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Critiques

10 sur 10
Ce roman d'Éric Fottorino met en scène un homme de cinquante-sept ans prénommé Éric qui part sur les traces de sa mère à Nice au moment où elle l'a mis au monde. Le parallèle avec l'auteur saute au yeux : tout comme son personnage, il est né à Nice le 26 août 1960, d'un père juif marocain qui l'a abandonné, adopté ensuite par un pied-noir tunisien qui a épousé sa mère. On suit les pas et les pensées d'Éric à Nice où il y imagine sa mère en 1960. Ces moments imaginés manquent un peu de réalité tangible à la longue et l'absence d'amour d'Éric pour sa mère n'est malheureusement jamais vraiment expliqué. Pire, quand il la retrouve finalement et qu'ils retournent ensemble à Nice, ce sont les dix premières années de sa vie qu'il évoque, avec un amour partagé entre une mère et son fils. On ressort un peu frustré de cette lecture, qui ne génère pas vraiment d'émotion, alors que pourtant le thème s'y prêtait grandement.
 
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Patangel | 1 autre critique | Mar 25, 2023 |
très beau style, mais trop bavard, je ne crois pas qu'un agriculteur, même ayant fait un peu d'études, pense avec les mots employés par l'auteur. Les descriptions de la nature sont belles, le procès fait aux éoliennes géantes est sans appel, tout comme celui des produits chimiques largement répandus sur les cultures pour plus de rendement. Rien n'est tranché dans ce livre, dommage.
 
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pangee | Nov 27, 2021 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Fottorino-Dix-sept-ans/1048737

> DIX-SEPT ANS, de Eric Fottorino - Éditions Gallimard.. — En 1960, Lina est amoureuse et enceinte de Moshé, étudiant en médecine. Sa mère l’envoie alors à Nice pour cacher l’enfant de la honte, l’enfant du « juif », des amours coupables. Lina y accouche seule.
Deux ans plus tard, elle est à nouveau enceinte. Cette fois sa mère la force à signer une promesse d’abandon de l’enfant à naître, une fille dont elle ne parlera jamais jusqu’à ce déjeuner familial.
Avec tendresse, avec profondeur, Dix-sept ans raconte une relation mère/fils empêchée. Au-delà de l’histoire personnelle, il raconte aussi une France corsetée, étouffée par une religion catholique étriquée, prête à tout pour sauver les apparences, et même à sacrifier ses enfants. Une époque de soumission et de culpabilisation. Pourtant, malgré les blessures, Lina va prendre sa vie en main, femme magnifique et bouleversante que son fils découvre en même temps que nous. (Jean Pierre LAFFEZ)
Carnets du Yoga, (370), Octobre 2018
 
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Joop-le-philosophe | 1 autre critique | Aug 8, 2020 |
Eric Fottorino est journaliste, homme de lettres et ancien directeur du monde, auteur de livres sur le cyclisme. Il est aussi fils d'une fille-mère de 17 ans dont la famille, très conservatrice, n'a pas apprécié que le papa soit un juif marocain et a obligé la fille a accouché à l'écart et sans mari. Eric est donc élevé par cette très jeune maman jusqu'à ses 10 ans où le nouvel ami de sa maman décide d'adopter le petit Eric et de lui donner son nom : Fottorino. Michel Fottorino, kiné de son état, tunisien d'origine, devient ainsi LE papa. Il va élever Eric, lui transmettre en plus de son nom ses valeurs, sa force, sa nostalgie de la Tunisie et le goût du vélo puis des études.

Et voilà qu'à 70 ans passés, ce père pourtant en pleine santé mais en faillite personnelle, décide de quitter la vie dans un geste très prémédité, d'un coup de fusil, après avoir écrit à ses enfants.

Eric Fottorino, écrivain, tente alors un travail d'introspection, de compréhension, de deuil à travers l'écriture de ce livre.
Il faut dire que le suicide d'un proche soulève toujours beaucoup de questions : pourquoi a-t-il fait ça? A-t-il pensé à la douleur des siens? Depuis combien de temps a-t-il préparé son geste? Quels signes auraient permis de deviner ce qu'il préparait? Est-ce que ce geste aurait pu être évité?
Au fil des pages E Fottorino, essaye de répondre à ses questions, mais raconte aussi ce père d'adoption, l'amour filial, les souvenirs, la famille, la relation avec sa mère, ses activités professionnelles et ses déboires financiers et administratifs. Il va sur les lieux du suicide, visite et récupère des objets personnels dans sa voiture ou dans la maison de son papa où il découvre des "madeleines" de son passé.
 
