Ellen Breindl

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> HILDEGARDE DE BINGEN, Une vie, une oeuvre, un art de guérir en âme et en corps, de Ellen Breindl. — rel="nofollow" target="_top">Hildegarde de Bingen, mystique du 12e siècle, influença les hauts dignitaires de son époque et fût écoutée dans tout le Nord de l’Europe. Mais au-delà de sa personnalité, nous retiendrons surtout son œuvre (traité de médecine et traité de sciences naturelles) et l’art de guérir qu’elle nous a légués. Elle renoue avec les traditions millénaires qui voient l’homme en tant que “microcosme” à l’image du “macrocosme”, et rejoint ainsi les tendances de la médecine holistique. Soulignons qu’Hildegarde assista au développement d’une théologie et d’une pensée vide d’essence : le nominalisme dont elle sentit le danger “intellectualiste”. Éd. Dangles, 1993 - 288 p.
—3e millénaire, (31), Printemps 1994

> LA THÉOLOGIE COSMIQUE D'HILDEGARDE — Dans six ans, huit siècles nous sépareront de cette religieuse qui reçut des révélations divines sur l’origine des maladies et leur traitement dans une vision holistique de l’être humain. « Corps, âme et esprit ». Ces écrits ont été redécouverts au siècle dernier. Depuis, des médecins ne cessent de s’étonner de la justesse de ses conseils au point que l’on puisse parler d’une « médecine de sainte Hildegarde ». Son oeuvre nous parle de la place dans le cosmos, de respect de l’environnement, de diététique, de guérison, du rôle de la femme. Hildegarde de Bingen saisit visuellement des informations qui dépassent la seule perception rétinienne. Clé de voûte de son oeuvre : ses « visions ». Trois grands livres dont le célèbre Scivias, décrivent un univers infini en expansion perpétuelle, proche de celui des astrophysiciens actuels. Ces deux traités de médecine douce, les seuls composés en Occident au XIIe siècle, font aujourd’hui encore autorité. Hildegarde incarne merveilleusement cet autre savoir, intuitif, écologique, visionnaire. Rappelons que le terme de « mystique » s’adapte très bien à Hildegarde puisque c’est celui ou celle qui, sous la motion divine, portée par l’oeuvre du Créateur, s’inspire de la révélation pour se laisser diriger par les miracles et par les grâces de la pédagogie divine, sur le chemin de la perfection qui mène de cette terre et de ce ciel vers les « nouvelles terres » et les « nouveaux cieux », du vieil homme somatopsychique à l’homme nouveau pneumatisé.
Quatre livres essentiels pour comprendre cette grande mystique rhénane :
• Hildegarde de Bingen - Conscience inspirée du XIIe siècle, Régine Pernoud, éd. du Rocher.
• Le livre des oeuvres divines : vision d’Hildegarde de Bingen, Bernard Gorcex, éd. Albin Michel.
• Sainte Hildegarde : la santé entre ciel et terre, Daniel Maurin, éd. Trois Fontaines.
• Sainte Hildegarde de Bingen, Ellen Breindl, éd. Dangles. (Albert SARALLIER)
—Nouvelles Clés, (HS 2), «Se guérir», (p. 91)

> HILDEGARDE DE BINGEN, par Ellen Breindl, éd. Dangles. — Hildegarde est un passage obligé en littérature mystique - le Livre des oeuvres divines se doit d’être dans la bibliothèque de tout chercheur de vérité. La théologie d’Hildegarde est foncièrement mystique : l’expérience d’union à Dieu y est admise comme un véritable régulateur du discours théologique. L’Antiquité attribuait aux quatre éléments (feu, air, eau, terre) une importance éminente pour la santé. Pour Hildegarde ces éléments sont à peine moins importants : le feu est la moelle de l’homme, l’air est sa voix, l’eau son système vasculaire, la terre son squelette. Ce symbolisme conduit Hildegarde au centre de son art de guérir. L’homme trouve ainsi dans la nature les éléments dont se compose son corps. Il est donc étroitement lié à la nature, presque de la même essence. L’alliance de l’homme avec la nature le concerne donc profondément. C’est en elle qu’il trouve les forces qui peuvent l’aider. S’il est malade, s’il souffre d’un manque de force, elle est en mesure de prévoir une compensation [en] sa faveur. Le Livre des oeuvres divines, c’est l’apogée du message incessant de Hildegarde, le grand thème de sa vie : la doctrine du lien intérieur qui relie l’homme au cosmos. Il n’y a guère de temps encore, sainte Hildegarde de Bingen était complètement ignorée du grand public de langue française, alors que dans les pays de langue allemande les éditions et les études se multiplient depuis longtemps déjà. Seules, chez nous, Marie-Madeleine Davy et Régine Pernoud l’avaient lue et en avaient signalé l’importance. Hildegarde de Bingen mystique et sainte du XIIe siècle étonne d’abord par sa personnalité et par sa vie. Après avoir passé des années dans l’ombre (mais non dans l’inaction) au monastère bénédictin de Disibodenberg en Hesse Rhénane, cette femme de grande foi qui, toute jeune déjà avait des visions, est libéralement mandatée par Dieu à écrire ce qu’elle voit et entend. Elle échange des lettres avec les grands de son époque. Elle est écoutée dans tout le nord de l’Europe. Mais tout aussi saisissants s’avèrent l’oeuvre scientifique (traité de médecine et traité de sciences naturelles) et l’art de guérir que Hildegarde nous a légués. Une vie riche et féconde, une oeuvre magistrale, une application thérapeutique à travers soixante-dix plantes (les plus importantes pour Hildegarde…) c’est tout cela que nous invite à découvrir ce livre. (A.S.)
Un autre livre passionnant chez le même éditeur : Des femmes pour le royaume de Dieu, par Jean Mercier, sur les femmes prêtres dont les premières ont été ordonnées le 12 Mars 93 par l’Eglise anglicane.
Et aussi, de Pauline Bebe, la première femme rabbin en France : Le judaïsme libéral, chez Jacques Garancher éditeur.
—Nouvelles Clés, (1), Printemps 1994, (p. 82)… (plus d'informations)