Critiques
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> LE CANAL DE SUEZ ET L’EMPIRE OTTOMAN, par Faruk Bilici - CNRS Éditions 2019, 320 p., 25 euros - ISBN : 978-2271127068. — 17 novembre 1869 : le canal de Suez est inauguré en grandes pompes, en présence de l’impératrice Eugénie. Mais la construction du canal, débutée en 1859, ne s’est pas faite sans heurts. Ferdinand de Lesseps et la France ont en effet bataillé durant de longues décennies avant de convaincre l’Empire ottoman, dont l’Égypte n’était qu’une province, de son bien-fondé.
Accusée d’être un instrument de colonisation de l’Égypte au profit de la France, la Compagnie universelle du canal de Suez, « État dans l’État », est très critiquée par l’Empire ottoman. Celui-ci craint qu’un canal maritime séparant matériellement l’Égypte du reste de l’Empire rende illusoire la souveraineté du sultan sur ce territoire, et ouvre la porte à une domination occidentale inacceptable.
Cet ouvrage ne propose pas une énième histoire du canal de Suez ni sur le plan technique, ni sur le plan diplomatique, mais il entend combler une lacune considérable : l’étude de cette histoire du point de vue ottoman, des projets à l’exploitation en passant par la construction du canal. Procès, arbitrages, polémiques : bien avant la « crise de Suez » de 1956 liée à sa nationalisation, le canal était déjà au cœur d’un jeu de puissances entre Orient et Occident.
—BiblioMonde