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Richard De Martino

Auteur de Bouddhisme Zen et psychanalyse

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Bouddhisme Zen et psychanalyse (1960) 398 exemplaires

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> Critiques Libres : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/21949
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Fromm-Bouddhisme-Zen-et-psychanalyse/220842

> L'Occident n'est plus très à la mode aujourd'hui et il ne s'aime que dans le mirage de l'autoflagellation. L'idéologie dominante, c'est-à-dire celle qui prétend devoir combattre la plus atroce censure (la « gauche-centre » progressiste), ne nous a-t-elle pas habitué en effet depuis des décennies à valoriser la pensée orientale au détriment de la pensée occidentale ? Comme si, depuis lors, l'une et l'autre n'étaient pas devenues aussi pourries.
colimasson (Babelio)

> Maître Jacques. Suzuki (D.T.) Fromm (Erich). — De Martino (Richard) Bouddhisme Zen et psychanalyse.
In: Archives de sociologie des religions, n°32, 1971. p. 268. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/assr_0003-9659_1971_num_32_1_1875_t1_0268_0000_2

> BOUDDHISME ZEN ET PSYCHANALYSE. — Tout en soulignant certaines différences de méthodes, plusieurs psychanalystes n’hésitent pas à voir en Shâkyamuni un génial précurseur oriental de la psychologie occidentale des profondeurs. Un autre grand disciple de Freud - également dissident de l’orthodoxie freudienne -, le psychanalyste américain Erich Fromm, organisa en 1957 au Mexique un séminaire sur le thème : « Bouddhisme zen et psychanalyse », auquel participèrent une cinquantaine de psychiatres et de psychanalystes. Invité d’honneur, D. T. Susuki prononça une longue allocution portant notamment sur les concepts du moi et de l’inconscient dans le bouddhisme zen. L’intervention de Fromm - profondément remaniée pour l’édition de son livre, tant sa pensée évolua après cette rencontre - visait à souligner les nombreux points de contact entre le Zen et la psychanalyse, tout en désignant quatre grands pôles de convergence.
Le premier a trait à « l’orientation éthique commune au Zen et à l’analyse : le dépassement de l’avidité - que ce soit une avidité matérielle, ou de gloire, ou de tout autre objet - est une des conditions de l’accomplissement zen. Tel est également le but précis que recherche la psychanalyse 1 ».
Le deuxième concerne l’indépendance affirmée des deux systèmes vis-à-vis de toute forme d’autorité : « Une des raisons principales des critiques de Freud contre la religion est d’avoir découvert dans la soumission à Dieu un substitut illusoire pour l’ancienne soumission à un père punitif et protecteur. Dans la croyance en Dieu, l’homme, selon Freud, prolonge sa dépendance infantile au lieu d’assumer la maturité, ce qui signifie ne dépendre que de ses propres forces. Qu’aurait pensé Freud d’une “religion” qui déclare : “quand vous avez prononcé le nom du Bouddha, allez vous rincer la bouche” ? Qu’aurait-il pensé d’une religion qui ne connaît ni Dieu, ni autorité irrationnelle d’aucune forme ? Dont le but véritable est de libérer l’homme de toute dépendance, de le vivifier, de lui montrer qu’il est lui-même - et personne d’autre - responsable de son destin. 2 »
Fromm souligne ensuite que cette attitude d’opposition à l’autorité exige néanmoins, dans le Zen comme dans la psychanalyse, le soutien temporaire d’un « guide », d’un homme qui soit passé par l’expérience que le patient (ou le disciple) doit entreprendre. Là aussi, l’analyste comme le maître zen doivent être lucides sur les mécanismes de dépendance qui s’instaurent dans un premier temps dans la relation, et inciter ensuite le patient ou le disciple à se libérer du lien qui les attache à la parole ou à la personne de son guide.
Quatrième pôle de convergence : de même que l’analyste doit aider le patient à « percer les fictions qui lui encombrent l’esprit et à devenir conscient de ce dont il n’était pas conscient » en écartant toute « tentative de rationalisation, toute béquille, jusqu’au moment ou le patient ne parviendra plus à se dérober », de même le maître zen « accule son disciple » et lui interdit, notamment par la méthode des koans, « toute échappatoire intellectuelle 3 ».
Enfin et surtout, Fromm tente de souligner la similitude de finalité entre les deux systèmes : l’illumination (satori) pour le Zen et la transformation de l’inconscient en conscient pour la psychanalyse. Fromm conclut son exposé par ces propos enthousiastes : « La connaissance du Zen et l’intérêt qu’on y prend peuvent avoir l’influence la plus fructueuse et la plus illuminante sur la théorie et la pratique de l’analyse. Le Zen, pour différent de la psychanalyse qu’il soit dans sa méthode, peut aiguiser l’attention, jeter une lumière nouvelle sur la notion de la vision intérieure. Il peut donner un sens plus élevé à ce qui est à découvrir, à ce qui doit devenir créateur .... Par son opposition absolue à l’intellectualisation, à l’autorité, à la duperie de l’Ego, par son insistance sur l’idéal de bien-être, la pensée zen approfondira et élargira l’horizon de l’analyste. Elle l’aidera à atteindre une conception plus absolue sur la saisie de la réalité en tant qu’idéal d’une perception pleinement consciente 4. »
Mais le psychanalyste américain entend aussi montrer que l’analyse peut être utile au disciple zen « comme un secours contre le danger d’une fausse illumination purement subjective et fondée sur un phénomène psychotique ou hystérique, ou sur un état de transe provoqué par une autosuggestion. L’éclaircissement de l’analyse pourrait aider le disciple zen à écarter les illusions, dont l’absence est la condition même de l’illumination 5 ».
In: Frédéric Lenoir. Erich Fromm : Bouddhisme zen et psychanalyse. In: La rencontre du bouddhisme et de l'occident, Albin Michel (pp. 252-54)
__________________
1. Erich Fromm, D.T. Susuki, Richard de Martino, Bouddhisme zen et psychanalyse, 1960, P.U.F., 1971, p. 139.
2. Id, ibid., p. 140.
3. Id, ibid., p. 142.
4. Id, ibid., pp. 156-57.
5. Id, ibid.,

> Par Collectif (In: Revue Française de Yoga, n°1 (Nouvelle série), 1990. p. 199) Bibliographie détaillée et critique
La dynamique de l’inconscient, la place offerte au moi, la nature et la fonction des koan, comme bases de la pédagogie spirituelle du zen : tous ces thèmes sont confrontés à l’expérience moderne de la connaissance de soi, et touchent à des processus sans cesse présents dans la relation maître-disciple.
____________________
P.U.F., 1981

> D.T. Suzuki, Erich Fromm, Richard de Martino : Bouddhisme zen et psychanalyse, Presses Universitaires de France - Collection Quadrige - 1971. — Lors d’un séminaire tenu au Mexique, ce livre est né de l’intérêt de psychanalystes américains pour la sagesse d’Extrême-Orient. L’ouvrage n’est pas centré sur la notion de thérapie, mais il pose les bases d’un autre regard sur le lien entre conscient et inconscient, et ainsi esquisse une définition de la santé psychique et de sa restauration.
Revue Française de Yoga, (1), Janv. 1990
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Joop-le-philosophe | 5 autres critiques | Dec 19, 2016 |

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