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Critiques

15 sur 15
Ce roman graphique a eu pas mal de succès à sa sortie il y a quelques années, et je savais bien qu’il faudrait que je le lise un jour. Et puis je ne sais plus comment, je me suis aperçue que c’était un livre d’Ayrolles. Pardon ? Celui qui a fait [Garulfo] ??? Vraiment ??? Comment celui qui a fait les six tomes de la farce Garulfo pouvait-il avoir fait ce livre dont la couverture est si historique et si, si… si marron ?
Alors quand un habitué de la bibliothèque l’a rendu et m’en a dit du bien, même si nous n’avons pas toujours les mêmes goûts, je me suis dit qu’il était temps que je l’emprunte à mon tour (et je l’ai convaincu d’emprunter les Garulfo, échange de bons procédés !).
Je commence, et je me retrouve dans une histoire picaresque (enfin, la suite imaginée d’un roman picaresque qui existe bien, [Don Pablo de Ségovie] de Francisco de Quevedo, un classique espagnol). Bon, ouais, c’est amusant, mais un peu lassant aussi, je ne suis pas une grande fan de ces personnages qu’on aime à dire truculents. Puis viens la deuxième partie, et là, ah là… Et puis la troisième partie, et là, alors là !…
Je ne peux pas en dire plus tant cette bd est asbolument géniale, mais à condition de ne rien en connaître. Je me suis régalée, je n’ai pas réussi à la lâcher jusqu’à la fin. Un pur moment de lecture et de métalecture jouissive.
Et finalement, j’ai compris que c’était bien le même Ayrolles que celui de [Garulfo] : un tout autre registre mais le même esprit pied-de-nez-esque (si je peux me permettre ce néologisme qui, je trouve, lui va bien). Peut-être,d’ailleurs, que le sourire en coin de la couverture aurait dû me mettre la puce à l’oreille ?
Maintenant, j’ai très envie de lire la première partie, celle de Quvedo. Je l’ai mise sur mon livre électronique, peut-être l’ouvrirai-je cet été, mais je crois déjà savoir que je ne m’amuserai pas autant qu’à la lecture de ce roman graphique, qui se présente comme la suite du classique écrit au XVIIème siècle, en plein siècle d’or espagnol.
 
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raton-liseur | 1 autre critique | Jul 2, 2023 |
La deuxième partie de ce diptyque tient ses promesses. De grands moments de drôlerie et de tendresse entre Eusèbe et son frère affranchi « Fulgence ». Après avoir fricoté avec les salons littéraires, Eusèbe se voit plongé dans la violence et l’injustice de la Cour des Miracles. Un tome sombre et cruel mais émaillé de sagesses morales et sociales. C’est lié avec finesses et conclue de manière très honorable la série, même si ce tome est un peu plus chiche en grands dessins inspirés que les précédents.
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Cette suite qui est en fait une préquelle contant l'histoire d'Eusèbe, le lapin qui a fini aux galères, est réjouissante bien que décalée par rapport au reste de la série. Ce tome est plus sombre et nous fait découvrir les luttes politiques et la crasse d'un Paris qui se prépare à une guerre pour la succession du Premier Ministre. Notre ingénu lapin va se retrouver bien malgré lui destiné à écumer une faune aussi bigarrée que malfaisante, alors qu'il souhaitait embrasser une carrière militaire sur les bons conseils de son paternel.
On perd un peu ce qui faisait le charme de la série, notamment le déluge de couleurs, la poésie des personnages et leurs envolées lyriques. Cependant le tome est réussi et nous plonge avec un certain talent dans un nœud gordien d'intrigues politiques. En plein suspense il nous faut le dernier tome pour juger de ce diptyque.
 
