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Cédric Ferrand

Auteur de Wastburg

4 oeuvres 28 utilisateurs 3 critiques

A propos de l'auteur

Comprend les noms: Cédric Ferrand

Œuvres de Cédric Ferrand

Wastburg (2011) 22 exemplaires
Wastburg (2012) 3 exemplaires
Sovok (2020) 1 exemplaire

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Critiques

Sois maudit, Cédric Ferrand! Que la malepeste te ronge la boyasse et que les ribaudes te caillasse la trogne jusqu’à ce que ça fasse de la mousse! À cause de toi et de ton roman "Wastburg", j’ai lu de la fantasy et, non seulement je me sens sale en dedans, mais en plus, je me retrouve à jacter comme un malandrin de ta ville infernale!

Non, en fait, le pire, ce n’est pas tant que j’ai lu de la fantasy – de la vraie, de la médiévale, avec des épées et des murailles – pour la première fois depuis la fin du XXe siècle (ou peu s’en faut). Le pire, c’est que j’ai aimé ça.

Bon, il faut aussi que je vous explique, histoire de dissiper de fâcheux malentendus, que je connais Cédric depuis un moment. Je ne crois pas qu’on se soit jamais rencontré en chair (surtout) et en os (un peu) – encore que je soupçonne qu’on a dû se croiser à une CJDRA ou à une GenCon parisienne –, mais on se fréquente par forums rôlistes et blogs interposés, puisqu’il est un des deux corbaks de Hugin & Munin.

Une fois ceci posé, je me dois d’affirmer que, si j’affirme tout haut ici-bas que "Wastburg" est vraiment un bon bouquin, ce n’est pas par pur copinage – ou en tous cas pas pour Cédric lui-même, vu que l’envie m’est venue de le lire principalement parce qu’à peu près tout le monde m’a dit qu’il était au moins bien. Ah, et aussi parce que quelqu’un a mentionné San-Antonio dans les références. En littérature, San-A, c’est un peu ma kryptonite à moi: j’ai du mal à résister à un bouquin qui y est (favorablement) comparé.

Bref, Wastburg. Cité-état sise entre deux bras du delta d’un fleuve et deux nations qui se font la gueule depuis des lustres, avec son bas-peuple, ses marchands et ses maesters, qui dirigent la ville. Et, surtout, sa tour des majeers, symbole d’une déchéance inexplicable, appelée la Déglingue, lorsque la magie cessa de fonctionner.

En fait, c’est ça qui me plaît dans ce bouquin: c’est du médiéval-fantastique qui est parti en couille. On y parle de ce qui ne fonctionne pas: un monde où la magie est morte et où les hommes continuent à vivre, comme ils l’ont toujours fait. Ce n’est pas non plus dârque, façon « victoire du Seigneur du Mal » ou « apocalypse imminente »: il y avait de la magie, il n’y en a plus, la vie continue.

La vie, parlons-en: elle grouille. C’est très organique, comme bouquin; âmes sensibles, s’abstenir. Au reste, il vaut mieux ne pas s’attacher aux protagonistes: chaque chapitre est narré du point de vue d’un personnage différent et rares sont ceux qui finissent le bouquin en un seul morceau. Cela donne – paradoxalement – un côté très vivant au style et à la ville. En plus, un peu tout le monde truande, grenouille et magouille dans tous les sens.

Dire que Wastburg est une inspiration majeure pour tout jeu de rôle médiéval-fantastique est une évidence. Cédric a d’ailleurs bossé sur "Nightprowler" et est en train de développer un jeu basé sur l’univers de son bouquin. Je pourrais gratter un peu et trouver quelques éléments négatifs à dire dessus, mais ce serait de la mesquinerie; au reste, "Wastburg" est un livre qui m’a redonné espoir dans le med-fan et je crois que c’est sans doute la chose la plus positive à dire dessus.
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½
 
Signalé
SGallay | 2 autres critiques | Sep 9, 2012 |
Wastburg est le premier roman de Cédric. Roman d'une ville, Wastburg, plutôt que d'une histoire, il s'agit d'un kaléidoscope de portraits, chaque chapitre étant une nouvelle centrée sur un habitant de Wastburg, avec parfois, souvent même, une conclusion tragique. Au début, ces chapitres disjoints, dont le lien unique essentiel est cette ville sale, grouillante, mal famée et pourtant plus vivante que n'importe quel XVIè arrondissement, ces chapitres disjoints, donc, peuvent dérouter. Et puis, petit à petit, on remarque que les événements déroulés dans un chapitre ont un lien avec ceux d'un chapitre précédent, et un énorme événement forme la toile de fond de tous ces destins enchevêtrés. Parfois, l'événement est au premier plan, parfois relegué à une remarque par un poivrot au fond d'un estancot dégueulasse.
Je suis assez admiratif sur cette façon d'amener un roman, insufflant un souffle de vie incroyable, qui se met à suinter de chaque page. On croit à Wastburg, à son ambiance de fin de renaissance allemande, un peu à la Warhammer, mais en plus vraisemblable.
Pour ce qui est de la lettre et du style, il s'agit de phrases courtes et directes, dans un argot fleuri, qui font de Wastburg un texte à mi-chemin entre un roman noir de Ellroy et un San Antonio.

Foncez !

Pour les gamers : Wastburg ferait un chouette contexte de jeu de rôles médiéval.
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Signalé
greuh | 2 autres critiques | Oct 17, 2011 |

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