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Karla Suarez

Auteur de La Havane année zéro

7+ oeuvres 84 utilisateurs 3 critiques

A propos de l'auteur

Œuvres de Karla Suarez

La Havane année zéro (2012) 45 exemplaires
Silenzi (1999) 15 exemplaires
La viaggiatrice (2005) 12 exemplaires
Le Fils du héros (2017) 7 exemplaires
Lézardes (2007) 3 exemplaires
Espuma (1999) 1 exemplaire
ROME, PAR-DELA LES CHEMINS (2014) 1 exemplaire

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Étiqueté

Partage des connaissances

Date de naissance
1969-10-28
Sexe
female
Nationalité
Cuba
Pays (pour la carte)
Cuba
Lieu de naissance
La Habana, Cuba

Membres

Critiques

– Ceux qui partent à la guerre n’en reviennent jamais, Ernesto.
– Ceux qui font leurs adieux à ceux qui partent non plus.

(p. 234, Chapitre 24, “Les intermittences de la mort”).


Encore un achat impulsif… Un livre électronique à petit prix avec cette couverture et ce résumé, je n’ai pas résisté, et aussi acheté, presque aussitôt lu !
Et c’est une découverte intéressante. Le mélange des fils narratifs est bien mené tout du long, et même si on finit par se douter un peu de la fin ou au moins des événements qui y mènent, on ne peut s’empêcher de s’intéresser aux personnages, malgré (ou à cause de) leurs défauts et leurs faiblesses.
Dans ce livre, on suit Ernesto (vous savez, comme le guérillero aux cheveux longs qu’on trouve sous tous les T-shirts des rebelles d’un autre temps) lorsqu’il a 12 ans et que son père part pour faire la guerre en Angola et qu’il y est tué, lorsqu’il devient alors et irrémédiablement le fils du héros. On le suit aussi, et en même temps, plus tard lorsque, adulte, il a du mal à prendre sa vie en main, qu’il est toujours hanté par ce père tombé en héros et qu’il essaie de comprendre ce qu’a été cette guerre d’Angola, et ce que Cuba est allé faire dans cette galère.
En mélangeant la petite histoire et la grande, Karla Suárez livre une réflexion sur la manière dont les événements marquent notre vie de façon indélébile, peut-être à Cuba plus qu’ailleurs car « dans [ce] pays on petit-déjeune, on déjeune et on dîne avec l’Histoire, que l’Histoire est entrée dans nos lits, dans nos familles, dans nos jeux d’enfants, et qu’elle s’est collée à notre peau. » (p. 20, Chapitre 2, “Première mémoire”). C’est un livre sur l’héritage entre les générations, sur la mémoire individuelle et collective, sur ce qu’est être un individu et faire partie d’une société.
Ernesto est un personnage tourmenté, un personnage qui passe à côté de sa vie, un personnage qui vit plus avec ses fantômes qu’avec ceux qui l’entourent effectivement. Mais c’est un personnage que j’ai trouvé intéressant d’accompagner le temps d’un livre. Il m’a permis de retourner, sur les pages d’un livre, à Cuba, ce pays grand comme une île et dont l’histoire est tellement unique qu’elle reste probablement un mystère pour les étrangers. Peut-être pour les Cubains eux-mêmes d’ailleurs, c’est ce que l’on peut penser en refermant les pages de ce livre et en revenant à notre réalité.
… (plus d'informations)
 
Signalé
raton-liseur | Oct 24, 2021 |

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