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corporate_clone | 1 autre critique | Oct 18, 2020 |
Un magnifique tome de cette non moins magnifique série. Il y a tout ce que l'on aime dans le genre du Cape et d'Epée : des duels épiques, des vers, du panache, des amours perdus et gagnés. Sans oublier les trouvailles de cette série qui va puiser dans tout ce que le XVIIème siècle nous a légué de ravissant comme les prélude la science-fiction avec des inventions iconoclastes et bizarroïdes qui débouchent en l'occurrence sur une extraordinaire bataille navale, pardon, spatiale. Visuellement c'est toujours aussi réussi avec des déluges de couleurs et des styles variés en fonction du ton et des scène, toujours de très bon goût.½
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Encore un excellent opus de cette excellente série. Le putsch du Prince Jean, épaulé du capitan Mendoza, accompli, la Lune est réduite en esclavage sous la surveillance des mimes. Du moins cela avant l'intervention imminente et, toujours théâtrale, improvisée et spectaculaires, de nos héros terriens.
Un excellent volume où plane toujours l'ombre de Cyrano de Bergerac sous la figure du Maître d'armes et des coups d'estocs aussi impitoyables que ses vers dévastateurs. On fait à nouveau le plein d'aventures, de rêves et de poésie avec cette série qui reste d'un excellent niveau. Un chouilla moins inspiré au niveau du pinceau car les tomes précédents étaient magnifiques de composition et de coloris mais ça reste extrêmement qualitatif avec des dialogues et des duels vraiment truculents.½
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Cette série va toujours plus loin dans l'action, la démesure, l'insolite et des trouvailles grahiques à couper le souffle. Cet épisode est musclé et commence par la rencontre avec le fameux maître d'armes dans un lieux aérien et éthéré et se finit dans les fracas de l'action de la bataille, avec les couleurdes criardes et tranchantes qui vont avec. Le maitre d'armes est un Cyrano échoué sur la Lune et ressassant un passé qui reste à éclaircir. Sa noblesse et sa distinction réhausse le standing de la série avec les derniers tomes qui étaient peuplées largement de personnages loufoques dont on finissait par frôler l'overdose.
Un très bon tome, très réussi graphiquement et qui nous replonge en plein dans l'aventure avec la guerre lunaire qui avait couvé les deux tomes précédents. Les premières pages en compagnie du maître d'armes sont magnifiques et empreintes d'une grande poésie.½
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Chasseurs de chimères. Encore un titre envoutant, encore un tome qui défie l'imagination du lecteur. Tous les protagonistes de la série ont échoué sur la Lune et ont trouvé une place sur l'échiquier via des allliances et rencontres. Le Roi de la Lune s'apprête à affronter une fois encore le Prince Jean et nos héros vont se faire balader dans ce jeu de quilles.
On apprécie toujours la créativité débridée des auteurs qui habille la Lune façon XVIIème siècle et nous subjuguent toujours par le brio des dialogues et le croquant des personnages. Un tome de transition qui fait progresser l'histoire mais ne recèle pas de climax scénaristique qui devraient abonder dans le tome suivant. La face cachée de la Lune est encore plus frappée que la face visible. Où l'aventure s'arrêtera-t-elle?½
 
