Le grand roman de mon adolescence, relu en 2005. Il me semblait que si j'avais autant de fois lu ce livre, c'était surtout pour la grande histoire d'amour platonique et impossible entre Djénane, musulmane voilée vivant à Istambul et André Lhery, écrivain français en poste pour deux ans dans cette ville. A l’époque, je finissais toujours ce livre en larmes et me disais que c'était ça le véritable amour (impossible et platonique).
Cette fois-ci, je n'ai pas pleuré, ce qui m'a vraiment marquée c'est la mélancolie et la nostalgie qui se dégagent tout au long des pages. J'ai eu l'impression que le propos d'André Lhéry était inspiré de mes pensées. André, ne profite pas du moment présent parce qu’il ne dure pas. Il ne veut pas vivre dans le regret d’un passé à jamais révolu. Il n’oublie jamais que le temps file, ne s’arrête pas, que toutes les choses ont une fin, que tout meurt. Il me semble avoir récupéré toutes les angoisses du personnage. Je me demande si ce livre, parce que lu trop de fois, n'a pas réellement façonner mon esprit, mon mode de pensée. Cette relecture était très troublante. ( )

Les désenchantées - Roman des harems Turc comtemporains.