Ce site utilise des cookies pour fournir nos services, optimiser les performances, pour les analyses, et (si vous n'êtes pas connecté) pour les publicités. En utilisant Librarything, vous reconnaissez avoir lu et compris nos conditions générales d'utilisation et de services. Votre utilisation du site et de ses services vaut acceptation de ces conditions et termes.
Résultats trouvés sur Google Books
Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
A triumph of the imagination and a masterpiece of modern storytelling, Cloudsplitter is narrated by the enigmatic Owen Brown, last surviving son of America's most famous and still controversial political terrorist and martyr, John Brown. Deeply researched, brilliantly plotted, and peopled with a cast of unforgettable characters both historical and wholly invented, Cloudsplitter is dazzling in its re-creation of the political and social landscape of our history during the years before the Civil War, when slavery was tearing the country apart. But within this broader scope, Russell Banks has given us a riveting, suspenseful, heartbreaking narrative filled with intimate scenes of domestic life, of violence and action in battle, of romance and familial life and death that make the reader feel in astonishing ways what it is like to be alive in that time.… (plus d'informations)
amyblue: Midnight Rising is the true story of the Harper's Ferry raid, told by the fantastic Tony Horwitz and Cloudsplitter is the fictionalized account of John Brown's life by Russell Banks.
Première lecture de cet auteur, et quelle superbe découverte. Un grand roman d'une puissance et d'un souffle incroyable. Au travers de l'histoire du clan Brown regroupé autour du père, John Brown, c'est d'une part une histoire des Etats-unis au milieu du XIX° siècle avant le déclenchement de la guerre de Sécession, l'histoire de la lutte permanente et presque des anti-esclavagistes et des réseaux clandestins pour aider les esclaves évadés. C'est une magnifique fresque de la vie des colons et des fermiers dans les Etats de l'Ouest américain en cours de colonisation au millieu d'une nature sauvage . C'est aussi une belle analyse et réflexion politique, philosophique sur la nature de l'esclavage aux états-unis et de la lutte pour un idéal, soulevant des questions essentielles : le meurtre peut-il être justifié pour sauver d'autres hommes ? L'engagement militant, l'idéologie, la conviction de détenir la vérité entraîne t-il inexorablement vers l'extrémisme ? Enfin c'est un bouleversant récit d'une relation père-fils, avec un père manipulateur et fanatique, commandeur, demi-dieu, figé dans ses certitudes mais beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. C'est d'ailleurs, là aussi une des nombreuses grande qualité de ce roman. Russel Banks dépeint des personnages complexes, ballotés entre leurs désirs, leurs devoirs et leurs croyances. "Les principes se sont solidifiés en habitude et l'habitude en caractère" (p16) J'ai surtout découvert un écrivain avec un style magnifique qu'il décrit ainsi dans la rédaction du narrateur : "c'est mots sont mes pensées mises en bonne relation et agencées avec de belles proportions". Chaque page est un bijou d'écriture, dans la description de la nature, des montagnes, d'un levé de soleil, des forêts, dans la description du travail quotidien, par les réflexions sur la religion, les conséquences philosophiques sur la nature humaine et les répercussions de l'esclavagisme détruisant sa propre condition d'être humain. Et quel magnifique symbole que ce mont Tahawus, que les indiens appellent le Pourfendeur des nuages, donnant le titre au roman, protégeant la vallée ou s'abrite la famille Brown avec face à la ferme ce bloc de granit planté dans la prairie image réduite du mont Tahawus, stèle mémorielle. Symbole d'une déchirure du ciel pour dissiper les nuages de l'esclavagisme, d'une conception du monde autour des races pour l C'est un immense roman, d'une densité incroyable qui soulève énormément de questions politiques, philosophiques, morales et qui renvoi à chaque instant à des évènements de notre actualité (si on remplace les "nègres" du récit par les "migrants" par exemple) à notre époque.