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corporate_clone | 1 autre critique | Oct 18, 2020 |
De Cape et de Crocs et une bande dessinée hors normes. Hors normes parce qu’elle défie, en termes de qualité, d’originalité, de références, toute la production franco-belge contemporaine. Nous voilà plongés en pleine histoire de cape et d’épées, avec aux commandes un loup espagnol : Don Lope de Villalobos y Sangrin, et un renard français : Armand Raynal de Maupertuis. A Venise, les deux compères avaient mis la main sur une carte au trésor et s’étaient lancés à sa poursuite, vite rejoints par une troupe d’acolytes bigarre (l’irrésistible lapin Eusébio notamment) et pourchassés par pirates et mercenaires cupides. Après d’incroyables péripéties dans les Caraïbes, nos amis ont mis le cap sur… la Lune !
La découverte des Sélénites exilés lors des tomes précédents s’était soldée par un décollage improbable à bord d’une machine volante. Après un alunissage folklorique, la fine équipe part à la recherche de leurs amis séquestrés par les Sélénites. Au programme de ce tome-ci : exploration de la Lune et premiers contacts avec la société des Sélénites. Entre intrigues lunaires de palais et le capitaine Mendoza toujours à leur poursuite : la prudence reste plus que jamais de mise pour Don Lope et Armand…
La formule de la série est à présent bien rodée. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, on retrouve là encore un scénario à tiroirs et aux rebondissements multiples et inattendus. Les dialogues et les situations regorgent d’humour aux degrés multiples, et Ayroles continue de puiser avec délice dans les trésors de la littérature française, Molière et La Fontaine tout particulièrement, afin de donner un peu plus de profondeur à ces foldingues aventures.
Les auteurs s’en donnent à cœur joie dans leur description de la Lune et de ses habitants. Tout semble à la fois proche de la Terre et complètement décalé : des villes et bâtiments qui se déplacent, des arbres à fromage, des citoyens pacifistes et joviaux, un despotisme éclairé et humble. Tout cela est délicieusement surprenant et loufoque et se fond merveilleusement avec l’idée que l’on se fait des prémices de la science-fiction (Micromégas, Verne), Ayroles glisse d’ailleurs une référence très astucieuse aux Histoire comique des États et Empires de la Lune de Cyrano de Bergerac. On regrettera toutefois un léger fléchissement dans l’inventivité des dialogues, un peu moins épicés et délicats qu’à l’accoutumée. Ce tome montre que les auteurs ont gagné leur pari et sont parvenus à donner un nouveau souffle à leur fantastique série après la séquence Île au Trésor dont on pouvait craindre qu’elle n’accoucherait de rien de follement excitant. Que nenni, la série fonce à toute vapeur vers le succès et vous auriez tort de ne pas prendre le train en marche.½
 
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corporate_clone | 1 autre critique | Oct 18, 2020 |
Ce cinquième tome prend un virage résolument SF, dans la plus pure tradition des Jules Verne d’antant : on pense à De la Terre à la Lune bien sûr, mais aussi Voyage au Centre de la Terre ou Vingt-Mille Lieues sous les Mers. Une Science-Fiction avant l’heure, fantasmagorique, faite de bric et de broc et de machines improbables, flirtant avec la fantasy tellement elle semble déjantée.
Nos amis, après avoir exploré les fameuses îles Tangerines, se sont retrouvés nez à nez avec les Sélénites, peuple habitant la Lune cherchant à retrouver leur contrée. Le dessin se fait par moment grandiose, et les progrès du dessinateur (ou de la technologie employée) se font largement sentir sur cet opus. Décidément une excellente BD, aboutie et intelligente, un divertissement royal.
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Splendide quatrième tome, on reste plongés dans les méandres de l’Île au Trésor de Stevenson, avec une savante mesure du baron de Münchhausen et de sa terrifiante baleine. L’intrigue se fait ici particulièrement inventive et vient couronner trois tomes d’enquête et de pirouettes scénaristiques.
Ayroles nous gratifie de moments jubilatoires, notamment cette formidable scène de comedia della’arte, aussi impromptue que bien amenée. Le dessin se fait très beau sur certaines planches, et les couleurs étincèlent de cohérence et de beauté. Le clou du spectacle semble-t-il.
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Un troisième tome dans la lignée des deux précédents. Ici les auteurs nous offrent une version revue et corrigée de chasse au trésor, et Molière cède la place à Robert Louis Stevenson. Quelques belles scènes d’action émaillent ces quelques planchent et le dessinateur s’en donne à cœur joie pour représenter monstre marin, indigènes, flore exotique et machine volante improbable.
Il s’agit à nouveau d’un tome de transition, et la fin du volume est malheureusement un peu abrupte, si bien qu’il faudra impérativement passer au tome suivant. Le charmant lapin Eusébio ne cesse de faire sourire, et Armand et Don Lope sont fidèles à eux-mêmes : fiers, engagés, séduisants et adorables.½
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Un deuxième tome presque aussi réjouissant que le premier. L’ensemble des protagonistes se retrouve dans une course effrénée à la carte au trésor sur lequel chacun essaye de mettre la main. A nouveau l’ombre de Molière et de quelques-uns de ses illustres contemporains n’est jamais loin, et l’auteur nous offre un festival de quiproquos, poursuites et retournements de situation tous plus rocambolesques les uns que les autres. La décontraction d’Armand et Don Lope, les deux héros, en toute circonstance, est toujours aussi ravissante. Les dialogues soignés et les alexandrins sont à nouveau au rendez-vous, et en font une BD à la propension à relecture particulièrement élevée. Une valeur sure.½
 
