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Chargement... L'Or (1924)par Blaise Cendrars
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Il est des fois où l’on fait des mauvais choix. J’ai acheté ce livre il y a longtemps, un peu par hasard, livre d’occasion sur les étagères d’une grande enseigne parisienne. J’ai entendu l’année dernière un portrait de l’auteur dans une émission de radio aujourd’hui disparue (« Partir avec… » de Stéphanie Duncan). Le personnage ne m’a pas paru bien sympathique mais je me suis souvenue de ce livre qui dormait sur mes étagères. Alors, voulant lire un livre court et plein d’aventures, je me suis dit qu’il était temps de l’exhumer. Bien mal m’en a pris… J’ai mis trois semaines à en venir à bout, préférant le délaisser entre-temps pour Kessel et Giono et quelques livres pour enfants, et je me suis forcée à le finir, me disant que peut-être finirais-je par comprendre. Enfin, fini, refermé. Quel style aride, fait de phrases courtes, sèches, plates. On ne peut même pas parler de style journalistique. Un style que d’aucuns aiment, mais décidemment pas moi, j’ai eu l’impression de lire quelqu’un qui ne savait pas s’exprimer. L’idée de départ est intéressante, il s’agit de la biographie romancée d’un personnage dont j’ignorais l’existence, Johann August Sutter, commerçant, colon, aventurier, un des premiers à s’établir dans les environs de ce qui deviendra San Francisco, alors que la Californie était encore mexicaine et avant la ruée vers l’or au milieu du XIXème siècle. Mais je ne peux comprendre quel est l’intérêt de cette biographie romancée. D’abord Cendrars n’exploite pas ce qui semble être la raison pour laquelle ce personnage l’a intéressé, à savoir cet apparent oxymore qui devient la devise de Sutter, « la découverte de l’or m’a ruiné ». D’autre part, Cendrars semble avoir négligé certaines des contradictions du personnage, comme le rôle d’un de ses fils dans l’urbanisation des terres de son père. Je ne comprends donc pas le propos de Cendrars ; il me semble qu’il fallait soit simplifier le personnage pour en faire la parabole de son oxymore, soit en garder la complexité et en explorer les ramifications. En définitive, je suis restée imperméable au style comme au propos de l’auteur, et je suis passée complètement à côté de ce qui est considéré comme un classique du début du XXème siècle. Je laisse à d’autres le soin de décrypter les tenants et les aboutissants de cette œuvre, c’est hors de mes affinités littéraires. "Maudite faim de l'or", oui, c'est cela, c'est bien cela qui vient à l'esprit quand s'achève l'histoire du général Johann August Suter, dans ce roman lapidaire de Blaise Cendrars. Un roman qui rappelle la malédiction pesant sur l'or du Rhin, que Wagner traite dans son cycle de l'anneau (Richard Wagner: Der Ring des Nibelungen). Sous nos yeux, en très peu de pages, Cendrars crépite des phrases à un débit de mitrailleuse, dans une avalanche d'évènements qui conduisent à la catastrophe. C'est la conquête de l'Ouest en accéléré, depuis les premières missions en Californie, l'implantation de grands domaines agricoles prospères jusqu'à la date de janvier 1848 qui vit la première découverte de l'or. A ce moment-là, plus rien n'empêcha la propoagation de la fièvre aurifère et toutes les richesses créées par le travail manuel, lent et patient, furent ruinées par le démon de la prospection. Cendrars voit l'invasion des prospecteurs comme la nuée de sauterelles, celle qui met à bas les plus grandes œuvres, dénonce la perversité de la richesse facile, la folie des hommes, l'injustice, cette modernité de la civilisation qui vient comme une lèpre ronger l'équilibre précaire fait entre l'homme et la nature. De tout cela, Suter en fait les frais et sombre dans un mysticisme déraisonné. Tout est consumé devant le métal jaune. A la fin, à la question : "qui veut de l'or ?", le lecteur se demande si la folie va à son tour le gagner. Un classique de la littérature à posséder. L'ascension du général Suter, "banqueroutier, fuyard, rôder, vagabond, voleur, escroc", défricheur du territoire de Californie, et sa chute après la découverte de l'or sur ses terres, à San-Francisco. Blaise Cendrars, aventurier lui aussi, raconte dans un livre d'à peine 170 pages la fulgurance de la ruée vers l'or qui transforma en quelques années un petit village en capitale économique, avec des phrases courtes et directes, regroupée par des petits chapitres que l'on engloutit, effarés, comme des gourmandises pimentées, avec la sensation de lire les chants d'une épopée antique. Quel héros tragique ce Suter, immense dans sa destinée d'homme le plus riche du monde qui s'écroule comme par la lubie d'un dieu malin laissant tomber une pépite au mauvais endroit.
Blaise Cendrars has since written the history of General Johann August Sutter, L’Or, a narrative that traces the swiftest leanest parabola of anything I’ve ever read, a narrative that cuts like a knife through the washy rubbish of most French writing of the present time, with its lemon-colored gloves and its rosewater and its holy water and its policier-gentleman cosmopolitan affectation. It’s probably because he really is, what the Quai d’Orsay school pretend to be, an international vagabond, that Cendrars has managed to capture the grandiose rhythms of America of seventy-five years ago, the myths of which our generation is just beginning to create. (As if anyone ever really was anything; he’s a good writer, leave it at that.) In L’Or he’s packed the tragic and turbulent absurdity of ’49 into a skyrocket. It’s over so soon you have to read it again for fear you have missed something. Sutter’s Gold is the easiest of Cendrars’s novels to assimilate. It deals in a compressed, minimalist prose with the epic downfall of his countryman August Sutter, the man who made the mistake of discovering gold on his property. The message of the book is as old as language itself: what shall it profit a man, if he gain the whole world … ? The tempo and simplicity of the work gained it a wide audience in many languages. Est contenu dansListes notables
Biographie romancée du Suisse Suter qui acquit, au milieu du XIXe siècle, tout la vallée de Sacramento. Il amasse une fortune énorme en pratiquant l'élevage et l'agriculture. Ruiné par l'arrivée massive de milliers d'aventuriers en quête d'or, il engage une gigantesque procédure devant le Congrès américain qui n'aboutit jamais. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)848Literature French and related languages Miscellaneous French writingsClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> « Ça aussi, c’est un classique », laisse tomber François Turcot, libraire chez Gallimard, en passant devant une rangée de livres de Blaise Cendrars (1887-1961). Cet écrivain d’origine suisse, qui, à 17 ans, déjà explorait la Russie, a voyagé dans toutes les parties du monde. Il a tiré de ses odyssées des oeuvres exprimant l’exaltation d’une « vie dangereuse », notamment Bourlinguer (Folio), le reportage romancé Rhum (Biblio) ainsi que L’or (Folio), qui retrace l’épopée du général milliardaire milliardaire Suter, qui a conquis la Californie pour le compte des États- Unis au milieu du XIXe siècle. (Julie PARENT)
--La presse, 31 déc. 2005