"C'est dire que les citoyens blancs opposés totalement au système esclavagiste, donc en faveur de l'abolition complète et définitive dans tous les Etats, formaient une minorité bien distincte et même toute petite. Quant à ceux qui étaient pour l'esclavage, qui estimaient qu'il s'agissait là d'un bien positif qu'on devait étendre à tous les territoires de l'Ouest, ceux-là étaient une toute petite minorité. La vaste majorité entre les deux ne souhaitait qu'une chose : la disparition du problème" (p370)
"... cet univers pervers et cruel qui nous donne d'abord la vie au milieu des autres et puis nous enlève les autres un par un jusqu'à ce que nous restions seuls, tous autant que nous sommes, seuls" (p258)
"Aussi noble que soit le visage humain au repos quelle que sot son apparence de symétrie, de fraîcheur et clarté, dès que le front est penché et les sourcils froncés de rage, dès que la bouche est déformée par un mot obscène, les narines élargies par le dégout et les lèvres tortues par le mépris, dès que le poing se referme et se lève à la manière d'une arme, on s'éloigne de ce vidage en reculant, comme s'il appartenait à une sous-espèvce, à une autre version de nous, démoniaque et bestiale. Comment nous, les humains, pourrions-nous tous être pareils lorsque l'un d'entre nous devient brusquement si laid ? Et quand c'est toute une foule quid devient à son tour hideuse, qui se change en meute, à quelle espèce avions-nous affaire ?" (p374)
"Le fait que notre teint clair nous protégeait, nous préservait d'une attaque physique, voire de la mort, m'a conduit à me rendre compte une fois de plus que le blanc et autant une couleur que le noir. Notre drapeau, notre uniforme c'était notre peau blanche" (p375)
"Nous sommes peut-être une société fondée sur les différences raciales, une société viciée à la base, mais nous aspirons aussi à être une démocratie. Et donc, tant que nous ne serons pas devenus une vrai démocratie, chaque Américain, qu'il soit blanc, noir, rouge ou jaune, ne vivra pas dans sa peau mais par elle. Et si l'on dit de l'un qu'il est "de couleur", alors qu'ils le soient tous." (p490)
"De tous les animaux sur la planète, nous sommes sans aucun doute le plus méchant, le plus trompeur, le plus meurtrier et le plus vil. Malgré notre Dieu, ou à cause de Lui. Les deux. Notre seule vertu, parfois, semble résider dans le fait que nous sommes aussi cruels et violents les uns envers les autres que nous le sommes à l'égard des autres espèces" (p513)
"C'est par leur lutte secrète que les gens orientent les histoires qu'ils racontent à leurs enfants" (p570)
"Et si l'histoire, comme la volonté de Dieu, nous gouvernait, la dimension morale qu'elle possédait ne résidait pas en elle et ne lui venait pas d'une puissance encore supérieure, mais provenait de nos actes, et elle nous révelerait notre vrai destin, pour le meilleur ou pour le pire" (p699)
"Père soutenait que la société dans son ensemble devait être organisée sur une autre base que celle de la recherche du profit, car si les intérêts matériels étaient légèrement améliorés par la divinisation institutionnelle de l'égoïsme, les hommes et les femmes ordinaires, en revanche, y perdaient tout" (p737)
"Mais ne peut-on estimer rationnellement que la loi de causalité fonctionne du bas vers le haut autant que du haut vers le bas ? Et s'il existe un ordre dans l'univers, alors toutes nos affaires sur terre sont sûrement et inextricablement liées les unes aux autres. (...) Car; même si nous ne pouvons pas connaître les conséquences ultimes de nos actions et de nos inactions, nous devons néanmoins nous conduire comme si elles avaient des conséquences ultimes. Il n'y a pas de petite chose, dans nos vies, qui n'ait de sens : peu importe que nous ne puissions jamais connaître le sens nous-mêmes." (p776-777)
"Je pourrais finalement devenir bon (..) sans ce Dieu sévère et barbu qui me traite de haut, qui me fait marcher par la culpabilité et la honte, par des principes et des devoirs, qui érige la bonté en une obligation irrésistible et impossible à satisfaire au lieu d'en faire le simple état naturel de l'homme." (p798)
"...nos rêves sculptent avec art notre esprit éveillé" (p835)
"Père croyait que l'univers était une gigantesque mécanisme d'horlogerie brillamment illuminé. Mais ce n'est pas le cas. C'est une mer de ténèbres infinies qui se déplacent sous un ciel noir. Entre les deux, nous sommes des parcelles de lumière isolée qui n'arrêtons pas de monter et de tomber. Nous passons entre la mer et le ciel, avec une facilité humiliante et incompréhensible, comme s'il n'y avait pas de firmament ente les firmaments, pas de haut ni de bas, pas d'ici ni de là-bas, pas de maintenant ni d'alors, munis des débiles conventions de la langue, de nos principes artificiels, et de l'amour de nos lumières mutuelles pour empêcher notre propre lumière de s'éteindre. Si nous abandonnons une seule de ces protections, nous sommes dissous dans les ténèbres comme du sel dans l'eau" (p864) ( )
Informations provenant du Partage des connaissances anglais.Modifiez pour passer à votre langue.
. . . and I only am escaped alone to tell thee. JOB 1:16
Dédicace
Informations provenant du Partage des connaissances anglais.Modifiez pour passer à votre langue.