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corporate_clone | Oct 18, 2020 |
Voilà une excellente bande dessinée intelligente, drôle, fine, riche et indubitablement française. L’inspiration XVIIème siècle est très habile : on pénètre dans l’univers de Molière, La Fontaine et, en forçant la distorsion temporelle, Alexandre Dumas ou Edmond Rostand. Les dialogues sont dorés à l’or fin par Ayroles, sa versification est admirable et donne du panache, de la tenue et de la légèreté à l’œuvre. L’utilisation d’animaux exclusivement pour les personnages principaux les rend attachants et uniques, voilà encore un artifice bien astucieux utilisé par les auteurs.
Le dessin n’est pas tout à fait à la hauteur du fond, mais il reste agréable. Le découpage des planches est un brin trop conventionnel, mais le trait est dynamique et le coloriage agréable avec ses dégradés de couleurs chaudes. Si le dessin paraît décevant c’est peut-être en grande partie dû à la couverture mille fois plus soignée et esthétique que l’intérieur (manie courante en BD, soit). Au final le résultat est réjouissant et plaira à tout public.½
 
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corporate_clone | 2 autres critiques | Oct 18, 2020 |
Cette critique se rapporte aux dix premiers volumes de la série de bande dessinée « De cape et de crocs ».

- S’aller tuer pour un drapeau !... Quelle absurdité !
- Détrompez-vous l’affaire est importante…
… Car il s’agit d’être le vassal d’un roi qui porte une fraise ou de celui qui porte un rabat !

(p. 13, Tome 8, “Le Maître d’armes”).

Ce terrible géant, vu de près, n’est qu’un gnome ! Comment un peuple entier peut-il craindre un seul homme ? Sans votre assentiment, vous opprimait-il ? Le plus brutal tyran, comme le plus subtil, ne peut tenir debout si nul ne s’agenouille !
(p. 44, Tome 9, “Revers de fortune”).


Cette bande dessinée a eu un certain succès en son temps, et j’ai été heureuse de pouvoir l’emprunter quand je l’ai exhumée de la réserve de notre bibliothèque villageoise. Il semblerait que je n’ai pas lu les deux derniers tomes de la suite, mais je dois avouer que dix c’est déjà beaucoup à mon goût.
Je crois que je suis assez hermétique aux bandes dessinées mêlant animaux et humains, et je ne vois pas l’intérêt d’avoir fait des deux héros de cette série un loup et un renard, à part pour assurer quelques bons mots.
Les bons mots, d’ailleurs, cette bande dessinée en regorge, ainsi que de références littéraires aussi diversifiées que possible. Le Roman de Renart, donc, Molière et les Fourberies de Scapin bien sûr, Jules Verne avec le fameux De la Terre à la Lune et Cyrano de Bergerac, celui d’Edmond Rostand tout autant que celui qui voyagea dans la Lune et rencontra les Sélènes.
Mais justement, les références sont presque trop nombreuses, les jeux de mots trop fréquents, je crois que j’ai fini par étouffer un peu dans cette bande dessinée. A lire, peut être avec parcimonie, pour s’en délecter petit à petit, par simple goût du bon mot et des phrases emberlificotées qui roulent sur la langue. Car, je fais la fine bouche, mais j’ai tout de même réussi à lire tous les tomes en deux ou trois jours, et je ne me suis jamais fait prier pour prendre le suivant dès qu’un tome était terminé. Et je me prends même à penser que j’aurais bien lu les deux derniers qui me manquent !
Finalement, je devrais peut-être plutôt dire que je sors de cette lecture étourdie. Etourdie de références culturelles et historiques, étourdie de phrases, d’alexandrins et de bons mots. Etourdie, mais contente de l’être !
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raton-liseur | 2 autres critiques | Nov 17, 2019 |
intégrales actes 1-2-3
 
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gayak | Oct 13, 2019 |
15 sur 15