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Daniel DefoeCritiques

Auteur de Robinson Crusoé

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Critiques

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"it was a most surprising thing to see those streets which were usually so thronged now grown desolate, and so few people to be seen in them".
Lire en période de pandémie ce récit effroyable de la peste qui s'est abattue sur Londres en 1665 est véritablement édifiant, tant les résonances à 350 ans d'intervalle sont marquées : la rapidité et l'ampleur furieuses de la contamination, la nécessité impérieuse du confinement (rappel avant-coureur du hashtag "Restez chez vous"), la tentation du dehors et de la fuite, la fermeture des lieux publics et la désertion des rues, les interdictions et punitions prévues en direction des contrevenants, les difficultés liées au comptage des victimes (et les dissimulations en la matière), le rôle prépondérant des agents représentant les autorités publiques, des soignants et de la solidarité en marche, l'accroissement en parallèle des fraudes et vols en tout genre, le constat que la population commence à moins succomber de la maladie au bout de plusieurs mois d'épidémie (Defoe ne connaissait pas le principe d'immunité et l'expliquait par un signe miraculeux de la providence), la surprise de ne pas voir se rompre les chaînes d'approvisionnement en dépit du fort ralentissement général des transactions commerciales, le contraste entre les dispositions et la force d'âme que montrent les uns et les autres en temps de crise, etc.
L'ensemble des éléments décrits, par leur ampleur et leur précision, font du livre de Defoe un texte absolument remarquable. De cet ouvrage écrit vers 1720, soit plus de 50 ans après l'épidémie de peste en question, qui se voulait à la fois roman et témoignage (l'épisode de peste de 1665 est vécu et décrit à travers les yeux du narrateur qui survit à l'épidémie), on en retient clairement le caractère documentaire. Avec ses monceaux de cadavres charriés quptidiennement à travers les rues vers des fosses communes que l'on creuse toujours plus profondément pour entasser les corps, les souffrances épouvantables de victimes qui en perdent la raison au point de se jeter vivantes parmi les cadavres, la peur, la solitude et la misères qui rôdent partout, Defoe décrit l'enfer de Dante. Il rend aussi hommage à la détermination et au courage des forces publiques qui continuent malgré tout à organiser et à gérer l'indicible. A cet égard, le livre témoigne du caractère inconstablement précurseur des Anglais en matière de santé publique.
Les résonances entre les épidémies d'hier et d'aujourd'hui ne peuvent évidemment faire oublier un seul instant les extraordinaires progrès de la médecine et de l'accès aux soins, ainsi que le recul salutaire de la religion et des croyances magiques.
Le livre est aussi une plongée dans le Londres de la moitié du 17ème siècle, avec son organisation, ses usages, ses moeurs et ses métiers.
A Journal of the plague year, empli des défauts propres aux récits de ce siècle (on peut à raison déplorer le côté fourre-tout, l'excès d'anecdotes et de répétitions) n'en demeure pas moins un récit passionnant et unique en son genre.
 
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biche1968 | 63 autres critiques | Apr 5, 2020 |
 
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pikkendorff | 322 autres critiques | Aug 31, 2014 |
D'abord, une surprise : les aventures de Robinson dans son île déserte n'occupent qu'un petit tiers du livre. Le reste, c'est sa vie avant et sa vie après qui, pour celle-ci, occupe la deuxième moitié du livre.
Seulement trois étoiles parce que l'histoire se traîne et qu'elle est entremêlée de considérations religieuses et raciales ambigües.
Trois étoiles quand même parce que l'édition que je possède est une traduction de 1836, par Petrus Borel, écrite dans un français comme on n'en fait plus, et parce que le récit est truffé de termes de marine.
 
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Louve_de_mer | 322 autres critiques | Feb 14, 2014 |
Voilà un classique que je n'avais jamais lu. C'est assez extraordinaire de lire un livre écrit en 1719 par un Anglais. Malgré cela le récit tient plus du manuel de l'autodidacte scout-fermier-artisan que du roman d'aventure à la rencontre d'autres peuples. Les seules personnes rencontrées en 35 ans sont soit des sauvages cannibales, soit un indien considéré comme esclave plutôt que comme ami ou égal (Vendredi). Assez ennuyeux et rétrograde donc sauf pour l'aspect réinvention des progrès de l'humanité (domestication d'animaux, poterie, vannerie, maisons à moitié enterrées,etc). On retrouve d'ailleurs pas mal de ces choses vues chez les ancêtres des Indiens du plateau du Colorado cet été. Coincidence ?...
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COSTE | 322 autres critiques | Jul 1, 2012 |
Heurs et malheurs de la célèbre moll flanders, qui naquit à newgate, et, pendant une vie continuellement variée qui dura soixante ans, en plus de son enfance, fut douze ans une catin, cinq fois une épouse (dont une fois celle de son propre frère), douze ans une voleuse, huit ans déportée pour ses crimes en virginie, et enfin devint riche, vécut honnête et mourut pénitente.
 
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vdb | 101 autres critiques | Nov 21, 2010 |
Daniel Defoe se pose ici en observateur de la grande peste qui a décimé Londres (et l'Europe) en 1665. Extrêmement documenté et chiffré, ce roman-documentaire est passionnant.
L'auteur, au delà du simple témoignage, nous offre une véritable description sociologique et médicale.
Quelques longueurs lassent peut-être ici où là mais il en reste dans l'ensemble un document d'exception.½
 
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Leiloune | 63 autres critiques | Jan 26, 2010 |
 
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Mairesse | 322 autres critiques | Dec 4, 2013 |
TB. Jaquette.
 
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Mairesse | 101 autres critiques | Dec 25, 2013 |