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KersuFr | 2 autres critiques | Nov 20, 2019 |
Journaliste, ancien directeur du Monde, E Fottorino est aussi un ancien coureur cycliste amateur et logiquement un amoureux de la bicyclette, pratiquant qui plus est.½
 
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KersuFr | Nov 19, 2019 |
E. Fottorino évoque la relation qu'il a entretenue avec son père, obstétricien, issu d'une famille sud-marocaine : Longtemps je me suis interdit d'aimer deux pères à la fois. Michel, celui qui m'adopta à l'âge de dix ans, me donna son nom de Méditerranée, son temps infini, une affection aussi discrète que démesurée. En aimer un autre eût été à mes yeux une trahison. Pourtant j'avais bien sûr un père naturel, un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur, Juif du Maroc, dont j'ai cru pouvoir nier l'existence après l'avoir vu à ma demande, l'année de mes dix-sept ans. Michel et Maurice se sont rencontrés une fois, le jour de mon mariage. Puis Michel s'est donné la mort le 11 mars 2008, comme je l'ai raconté dans L'homme qui m'aimait tout bas. Le moment était venu de me retourner vers mon «vrai père», Maurice Maman, d'autant qu'une maladie orpheline menaçait de l'emporter à tout instant. Au fil de nos conversations, je suis remonté à l'oasis du Tafilalet, au sud du Maroc, source de nos origines. J'ai découvert le visage de ses parents disparus, Mardochée et Fréha. Et aussi la dignité dont il fit preuve comme Juif tout au long de sa vie, au Maroc et en France. Pour étrange que cela paraisse, c'est parfois le rôle d'un fils de reconnaître son père. «Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères», m'a écrit Maurice. À présent je le sais.
 
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AFNO | 1 autre critique | Jul 20, 2017 |
J'ai absolument adoré ce livre : recherche de l'identité, étude de la psychologie générationnelle, traité sur les relations familiales, hommage à la Tunisie et à ses déserts, fond d'aventure et de rêve, il y a tant pour plaire! C'est sûr que ce livre m'interpelle particulièrement car les géographies me sont familières : de la Charente et de la côte atlantique aux vestiges romains et villages de la Tunisie, ce sont des terres que ma propre famille ont parcourues. C'est l'histoire de nombreux Pieds-noirs, mais aussi celle d'enfants mal venus ou mal accueillis, d'adultes en quête de réponse à la vie, de déracinés se cherchant un foyer. Tendre et merveilleusement bien écrit, ce livre a été pour moi un moment fabuleux.½
 
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Cecilturtle | Mar 28, 2013 |
Après le suicide de son père adoptif, Eric Fottorino tente de comprendre ce qui l'a poussé à ce geste et retrace son propre travail de deuil.

(Encore) une bonne raison pour laquelle je ne suis pas une lectrice de Elle... J'avoue avoir du mal avec ces... comment les appeler? essais? autobiographies? autofictions? Ce n'est pas que Fottorino écrive mal, loin de là. Ce n'est pas non plus qu'il n'ait rien à dire. On compatit, bien sûr. On s'émeut. Mais à force de ne jamais dépasser le niveau personnel et privé, de ne pas même tenter de le dépasser, ce récit finit par ressembler à ce qu'il est: un morceau de journalisme à la première personne. Qu'en retirons-nous, nous autres qui ne sommes ni l'auteur lui-même ni l'un de ses amis? Et c'est là où l'on se prend à penser: qu'auraient fait un Le Clézio, un Fernandez de ce sujet? On ne peut que l'imaginer, et rien que d'y penser on se sent déjà un peu plus proche de la littérature...
 
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ccf | 2 autres critiques | Jul 18, 2010 |
Un vibrant hommage à son père qui a mis fin à ses jours. Jamais triste, mais très émouvant et évidemment bien écrit. Un très bon moment.½
 
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yokai | 2 autres critiques | May 1, 2009 |
10 sur 10