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Chargement... Gagner la guerrepar Jean-Philippe Jaworski
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. J'ai découvert l'auteur par hasard avec "Janua Vera", recueil de nouvelles du Vieux Monde, dans lequel on croise Don Benvenuto et on apprend comment il entre au service du podestat Ducatore. Immédiatement après cette très bonne découverte, je décide de lire "Gagner la guerre". Quelle bonne idée ! Déjà je trouve que le style est d'une fluidité exemplaire, mais sans jamais sacrifier l'intérêt du récit. L'auteur sait comment garder une dynamique à l'ensemble, on sent (pour moi) l'influence du jeu de rôle dont on découvre toutes les qualités narratives sans en subir les poncifs qu'on retrouve dans tant de livres du genre... Et, fait rare dans ce genre d'œuvre, après un premier tiers plaisant, le reste est encore plus plaisant, et ça va crescendo ! D'habitude, une fois que le livre a livré son intrigue, l'intérêt chute, on a été embarqués mais on est obligés de ramer jusqu'à la fin. Ici, l'intrigue se poursuit, avec une foule de rebondissements mais toujours bien pensés, toujours cohérents, chaque chose s'insère dans l'histoire globale de manière très naturelle, et l'histoire se livre pleinement jusqu'aux dernières pages. On peut même dire jusqu'au dernier mot ! Il m’a fallu du temps pour m’attaquer à la lecture de "Gagner la guerre", de Jean-Philippe Jaworski. D’abord parce que c’est de la fantasy, qui est loin d’être mon genre préféré (quelque part entre les histoires de vampires et les bilans comptables) et d’autre part parce que c’est un sacré pavé. Le terminer a été beaucoup plus rapide, malgré sa taille. "Gagner la guerre", c’est le ci-devant Benvenuto Gesufal, maître-assassin au service du dirigeant de Cuidalia, une république maritime qui ressemble fort à Venise, qui raconte ses aventures. Elles impliquent une quantité assez spectaculaire de coups fourrés, entre magiciens fourbes, ennemis plus ou moins barbares (et fourbes) et plans politiciens (fourbes) façon billard à quinze bandes. Le narrateur-protagoniste n’étant pas non plus en reste niveau fourberie, ça remue pas mal. Précisons tout d’abord que Jean-Philippe fait partie, sous le nom d’Usher, de mes fréquents contacts dans les communautés rôlistes en ligne, à commencer par la Cour d’Obéron, qu’il co-anime avec son épouse. Il est également l’auteur de "Te Deum pour un massacre", jeu de rôle sur les Guerres de religion, entre autres. Je peux donc comprendre qu’il y ait un soupçon de copinage dans cette chronique. Donc, si je dis que "Gagner la guerre" est un très bon bouquin, vous avez le droit de froncer le sourcil. N’empêche que j’ai trouvé que c’était un très bon bouquin, à l’intrigue tordue comme il sied au contexte et surtout au style remarquable, dont la narration à la première personne a de faux airs de San-Antonio, surtout quand il se met à apostropher le lecteur avec ses états d’âme. Parlons-en d’ailleurs, de ce protagoniste: Benvenuto Gesufal n’est pas un individu recommandable. C’est un sale type qui fait un sale boulot. Mais on ne peut pas s’empêcher d’éprouver une certaine compassion pour lui: c’est un outil entre les mains de personnages bien plus puissants et retors que lui et il s’en prend plein la gueule – souvent littéralement – du début à la fin. En plus des rebondissements de l’intrigue, le bouquin exsude une atmosphère particulière, presque palpable. On a presque les odeurs, viles et nobles, de Ciudalia dans les narines. Qui plus est, il y a pas mal d’excellentes idées que les amateurs de med-fan seraient fort inspirés de reprendre (ne serait-ce que les Elfes…). Il y a aussi un côté « histoire dans l’histoire »: Benvenuto écrit ce pavé pour une bonne raison et un lecteur un peu soupçonneux pourrait même se méfier de quelques figures de style assez étrange, comme des noms très prédestinés (le chef du parti belliciste qui se nomme Sanguinella et le patron de Benvenuto Ducatore). Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur cet aspect de l’histoire. Bon, maintenant, fini la pommade, on passe au gant de crin. Parce que même si je me suis régalé, il y a quand même des choses qui m’ont un peu agacées. À mon avis, le roman a les défauts de ses qualités: une langue d’une qualité exceptionnelle et un souci du détail qui rend les rues de Ciudalia incroyablement vivantes; on pourrait en faire le plan en lisant certaines des descriptions. Le problème, c’est qu’en conséquence, l’action tire en longueur; pour dire les choses de façon imagée, le rythme pâtit là où le style s’épanouit. Bon, ce n’est pas très gênant, dans l’ensemble: comme je l’ai dit, j’ai lu ce bouquin à grande vitesse (l’influence du TGV dans lequel j’ai fini les vingt dernières pages, sans doute…) et sans réellement m’ennuyer. Mais il y a eu certains passages que j’ai survolé plus que lu, à force d’à force. Je tiens d’ailleurs à mentionner que les remerciements valent la peine d’être parcourus. Bref, messire Usher pourrait presque rajouter un bandeau « Même Alias a aimé » sur ce "Gagner la guerre". Si vous aimez le med-fan, vous aimerez ce bouquin; si vous n’aimez pas le med-fan, vous avez quand même des chances de l’aimer. Si ça a fonctionné pour moi, tous les espoirs sont permis! Contenu publié sous licence Creative Commons Attribution 3.0 Unported dans http://alias.codiferes.net/wordpress/index.php/gagner-la-guerre-de-jean-philippe... Inutile d'être amateur ou connaisseur de fantasy pour adorer ce livre : à mettre entre toutes les mains ! C'est un de ces livres dont je ralentis la lecture à la fin de peur qu'il me manque une fois terminé... Drôle, palpitant, fin, intelligent, pimenté, très belle écriture, un vrai tourbillon qui emporte le lecteur et le remplit d'images fortes et splendides ! L'action commence alors que la flotte de la puissante cité de Ciudalia vient de remporter une grande victoire sur celle de l'archipel de Ressine. La galère qui ramène la bonne nouvelle est prise en chasse par l'ennemi...et le dénouement de l'échauffourée est tout à fait inattendu ! Le personnage principal est Don Benvenuto Gesufal, un assassin vicelard et sournois, toujours impliqué dans les sombres intrigues de son maître, le podestat Leonide Ducatore. Tout au long du livre, il va tenter de mener sa propre barque au milieu des manigances. Le monde est original puisque l'essentiel se passe dans la cité de Ciudalia, une république maritime très inspirée de Venise, en guerre contre un ennemi genre empire ottoman. Après avoir quitté la ville de manière spectaculaire (cf la couverture), Benvenuto va nous emmener dans d'autres régions aux décors plus proches de la fantasy classique, où il y croisera même quelques nains & elfes. Le monde est très fouillé, il y a différents types de magie évoqués et une histoire riche. Ce qui fait le plaisir de ce livre, c'est aussi et surtout le style de l'auteur. C'est jubilatoire! On rigole en lisant les descriptions imagées, les bons mots de Benvenuto, le tout dans une langue riche et fleurie. Un must à découvrir absolument pour les amateurs de fantasy
Incroyablement prenant et superbement écrit, Gagner la guerre est assurément l’une des plus grandes réussites de ces dernières années dans le domaine de la fantasy. Appartient à la sérieAppartient à la série éditorialeLa bibliothèque voltaïque (Les moutons électriques éditeur) Gallimard, Folio SF (388) Prix et récompenses
La 4e de couverture indique : "Gagner une guerre, c'est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d'orgueil et d'ambition, le coup de grâce infligé à l'ennemi n'est qu'un amuse-gueule. C'est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c'est au sein de la famille qu'on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c'est plutôt mon rayon..." Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.017Literature French and related languages French fictionÉvaluationMoyenne:
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Pour apprécier l'oeuvre, il vaut mieux avoir lu Janua vera, le recueil de nouvelles qui donne quelques touches sur l'univers en question. Mais c'est pas obligatoire.
Si je mets une bonne note, c'est pour la richesse de l'intrigue, du récit. C'est immersif, jubilatoire. A mes yeux, c'est un des meilleurs ouvrages de fantasy : bien d'autres bouquins mieux connus sont plutôt fades à côté. En revanche, je suis ambivalent : le personnage est détestable (homophobe, raciste, misogyne, violeur, etc.) et on a du mal à savoir si c'est uniquement le personnage ou les idées de l'auteur qui suppurent. Est-ce que Jarowski est le Céline de la fantasy française ? Mais je me dis qu'il n'y a pas non plus 36 manières de faire vivre une pourriture, ça m'aurait fait chier d'avoir un Benvenuto qui s'autocensure (dans le genre récit autobiographique de pourritures, celui de la Compagnie Noire de Glen Cook parait finalement assez fade). Et ça m'aurait fait chier de m'autocensurer à ce pas lire ce récit. Ce questionnement et ma réponse (le fait de valider le fait de l'avoir lu) le place dans les incontournables de la fantasy. ( )