For C.T., the beloved, and in memory of William Matthews (1942 - 1997)
Premiers mots
Informations provenant du Partage des connaissances anglais.Modifiez pour passer à votre langue.
Upon waking this cold, gray morning from a troubled sleep, I realized for the hundredth time, but this time with deep conviction, that my words and behavior towards you were disrespectful, and rude and selfish as well.
This is a work of the imagination. (Author's Note)
Citations
Derniers mots
Informations provenant du Partage des connaissances anglais.Modifiez pour passer à votre langue.
The trees were blue-black and flattened in the moonlight, and the fields seemed to be covered with a skin of powdery snow.
Références à cette œuvre sur des ressources externes.
Wikipédia en anglais
Aucun
▾Descriptions de livres
A triumph of the imagination and a masterpiece of modern storytelling, Cloudsplitter is narrated by the enigmatic Owen Brown, last surviving son of America's most famous and still controversial political terrorist and martyr, John Brown. Deeply researched, brilliantly plotted, and peopled with a cast of unforgettable characters both historical and wholly invented, Cloudsplitter is dazzling in its re-creation of the political and social landscape of our history during the years before the Civil War, when slavery was tearing the country apart. But within this broader scope, Russell Banks has given us a riveting, suspenseful, heartbreaking narrative filled with intimate scenes of domestic life, of violence and action in battle, of romance and familial life and death that make the reader feel in astonishing ways what it is like to be alive in that time.
▾Descriptions provenant de bibliothèques
Aucune description trouvée dans une bibliothèque
▾Description selon les utilisateurs de LibraryThing
Un grand roman d'une puissance et d'un souffle incroyable. Au travers de l'histoire du clan Brown regroupé autour du père, John Brown, c'est d'une part une histoire des Etats-unis au milieu du XIX° siècle avant le déclenchement de la guerre de Sécession, l'histoire de la lutte permanente et presque des anti-esclavagistes et des réseaux clandestins pour aider les esclaves évadés. C'est une magnifique fresque de la vie des colons et des fermiers dans les Etats de l'Ouest américain en cours de colonisation au millieu d'une nature sauvage . C'est aussi une belle analyse et réflexion politique, philosophique sur la nature de l'esclavage aux états-unis et de la lutte pour un idéal, soulevant des questions essentielles : le meurtre peut-il être justifié pour sauver d'autres hommes ? L'engagement militant, l'idéologie, la conviction de détenir la vérité entraîne t-il inexorablement vers l'extrémisme ? Enfin c'est un bouleversant récit d'une relation père-fils, avec un père manipulateur et fanatique, commandeur, demi-dieu, figé dans ses certitudes mais beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. C'est d'ailleurs, là aussi une des nombreuses grande qualité de ce roman. Russel Banks dépeint des personnages complexes, ballotés entre leurs désirs, leurs devoirs et leurs croyances.
"Les principes se sont solidifiés en habitude et l'habitude en caractère" (p16)
J'ai surtout découvert un écrivain avec un style magnifique qu'il décrit ainsi dans la rédaction du narrateur : "c'est mots sont mes pensées mises en bonne relation et agencées avec de belles proportions".
Chaque page est un bijou d'écriture, dans la description de la nature, des montagnes, d'un levé de soleil, des forêts, dans la description du travail quotidien, par les réflexions sur la religion, les conséquences philosophiques sur la nature humaine et les répercussions de l'esclavagisme détruisant sa propre condition d'être humain.
Et quel magnifique symbole que ce mont Tahawus, que les indiens appellent le Pourfendeur des nuages, donnant le titre au roman, protégeant la vallée ou s'abrite la famille Brown avec face à la ferme ce bloc de granit planté dans la prairie image réduite du mont Tahawus, stèle mémorielle. Symbole d'une déchirure du ciel pour dissiper les nuages de l'esclavagisme, d'une conception du monde autour des races pour l
C'est un immense roman, d'une densité incroyable qui soulève énormément de questions politiques, philosophiques, morales et qui renvoi à chaque instant à des évènements de notre actualité (si on remplace les "nègres" du récit par les "migrants" par exemple) à notre époque.
