Jerome Opeña

Un premier épisode ambitieux, qui ouvre des perspectives étourdissantes en faisant des Avengers des héros d'envergure universelle, trop grands pour la Terre seule. Moins mystico-cosmique que les sagas de Starlin, Kirkman construit un édifice dense et profond, ajoutant des individus - mais sans oublier de leur donner un peu de fond - et semant de nombreuses graines destinées à jaillir en un bouquet final d'une amplitude sans précédent. Il a la bonne idée de ne pas écraser ses protagonistes et parvient à édifier quelque chose d'intrigant, manifestement riche, qui renverse en outre quelques idées bien arrêtées. On pourrait se demander, après Galactus, le Beyonder, Thanos et autres super-puissances, qu'est-ce qui pourrait bien faire peur aux héros terriens qui ont toujours réussi à vaincre ces pseudos-divinités ? On retrouve quelques mécanismes : des adversaires trop forts mais un plan B mis en place au préalable pour contrer de telles éventualités. À l'époque de Secret Invasion, c'était Nick Fury qui avait gardé quelques atouts dans sa manche retorse. Ici, c'est Stark dont le cerveau semble toujours avoir quelques coups d'avance sur tout ce qui pourrait nuire à ses ambitions. Sur le coup, ça va marcher, mais qu'en sera-t-il des retombées, des conséquences ?
Et en plus, des artistes au sommet, avec notamment un Jerome Opeña expressif. Du grand art.… (plus d'informations)