Antonio Velasco Pina

> REGINA OU LE SACRIFICE DE TLATELOLCO, de Antonio Velasco Pina. — Le roman, le plus lu au Mexique (dixième édition en janvier 97), présente la révolte de 68 sur le fond d’aspirations spirituelles plus profondes que politiques. À la croisée de la tradition préhispanique de l’Ancien Mexique et du lamaïsme tibétain l’auteur, par le personnage mythique de la révolutionnaire Regina, nous invite à considérer la naissance d’une “nouvelle culture".
La jeune femme, de retour d’un voyage initiatique au Tibet et en Chine, joue un rôle central dans la renaissance des traditions préhispaniques, puis l’éveil d’une conscience planétaire Le “réginisme", qui ne cesse de se développer au Mexique, est à l’origine de l’apparition de divers groupes ritualistes qui partagent l’idée que le Mexique est un territoire sacré. Il s’appuie, de plus, sur la montée d’un nationalisme d’origine métisse qui accuse une forte tendance indianiste et est connu sous le nom de “mouvement de mexicanité".
Cette tendance, apparue à la fin des années 50, exalte le passé aztèque et refuse l’Occident sous toutes ses formes.
Cette oeuvre littéraire à succès donne sur l’histoire des révoltes estudiantines une dimension spirituelle méconnue des mouvements politiques qui font l’histoire du passé. Éditions Melchior, 1997 - 420 p.
—3e millénaire, (46), Hiver 1997… (plus d'informations)