"C'est dire que les citoyens blancs opposés totalement au système esclavagiste, donc en faveur de l'abolition complète et définitive dans tous les Etats, formaient une minorité bien distincte et même toute petite. Quant à ceux qui étaient pour l'esclavage, qui estimaient qu'il s'agissait là d'un bien positif qu'on devait étendre à tous les territoires de l'Ouest, ceux-là étaient une toute petite minorité. La vaste majorité entre les deux ne souhaitait qu'une chose : la disparition du problème" (p370)
"... cet univers pervers et cruel qui nous donne d'abord la vie au milieu des autres et puis nous enlève les autres un par un jusqu'à ce que nous restions seuls, tous autant que nous sommes, seuls" (p258)
"Aussi noble que soit le visage humain au repos quelle que sot son apparence de symétrie, de fraîcheur et clarté, dès que le front est penché et les sourcils froncés de rage, dès que la bouche est déformée par un mot obscène, les narines élargies par le dégout et les lèvres tortues par le mépris, dès que le poing se referme et se lève à la manière d'une arme, on s'éloigne de ce vidage en reculant, comme s'il appartenait à une sous-espèvce, à une autre version de nous, démoniaque et bestiale. Comment nous, les humains, pourrions-nous tous être pareils lorsque l'un d'entre nous devient brusquement si laid ? Et quand c'est toute une foule quid devient à son tour hideuse, qui se change en meute, à quelle espèce avions-nous affaire ?" (p374)
"Le fait que notre teint clair nous protégeait, nous préservait d'une attaque physique, voire de la mort, m'a conduit à me rendre compte une fois de plus que le blanc et autant une couleur que le noir. Notre drapeau, notre uniforme c'était notre peau blanche" (p375)
"Nous sommes peut-être une société fondée sur les différences raciales, une société viciée à la base, mais nous aspirons aussi à être une démocratie. Et donc, tant que nous ne serons pas devenus une vrai démocratie, chaque Américain, qu'il soit blanc, noir, rouge ou jaune, ne vivra pas dans sa peau mais par elle. Et si l'on dit de l'un qu'il est "de couleur", alors qu'ils le soient tous." (p490)
"De tous les animaux sur la planète, nous sommes sans aucun doute le plus méchant, le plus trompeur, le plus meurtrier et le plus vil. Malgré notre Dieu, ou à cause de Lui. Les deux. Notre seule vertu, parfois, semble résider dans le fait que nous sommes aussi cruels et violents les uns envers les autres que nous le sommes à l'égard des autres espèces" (p513)
"C'est par leur lutte secrète que les gens orientent les histoires qu'ils racontent à leurs enfants" (p570)
"Et si l'histoire, comme la volonté de Dieu, nous gouvernait, la dimension morale qu'elle possédait ne résidait pas en elle et ne lui venait pas d'une puissance encore supérieure, mais provenait de nos actes, et elle nous révelerait notre vrai destin, pour le meilleur ou pour le pire" (p699)
"Père soutenait que la société dans son ensemble devait être organisée sur une autre base que celle de la recherche du profit, car si les intérêts matériels étaient légèrement améliorés par la divinisation institutionnelle de l'égoïsme, les hommes et les femmes ordinaires, en revanche, y perdaient tout" (p737)
"Mais ne peut-on estimer rationnellement que la loi de causalité fonctionne du bas vers le haut autant que du haut vers le bas ? Et s'il existe un ordre dans l'univers, alors toutes nos affaires sur terre sont sûrement et inextricablement liées les unes aux autres. (...) Car; même si nous ne pouvons pas connaître les conséquences ultimes de nos actions et de nos inactions, nous devons néanmoins nous conduire comme si elles avaient des conséquences ultimes. Il n'y a pas de petite chose, dans nos vies, qui n'ait de sens : peu importe que nous ne puissions jamais connaître le sens nous-mêmes." (p776-777)
"Je pourrais finalement devenir bon (..) sans ce Dieu sévère et barbu qui me traite de haut, qui me fait marcher par la culpabilité et la honte, par des principes et des devoirs, qui érige la bonté en une obligation irrésistible et impossible à satisfaire au lieu d'en faire le simple état naturel de l'homme." (p798)
"...nos rêves sculptent avec art notre esprit éveillé" (p835)
"Père croyait que l'univers était une gigantesque mécanisme d'horlogerie brillamment illuminé. Mais ce n'est pas le cas. C'est une mer de ténèbres infinies qui se déplacent sous un ciel noir. Entre les deux, nous sommes des parcelles de lumière isolée qui n'arrêtons pas de monter et de tomber. Nous passons entre la mer et le ciel, avec une facilité humiliante et incompréhensible, comme s'il n'y avait pas de firmament ente les firmaments, pas de haut ni de bas, pas d'ici ni de là-bas, pas de maintenant ni d'alors, munis des débiles conventions de la langue, de nos principes artificiels, et de l'amour de nos lumières mutuelles pour empêcher notre propre lumière de s'éteindre. Si nous abandonnons une seule de ces protections, nous sommes dissous dans les ténèbres comme du sel dans l'eau" (p864) ( )