Abel Lanzac
Auteur de Quai d'Orsay, chroniques diplomatiques (tome 1)
Séries
Œuvres de Abel Lanzac
Étiqueté
Partage des connaissances
- Nom légal
- Baudry, Antonin
- Sexe
- male
- Nationalité
- France
Membres
Critiques
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Statistiques
- Œuvres
- 3
- Membres
- 324
- Popularité
- #73,085
- Évaluation
- 4.0
- Critiques
- 11
- ISBN
- 12
- Langues
- 5
Une bd qui m’avait intriguée à sa sortie, mais que je n’avais jamais eu l’occasion de lire. C’est chose faite depuis cet été. Les deux tomes sont très différents, le premier assez irrévérencieux, montrant un ministre des Affaires Etrangères brassant beaucoup de vent et dont les conseillers font tout le travail, tant de fond que pour essayer de donner un peu de consistance à ce vent. J’ai trouvé cet opus un peu trop monolithique pour être crédible, trop à charge pour être complètement honnête et cela m’a dérangée, dans un contexte de défiance croissante et parfois irraisonnée face au monde politique. Cette bd en devient presque complaisante, et c’est dommage.
Etrangement, le deuxième tome prend presque le contrepied. Si le personnage du ministre est tout aussi fantasque et adepte d’étranges concepts que lui seul semble comprendre, il a cette fois une vraie ambition et un vrai projet, qui compte parmi les rares heures de gloire de notre récente diplomatie, à savoir l’opposition ferme de la France à la seconde guerre en Irak. On retrouve ici, à peine déguisés sous des noms d’emprunt, les principaux acteurs de cette tragi-comédie mondiale, et cette fois, le ministre et la France qu’il représente ont le beau rôle. J’ai aimé ce deuxième tome, qui m’a replongée dans un épisode clef des années où j’étais vraiment au fait de l’actualité mondiale et où j’avais le temps de me forger de véritables opinions sur tout un tas de sujets, un épisode qui correspond aussi à une des dernières fois où j’ai vraiment été fière d’être française.
Mais encore une fois, le scénario de ce second tome est complaisant. Les Français sont plutôt unanimes, me semble-t-il par rapport à ce fameux discours à l’ONU. Et la bd ne donne aucun éclairage vraiment neuf ou original sur ce sujet, elle ne fait que conforter le lecteur dans la fierté dont je parlais plus haut, et tourne donc à vide.
Je suis donc plutôt déçue de ces deux tomes qui finalement sont aussi politiciens que la politique politicienne dont on se plaint. Un bon exemple de « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » ?… (plus d'informations)