Bruno Gaudiot

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Gaudiot-La-volonte-de-conscience/964715

> LA VOLONTÉ DE CONSCIENCE, Essai sur les fondements de la connaissance de soi, de Bruno Gaudiot. — L’homme moderne vit dans l’illusion d’être conscient, sans avoir conscience de ce que conscience signifie ! L’observation de notre fonctionnement quotidien met au jour le fait que "la conscience de l’Homme est itinérante", et ce à chaque instant de la vie. Plusieurs niveaux de conscience peuvent être ainsi vécus, dont le premier est celui où, "êtres mécaniques qui n’agissent que par impulsions (J.-J. Rousseau)", nous sommes identifiés à l’objet de l’expérience. L’auteur qualifie avec justesse cette identification à des "centres d’intérêts", dont le premier est "moi", à une chute de la conscience dans un abîme. Le jeu de l’ego consiste à nous maintenir dans cet abîme en donnant l’illusion de la continuité et de la cohésion du "moi". Ainsi, rempli par les manifestations de l’ego (vanité, jalousie, insatisfaction permanente, etc.), pouvons-nous estimer que nous sommes conscients ! Interrogation sur la volonté de conscience, le livre en explore les multiples dimensions. Le terme volonté peut-il être compris comme cet appel mystérieux qui pousse la conscience, dans son support humain, à se retrouver elle-même ? Cette volonté est donc indépendante d’un quelconque "moi", quelles que fussent les prétentions de celui-ci. Au contraire, elle participe du "je Suis" fondamental, au sein duquel s’efface la valse des "moi" et leur prétention à exister. On sent dans cet ouvrage l’intensité de l’interrogation de l’auteur sur la place de la philosophie dans la connaissance de soi : ne devrait-elle pas être première ? En réalité, nous le savons, la philosophie s’est effacée elle-même, victime inconsciente (et dire ceci, c’est situer le niveau de la philosophie moderne) de l’image du "moi" qui l’aura empoisonnée. Ed. Accarias L'Originel, 2005. 154 p.
—3e millénaire, (77), Automne 2005

> Ayant tout oublié,
sans effort, on se rappelle
Rien ! —MOOJI*
*In: Mooji, Danser sur l'eau, Almora (2015)

> Interrogation sur la volonté de conscience, ce livre en explore les multiples dimensions… Cette volonté participe du "Je Suis" fondamental, au sein duquel s’efface la valse des "moi" et leur prétention à exister.
—3e millénaire

> CITATIONS ET EXTRAITS (2)
- Le caractère relatif de toute séquence historique n'exclut cependant pas l'idée d'un « sens de l'histoire ». La première raison tient à ce que les « centres d'intérêt » qui définissent chaque image du « moi-type » correspondent à autant de déterminations de l'intérêt de la conscience qu'il est possible de situer sur un axe, celui de la volonté de conscience. Il y ainsi autant d'époques que d'images du « moi-type », car chaque époque est une « conception » du moi à travers le jeu de ses images dont un type constitue l'unité.

- C'est ce recul - considéré en lui-même comme un phénomène historique - qui a libéré les forces de la connaissance et de l'action en direction du « monde », en poussant l'abstraction intellectuelle jusqu'à un usage des mathématiques qui rende possible leur application au monde physique.… (plus d'informations)