui disparue (« Partir avec… » de Stéphanie Duncan). Le personnage ne m’a pas paru bien sympathique mais je me suis souvenue de ce livre qui dormait sur mes étagères. Alors, voulant lire un livre court et plein d’aventures, je me suis dit qu’il était temps de l’exhumer. Bien mal m’en a pris… J’ai mis trois semaines à en venir à bout, préférant le délaisser entre-temps pour Kessel et Giono et quelques livres pour enfants, et je me suis forcée à le finir, me disant que peut-être finirais-je par comprendre.
Enfin, fini, refermé. Quel style aride, fait de phrases courtes, sèches, plates. On ne peut même pas parler de style journalistique. Un style que d’aucuns aiment, mais décidemment pas moi, j’ai eu l’impression de lire quelqu’un qui ne savait pas s’exprimer.
L’idée de départ est intéressante, il s’agit de la biographie romancée d’un personnage dont j’ignorais l’existence, Johann August Sutter, commerçant, colon, aventurier, un des premiers à s’établir dans les environs de ce qui deviendra San Francisco, alors que la Californie était encore mexicaine et avant la ruée vers l’or au milieu du XIXème siècle.
Mais je ne peux comprendre quel est l’intérêt de cette biographie romancée. D’abord Cendrars n’exploite pas ce qui semble être la raison pour laquelle ce personnage l’a intéressé, à savoir cet apparent oxymore qui devient la devise de Sutter, « la découverte de l’or m’a ruiné ». D’autre part, Cendrars semble avoir négligé certaines des contradictions du personnage, comme le rôle d’un de ses fils dans l’urbanisation des terres de son père. Je ne comprends donc pas le propos de Cendrars ; il me semble qu’il fallait soit simplifier le personnage pour en faire la parabole de son oxymore, soit en garder la complexité et en explorer les ramifications.
En définitive, je suis restée imperméable au style comme au propos de l’auteur, et je suis passée complètement à côté de ce qui est considéré comme un classique du début du XXème siècle. Je laisse à d’autres le soin de décrypter les tenants et les aboutissants de cette œuvre, c’est hors de mes affinités littéraires.
 
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raton-liseur | 7 autres critiques | May 8, 2012 |
un grand moment de plaisir littéraire ! baroque et fou. nous nous laissons entraîner dans les méandres de l'histoire ; mieux, nous demandons à y aller, dans ce monde qui nous rapproche du monde tout en nous remettant à notre humble, très humble place...
 
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vdb | 1 autre critique | Mar 18, 2011 |
"Maudite faim de l'or", oui, c'est cela, c'est bien cela qui vient à l'esprit quand s'achève l'histoire du général Johann August Suter, dans ce roman lapidaire de Blaise Cendrars.

Un roman qui rappelle la malédiction pesant sur l'or du Rhin, que Wagner traite dans son cycle de l'anneau (Richard Wagner: Der Ring des Nibelungen). Sous nos yeux, en très peu de pages, Cendrars crépite des phrases à un débit de mitrailleuse, dans une avalanche d'évènements qui conduisent à la catastrophe.

C'est la conquête de l'Ouest en accéléré, depuis les premières missions en Californie, l'implantation de grands domaines agricoles prospères jusqu'à la date de janvier 1848 qui vit la première découverte de l'or. A ce moment-là, plus rien n'empêcha la propoagation de la fièvre aurifère et toutes les richesses créées par le travail manuel, lent et patient, furent ruinées par le démon de la prospection.

Cendrars voit l'invasion des prospecteurs comme la nuée de sauterelles, celle qui met à bas les plus grandes œuvres, dénonce la perversité de la richesse facile, la folie des hommes, l'injustice, cette modernité de la civilisation qui vient comme une lèpre ronger l'équilibre précaire fait entre l'homme et la nature. De tout cela, Suter en fait les frais et sombre dans un mysticisme déraisonné. Tout est consumé devant le métal jaune.

A la fin, à la question : "qui veut de l'or ?", le lecteur se demande si la folie va à son tour le gagner.

Un classique de la littérature à posséder.
 
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Veilleur_de_nuit | 7 autres critiques | Jan 25, 2011 |
L'ascension du général Suter, "banqueroutier, fuyard, rôder, vagabond, voleur, escroc", défricheur du territoire de Californie, et sa chute après la découverte de l'or sur ses terres, à San-Francisco.

Blaise Cendrars, aventurier lui aussi, raconte dans un livre d'à peine 170 pages la fulgurance de la ruée vers l'or qui transforma en quelques années un petit village en capitale économique, avec des phrases courtes et directes, regroupée par des petits chapitres que l'on engloutit, effarés, comme des gourmandises pimentées, avec la sensation de lire les chants d'une épopée antique.

Quel héros tragique ce Suter, immense dans sa destinée d'homme le plus riche du monde qui s'écroule comme par la lubie d'un dieu malin laissant tomber une pépite au mauvais endroit.
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aipotu | 7 autres critiques | Oct 22, 2008 |