Photo de l'auteur
6 oeuvres 689 utilisateurs 46 critiques 1 Favoris

Critiques

Anglais (26)  Français (8)  Allemand (4)  Catalan (3)  Italien (1)  Danois (1)  Hongrois (1)  Espagnol (1)  Toutes les langues (45)
La grande force des textes de Jean-Paul Didierlaurent est de toujours mettre en scène des personnages étonnants, légèrement à côté soit par leur métier, des situations paradoxales, des réactions étonnantes. A partir de ces situations décalées, il souligne avec beaucoup de subtilité le manque de compassion, la dureté de nos sociétés. Cette fois-ci dans "Le reste de leur vie", Jean-Paul Didierlaurent porte son regard sur notre relation à la mort et aux personnes âgées. Quelle tendresse pour les personnages de ce roman. Chaque chapitre de présentation alternée d'Ambroise et de Manelle permet à l'auteur d'écrire quasiment des micro-nouvelles. Dans cette période pessimiste négative, une fois refermé ce court roman, il nous reste un petit gout de bonheur et un regard tendre sur les gens.
 
Signalé
folivier | 2 autres critiques | Jan 4, 2020 |
Onze courtes nouvelles qui sont toutes des petits bijoux. Une écriture ciselée, ajustée, ou chaque mot compte. En deux phrase nous sommes happés par le personnage de la nouvelle et son histoire. Avec beaucoup de pudeur, de délicatesse, de tendresse et de compassion pour ses personnages, Jean Paul Didierlaurent nous propulse dans leur tragédie et leur histoire. C'est à chaque fois, et parfois avec humour, des coups de poings à notre sensibilité, nos a priori. Malgré la multiplicité des situations, des histoires, un thème ressort : c'est la profonde solitude dans laquelle chaque personnage se trouve avec ses angoisses, ses traumatismes, ses doutes, sa quête de salut. Ce recueil de nouvelles est magnifique. J'ai été bouleversé par certaines histoires. Pour ceux qui ont lu Le Liseur de 6h27, c'est en plus intéressant de découvrir les textes qui ont nourrit son premier roman.

In nomine Tetris : un prêtre s'ennuie pendant les confessions et passe le temps en jouant
Macadam : Une femme traumatisé et handicapé suite à un accident, opératrice dans une gare de péage, attend l'amour
Mosquito : Lors d'une corrida, le torero est empalé par le taureau après que le trompettiste de l'orchestre ait joué une fausse note
Schrapnel : un vieux monsieur allemand, revient en Pologne sur les lieux où durant la seconde guerre mondiale il a été blessé mais sauvé par un bouleau
Menu à la carte : un condamné à mort a commandé son dernier repas qui lui rappelle son enfance
Le jardin des étoiles : un enfant dont le père est décédé dans un accident, réalise petit à petit son absence
Le vieux : un vieux monsieur adepte de la graphologie hante le marché de la ville persuadé qu'il va trouver l'être le plus malveillant dénoncé par son écriture
Brume : un vieux monsieur est en maison de retraite, contre sa volonté,
Rose sparadrap : une petite fille a des terreurs la nuit, persuadée que le croque-mitaine vient la voir, elle ne peut se confier qu'à son beau-père
Sanctuaire : une dame pipi, dans une arène espagnole, célèbre chaque année la mort d'un torero
Temps mort : dans une village, deux églises se font face, l'une catholique, l'autre protestante, lorsque les horloges des deux églises se trouvent décalées de 10 minutes semant la zizanie et la montée des intolérances dans le village
 
Signalé
folivier | Apr 9, 2019 |
Très beau petit roman, plein de tendresse et de délicatesse. Jean-Paul Didierlaurent a reçu de nombreuses récompenses pour ses recueils de nouvelles, et l'écriture, dense, succincte, directe se ressent dans le style de ce roman.
C'est également une belle métaphore sur la l'écriture et les livres et tout ce que peut apporter la littérature comme possibilité de s'évader pour un temps d'une réalité triste, les transports en communs gris et ternes convoyant des êtres fatigués vers des emplois abrutissants, une maison de retraite où végètent ces vieux attendant une fin qui tarde, les sous-sols d'un centre commercial de banlieue où défilent dans les toilettes publiques les clients pressés.
L'idée géniale de lire des extraits de textes, sauvés de la Chose, cette monstrueuse machine dédiée à détruire les livres, sans en connaître le début ni la fin ni le pourquoi ou le comment permet de ressentir cette force de la littérature et son pouvoir imaginaire.
 
Signalé
folivier | 41 autres critiques | Jul 9, 2017 |
200 pages que l'on dévore, tellement l'histoire est insolite. Un livre drôle, avec des personnages aussi attachants qu'inattendus.
 
Signalé
nano33 | 41 autres critiques | Feb 10, 2016 |
Quelle lecture charmante.

Guylain s'occupe de la destruction de livres au pilon, mais adorant les livres, il en sauve chaque jour quelques pages qu'il lit à voix haute dans le RER. Une sorte de diseur public. Jusqu'au jour où il trouve une clé USB qui contient un journal.

Il s'agit du premier roman de l'auteur, déjà primé pour des nouvelles. L'histoire toute simple qu'il nous offre m'a réjouie. Cet auteur a un indéniable talent de conteur. Et si l'histoire reste gentillette, elle n'en est pas moins un agréable moment de lecture.
 
Signalé
Millepages | 41 autres critiques | Jan 30, 2016 |
Le roman, sorte de conte moderne, s'attache à raconter l'histoire d'un trentenaire menant une existence triste et solitaire, parlant essentiellement à son poisson rouge. Amoureux de la littérature, il exècre le poste qu'il occupe dans une société de recyclage de livres où la monstrueuse machine de destruction a broyé les jambes d'un collègue et où le patron aime broyer le moral de ses employés. Chaque matin, il prend le train de 6h27 pour s'y rendre, lisant à voix haute les quelques pages sauvées la veille des mâchoires de la machine.
L'auteur a visiblement souhaité écrire un roman aux accents sucrés/salés. Le résultat est à la vérité plutôt insipide et sans surprise. Malgré quelques pages un peu plus drôles et assez bien vues (l'attitude des utilisateurs des toilettes d'un supermarché en est un exemple), le livre de Jean-Paul Didierlaurent présente un intérêt limité.
On peut aisément passer son chemin. Seuls les inconditionnels du "happy ending" devraient pouvoir plus facilement y trouver leur compte...½
1 voter
Signalé
biche1968 | 41 autres critiques | Aug 11, 2015 |
C'est un livre un peu terrifiant, un peu loufoque mais très charmant qui met en vedette Guylain, un jeune homme amoureux des livres mais un peu paumé qui fait le pire des métiers: celui de destructeur des livres invendus. Son travail le rend malade, mais grâce à une série de gestes salvateurs et avec beaucoup d'aide de la part du destin et de son ami, il parviendra à trouver l'amour... et l'on espère à sortir du marasme.
Bien que ce ne soit pas une grande lecture, c'est un livre qui fait renaître l'espoir, qui montre que même dans la pire des situations peuvent renaître les possibilités et qui nous rappelle que nous sommes tous connectés et que même le plus mince des fils, dans ce cas-ci le livre, peut conduire à de horizons nouveaux.½
 
Signalé
Cecilturtle | 41 autres critiques | Apr 26, 2015 |
Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d'une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine ...
Dans des décors familiers transformés par la magie des personnages hauts en couleurs, voici un magnifique conte moderne, drôle, poétique et généreux : un de ces livres qu'on rencontre rarement.
 
Signalé
Relais | 41 autres critiques | Feb 11, 2015 |