Alexandra Marinina

> La police russe racontée par elle-même
Ce roman policier a été publié pour la première fois en 1997 par un ancien lieutenant colonel de la police judiciaire de Moscou. Il est donc particulièrement intéressant d’observer le comportement et la méthodologie de la police russe tels qu’ils y sont décrits. Le lecteur peut remarquer que la conception de la preuve indiciaire paraît assez différente de celle qu’on applique en France. En outre, l’auteur nous donne une image de la société russe très intéressante car elle paraît encore ébranlée par le récent changement politique. L’Union soviétique n’existe plus et un nouveau système de valeurs est en train de se mettre en place. Cela comporte une forte évolution des comportements sociaux des protagonistes, qui perdent les certitudes qu’un système politique établi et totalitaire leur donnait. Dans ce contexte, les sectes religieuses commencent à se répandre, la vie familiale évolue et les institutions traditionnelles sont remises en cause. Une seule recommandation : il vaut mieux ne pas lire la quatrième de couverture de ce texte car elle vous dévoile une partie du mystère de ce roman policier.
—Giovanni Stiffoni - BIBLIO 46 Livres de Russie

> « L'ambiance troublante règne du début à la fin de ce polar tout en finesse. Encore une fois Alexandra Marinina nous offre un roman policier hors des sentiers du genre, et on adore. »
—Avantages… (plus d'informations)

Pourquoi ce livre?
J’ai une relation particulière depuis plusieurs années avec cette auteure russe qui m’a plu dès son premier livre. Depuis, je surveille toutes ses nouveautés et je les lis toujours avec plaisir. J’ai vu l’annonce de la parution de ce roman et je l’attendais avec impatience. Dès sa sortie en version électronique, je me suis lancée dans l’aventure de la lecture numérique. Depuis, la plupart de mes lectures en russe se font en format numérique. À ma connaissance, ce roman n’a pas encore été traduit en français, mais son titre russe signifie : Le regard de l'éternité. Il est paru en trois volumes sous les titres : Blagie namereniya (Les bonnes intentions), Doroga (La route), Ad (L’enfer). Ces titres font référence au proverbe «L'enfer est pavé de bonnes intentions». C’est comme un message codé que l’auteure envoie à ses lecteurs.
Premier aspect qui m’a plu
Ce roman est une saga familiale qui couvre la période de la Russie entre 1957 et 2009. À part les personnages ordinaires de cette saga, il y a quatre figures mythiques : une pierre, un corbeau, le vent et un serpent. Ils sont les spectateurs de cette saga, ils la regardent de l’extérieur comme un film. Ils donnent des commentaires et des réflexions sur les actions des personnages du point de vue philosophique ou psychologique. De plus, ces quatre amis sont en relation entre eux, avec leurs disputes, leurs amitiés et leur caractère. C’est comme un roman dans le roman.
Second aspect qui m’a plu
Comme d’habitude, Alexandra Marinina captive l’attention de ses lecteurs dès les premières lignes. Est-ce son style d’écriture, le développement bien réussi de l’intrigue ou ses personnages attachants? Je pense que dans ses romans il y a tous ces éléments à la fois. Ce roman se caractérise par la fluidité de la narration, on suit la vie de ses personnages, on analyse leurs actions comme si on participait à tous ces évènements. Ce roman nous fait réfléchir sur la vie, nos valeurs et notre avenir.
Aspect qui m’a moins plu
Pourquoi l’auteure n’a-t-elle pas sauvé l’héroïne du roman? Elle pourrait le faire grâce à ces quatre personnages mythiques. Ils sont capables de changer le passé et ainsi d’influencer l’avenir. Ils envisagent cette possibilité, mais décident de ne pas se mêler aux évènements. L’héroïne meurt à la fin du roman et ça donne une sensation d’impuissance et d’injustice. L’auteure voulait sûrement faire réfléchir ses lecteurs et trop souvent malheureusement, ce sont les souffrances qui aiguisent notre cerveau.
L’objet numérique
J'ai trouvé cet ouvrage sur le site «litres.ru», une librairie en ligne consacrée à la littérature russe. C’est plus difficile de se procurer des livres imprimés en langue étrangère et ils coûtent chers, tandis que les livres numériques sont facilement disponibles et d’un prix abordable. L'ouvrage est publié en trois volumes qui ne sont pas divisés en chapitres, l’auteure utilise des étoiles pour séparer les différentes parties. Ces divisions presque invisibles favorisent la fluidité de la lecture. J’ai lu ce livre en format PDF et je n’ai pas exploré toutes les fonctionnalités, mais cet exercice m’a permis de découvrir ces fonctions et de les utiliser à l’avenir. Les fonctions liées à la présentation du texte sont absentes, il n’est pas possible de changer la police de caractère, la taille de la police ou sa couleur. Il y a différentes possibilités d’affichage à l’écran : une seule page ou deux pages à la fois, avec ou sans défilement, ainsi qu’un mode lecture sans barre d’outils ou plein écran. Il est possible d’annoter le texte de différentes manières : ajouter une note ou un commentaire, surligner, souligner ou barrer le texte, ajouter un dessin ou enregistrement audio. Il y a un système de navigation permettant de chercher les annotations, de les filtrer et même de les exporter. Dans ce livre, il n’est pas possible de vérifier les renvois internes vu qu’il n’y a pas de chapitres distincts, ni de table des matières. Le texte ne contient aucun lien hypertextuel vers d’autres ressources.… (plus d'informations)