Photo de l'auteur
77+ oeuvres 7,509 utilisateurs 176 critiques 29 Favoris

Critiques

Anglais (123)  Italien (15)  Néerlandais (10)  Espagnol (8)  Français (6)  Catalan (5)  Suédois (2)  Portugais (Brésil) (2)  Allemand (1)  Portugais (1)  Hébreu (1)  Danois (1)  Toutes les langues (175)
Ce livre sur la fin d'un monde, qui en fait l'éloge par son long phrasé, par ses saillies définitives, assainées de haut n'aurait pas du m'intéresser. Et pourtant, derrière cette aristocratie passéiste et un peu rance, le livre est habité par la mort, le temps qui passe, l'ennui et la vacuité du monde, tout en faisant surnager finalement, de tout cela des moments fugaces et les fragilités des hommes. Plus que la description d'un monde, j'en retiens surtout sa dissolution, sa détestation... et donc, sa sublimation. Et le temps comme un ogre qui à jamais nous dépasse.
 
Signalé
hubertguillaud | 153 autres critiques | Mar 19, 2017 |
Il faut que tout change pour que rien ne change.

Bien sûr, j’ai entendu parler du film. Mais je n’en connais que l’affiche, Claudia Cardinal et Alain Delon en superbes costumes de bal. Je ne savais donc absolument pas à quoi m’attendre en commençant ce livre. Si, peut-être m’attendais-je à un Jane Austen italien, intrigues matrimoniales et luttes d’influence sous le soleil sicilien. J’étais loin du compte. Certes, il y a bien un mariage, mais ce n’est pas une classe que l’auteur décrit, c’est un changement d’époque. Pour cela, le point de vue adopté est très intéressant. Ce ne sont pas ces fameux jeunes gens à marier qui sont le centre de l’histoire, ils ne sont qu’une péripétie, un prétexte, une allégorie peut-être, dans ce livre plus riche en descriptions qu’en actions. Non, le personnage principal est le prince don Fabrizio Salina, cinquante ans au début du roman, qui s’achemine à la fois vers le crépuscule de sa vie et vers celui de son époque.
Le lecteur suit cette figure unique du roman (car tous les autres personnages ne font que graviter autour de lui) dans sa vie d’aristocrate sûr de sa supériorité et dominant à la perfection les codes de son milieu. Ce guépard, symbole de la famille Salina auquel il s’identifie sans modestie, se sait le dernier de sa race, nul dans sa famille n’est digne de lui succéder, et son neveu et fils spirituel ne sera pas le garant des codes de sa caste. Don Fabrizio voit le monde évoluer et, oscillant entre nostalgie et résignation, il en prend son parti et entreprend d’accompagner ce changement pour y survivre, abandonnant en chemin ce qui ne peut être sauvé, que ce soit la pureté du sang aristocrate ou son raffinement. « Il faut que tout change pour que rien ne change. », voilà la devise qui guide cet homme sûr de sa supériorité mais d’un pragmatisme étonnant.

Si ce livre m’a surprise par son thème, il m’a tout de suite accrochée par l’intérêt de sa description, que j’ai trouvée très fine et qui sonne très juste. C’est aussi son ton ironique qui m’a surprise et que j’ai beaucoup aimé. Lorsque l’on sait que l’auteur, dont c’est l’unique ouvrage, est un descendant de cette classe aristocratique qu’il décrit avec tant de mordant (et que la figure de don Fabrizio doit beaucoup à celle de son grand-père), cela donne au livre et au ton détaché de l’auteur une saveur toute particulière.
J’ai donc découvert avec le hasard de cette lecture, un livre qui m’a emportée, une lecture agréable et un propos bien plus complexe que ce à quoi je m’attendais. Un petit plaisir de lecture inattendu (ce qui participe probablement de mon enthousiasme !), comme j’aime qu’il en existe dans ma vie de raton liseur ; une belle surprise tant pour la description des personnages que pour celle des paysages brûlés d’une Sicile en plein bouleversement.
1 voter
Signalé
raton-liseur | Sep 9, 2014 |
Ce ne sera bientôt plus un secret pour personne. J'ai un petit faible pour les littératures latines. Le Guépard, lu au bord d'une rivière un été, fut un véritable choc pour moi.
Depuis je n'ai jamais osé le relire et encore moins en voir l'adaptation!
 
Signalé
Marchand-de-sel | 153 autres critiques | Oct 15, 2009 |
Un étudiant pauvre se fait prêter une cabane au bord de la mer, dans la Sicile la plus déserte, pour réviser l'aggrégation. Il va y rencontrer une sirène (une vraie!) et sans que l'on sache s'il hallucine, à cause de la faim et des révisions intenses de grec antique, ou si vraiment un miracle s'est produit, il vit une intense histoire d'amour avec sa visiteuse, qui va le marquer à vie.
 
Signalé
briconcella | 5 autres critiques | Apr 1, 2007 |
Ce livre, dont la trame est bien connue depuis les multi-rediffusions du film de Visconti, a l'étrange pouvoir de créer des obsessions. J'ai rencontré une personne,en Sicile, qui avait déménagé pour vivre auprès de l'une des villas du Prince, à Palerme, et qui affirmait avoir rencontré le dernier de ses descendants. Elle parlait de l'auteur, bien entendu. Tout un monde de luxe baroque, disparu depuis dans la modernité et la spéculation immobilière sur les villas palermitaines.
 
Signalé
briconcella | 153 autres critiques | Mar 12, 2007 |