Claudie GallayCritiques

Pierre-Jean, le narrateur, a 10 ans. Sa mère est impatiente et crie beaucoup, son père est souvent absent et le tape. La falaise sur laquelle ils habitent s’effondre petit à petit, comme s’effrite l’enfance d’un garçon sensible et mal aimé. Un roman écrit à hauteur d’enfant, avec son vocabulaire et sa candeur, ses justes observations sur le monde des adultes et ses rêves d’adolescent. Un histoire qui sait toucher juste.

Jeanne vit simplement avec son mari Rémy dans une petite ville près de Lyon. Son train train quotidien lui suffit, la routine des jours, la visite à sa famille fermier dans la montagne, ses vacances habituelles à Dunkerque, les sorties programmés au restaurant, au cinéma. Seul sa passion pour une artiste serbe Abramovic la fait sortir de sa torpeur et l'interpelle. Un jour elle suit un homme dans la rue et retrouve ainsi un ancien amour de jeunesse, sa vie s'en trouve perturber.
Un bon roman sur le sens de la vie, de sa vie. A cette lecture on réfléchit le le sens de notre propre vie, parfois dérangeant et troublant.½

Jeanne est mariée depuis 20 ans dans une petite ville de province, mère de jumelles, aimée de son mari, quand elle redécouvre les performances de l’artiste Marina Abramović qu’elle avait étudiée au lycée. Une histoire de quotidien, de vie qui s’écoule en douceur, de répétitions et de routine rassurante. Un roman sensible et tendrement nostalgique qui touche la grâce des instants fugaces, des moments complices, des rêves enfouis et des envies de bouleverser l’ordre des choses.½

Un joli roman, qui aurait gagné a compter quelques dizaines de pages en moins....

Histoire d'un amour qui prend son temps, d'un deuil qui prend fin et d'un village pris par l'océan. Splendide.

"Une part de ciel" de Claudie Gallay est avant tout une histoire d'attente. Attente du père, lenteur des jours, incommunicabilité d'une fratrie marquée par un drame mais qui tente, envers et contre tout, de se reconstruire, de se comprendre et, peut-être, de s'aimer. Un beau roman dans un style épuré qui n'est pas sans rappeler "Les déferlantes".

Style assez inhabituel, phrases courtes, qui reflètent bien ce que sont les "héros" du livre : des taiseux... l'histoire est étrange, avec des rebondissements comme un polar, sur fond de tristesse, voire de désespoir et de violence rentrée.½

Ou quand la petite histoire croise la grande, quand des personnages de tous les jours cotoient des grands noms comme André Breton, quand les grandes marées des côtes normandes percutent la culture millénaire des Indiens hopis... Une histoire simple, un style sobre pour un questionnement sur ce qu'est l'art, sur ses origines et sur le droit des Occidentaux à s'approprier ce qu'ils ne connaissent pas.

La respiration des marées
Au travers des phrases courtes on sent à la fois un contraste entre le silence des non dits, l’oubli et le concert des vagues de la pluie du vent et des embruns. L'histoire est justement posée, le style est lent. On ressent la même ambiance que sur un île au climat hostile comme Sein ou Ouessant restée hermétique au temps qui passe.
La côte est restée sauvage, les gens qui vivent le sont aussi, ce qui rend leur personnalité attachante et vraie.
La vérité n'est pas celle que l'on attend et l'ultime correspondance de la narratrice pour son compagnon défunt nous fait vivre la tristesse du deuil tout en retenue.
Pour les amoureux de la mer et pour ceux qui souhaitent le devenir!!!!!!!

Très habile mélange d'amour, de famille et de mystère, ce livre emporte le lecteur au fil des vagues de la mer omniprésente. Le rythme est plutôt lent, mais on se laisse bercer par les événements - impossible non plus de lâcher le livre car il y a ces mystères qui entourent les personnages et que l'on veut découvrir autant que la narratrice. Subtilité, douceur, regrets et nouveaux départs sont au rendez-vous.

Claudie Gallay retravaille ici le thème du deuil qu'elle avait magistralement traité dans "Les Déferlantes", mais en l'accompagnant d'une réflexion sur les rapports familiaux.
Le deuil qui est à faire dans ce roman, n'est pas seulement celui de la personne décédée, mais aussi celui de l'enfance, de la relation aux parents fusionnelle, de l'amour perdu. Le tout dans l'ambiance délétère du Festival d'Avignon pendant la grève des intermittents.
A lire absolument par tous les amoureux de la littérature !

Le narrateur rencontre fortuitement une vieille dame qui va voir en lui le dépositaire idéal de son histoire personnelle. Petit à petit, au fur et à mesure de la confiance qui grandit, elle lui raconte sa jeunesse avec son père, parti sur la trace des indiens Hopi d'Amérique avec entre autres, André Breton.

Des allers-retours transatlantiques et entre passé et présent, entre vieillesse des corps (mais jeunesse de l'âme, toujours) et maturité... Une belle nouvelle histoire sous la plume de Claudie Gallay
http://ouistilit.blogspot.fr/2012/05/dans-lor-du-temps-de-claudie-gallay.html

Le style de l'auteur reflète parfaitement l'ambiance de ce petit village de la côte bretonne.
Pour celui qui y entre la première fois, tout peut sembler gris, figé, humide. Et pourtant, c'est au fil des allers et venues, que l'on apprend à connaître les personnages et leurs histoires.
Même, on aurait bien envie de s'assoir un peu en leur compagnie à la terrasse du café, et regarder la mer, et le phare au loin, en leur compagnie. peut-être que s'il on sait écouter, ils nous raconteront leurs secrets.
http://ouistilit.blogspot.fr/2012/05/les-deferlantes-de-claudie-gallay.html

Le livre est très bien écrit, sans fioritures, et très psychologique. L'atmosphère est Bretonne, un peu déprimante, malgré les tentatives de l'auteure à engager les lecteurs dans l'action et le dénouement final. Il y a peu d'action, mais beaucoup d'efforts ont été faits pour donner une idée précise des personnages et de leurs démons intérieurs. Les tempêtes et autres situations météo ne font que refléter les états d'âmes du moment. Ce livre n'est pas très joyeux, mais permet une bonne lecture.

> "LES DÉFERLANTES", par Claudie Gallay. — Hymne à l'océan et à ses tempêtes, Les Déferlantes content les forces et les faiblesses de quelques hommes rugueux et généreux d'un petit village du bout du bout du Cotentin.
C'est une histoire comme on les aime. L'histoire d'une romancière discrète et talentueuse qui connaît, soudainement, alors qu'elle a déjà publié quatre ouvrages, le succès. Un énorme succès ! Sorties à la fin de février 2008 dans une relative indifférence, Les Déferlantes (Rouergue), de Claudie Gallay, flirtent dorénavant avec les 300 000 exemplaires. Hymne à l'océan et à ses tempêtes, Les Déferlantes content les forces et les faiblesses de quelques hommes rugueux et généreux d'un petit village du bout du bout du Cotentin. Enquête policière, mais aussi histoires de deuil, d'amour et quête spirituelle, le roman parfait pour cet été. A lire ou à relire avant de découvrir le prochain Gallay, L'amour est une île, dont l'intrigue se déroule dans la torpeur du Festival d'Avignon, qui paraîtra le 18 août chez Actes Sud.
—L'Express

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Gallay-Les-Deferlantes/61847