E. M. CioranCritiques
Auteur de De l'inconvénient d'être né
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Critiques
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On ne peut vivre qu'à Paris par Emil Cioran
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Joop-le-philosophe | May 26, 2023 | > Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-Cahiers-1957-1972/18063
> BAnQ (Le couac, mars 1998) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2163328
> BAnQ (Le couac, mars 1998) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2163328
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Joop-le-philosophe | 2 autres critiques | May 12, 2021 | > Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-Lelan-vers-le-pire/237673
> L’ÉLAN VERS LE PIRE, de Cioran, photographies d'Irmeli Jung (Gallimard, quelques pages) — NON. CONTRAIREMENT à ce que la rumeur publique laissait entendre ici au Québec, E.M. Cioran n’est pas mort Loin de là. Et comme pour nous prouver le contraire, lui qui n'aime pas être photographié, le voilà qui publie un livre de quelques aphorismes accompagnés de belles photographies dues à Irmeli Jung. Un pied de nez, quoi.
Non, E.M. Cioran n’est pas mort et il met toujours autant d'énergie à blasphémer la vie. « Tout est superflu. Le vide aurait suffi. » Noire, sa pensée l'est d’autant plus lorsqu’elle est mise en relief par des portraits qui nous montrent l’esprit du penseur. Tout est noir, en effet, dans les photographies d’Irmeli Jung, et d’abord le regard courroucé de Cioran qui semble toujours mécontent d’exister. « Quelle gaffe que tout commencement, la naissance en premier lieu, il va sans dire. »
Sur les quais/sur les toits, Cioran choisit des poses qui nous le montrent continuellement hanté par une limite infranchissable mais attrayante. Comme Beckett, il se tient sur le bord du précipice de l'impossible, de l’innommable. « Le progrès n’est rien d'autre qu’un élan vers le pire. »
Non. Cioran n'est pas mort. Et comme pour répondre à toute prochaine tentative de le déclarer mort avant terme, il discrédite paradoxalement le suicide : « Ce qui compromet le suicide, c’est qu’il faut pour le commettre un minimum de détraquement, alors qu’il devrait être le privilège de tout individu tant soit peu sensé. » Voilà, tout est dit. Il nous reste ces très belles photographies où on peut lire une détresse, une résignation et même une jubilation intérieure de provocation… (Guy FERLAND)
—Le devoir, 19 novembre 1988
> L’ÉLAN VERS LE PIRE, de Cioran, photographies d'Irmeli Jung (Gallimard, quelques pages) — NON. CONTRAIREMENT à ce que la rumeur publique laissait entendre ici au Québec, E.M. Cioran n’est pas mort Loin de là. Et comme pour nous prouver le contraire, lui qui n'aime pas être photographié, le voilà qui publie un livre de quelques aphorismes accompagnés de belles photographies dues à Irmeli Jung. Un pied de nez, quoi.
Non, E.M. Cioran n’est pas mort et il met toujours autant d'énergie à blasphémer la vie. « Tout est superflu. Le vide aurait suffi. » Noire, sa pensée l'est d’autant plus lorsqu’elle est mise en relief par des portraits qui nous montrent l’esprit du penseur. Tout est noir, en effet, dans les photographies d’Irmeli Jung, et d’abord le regard courroucé de Cioran qui semble toujours mécontent d’exister. « Quelle gaffe que tout commencement, la naissance en premier lieu, il va sans dire. »
Sur les quais/sur les toits, Cioran choisit des poses qui nous le montrent continuellement hanté par une limite infranchissable mais attrayante. Comme Beckett, il se tient sur le bord du précipice de l'impossible, de l’innommable. « Le progrès n’est rien d'autre qu’un élan vers le pire. »
Non. Cioran n'est pas mort. Et comme pour répondre à toute prochaine tentative de le déclarer mort avant terme, il discrédite paradoxalement le suicide : « Ce qui compromet le suicide, c’est qu’il faut pour le commettre un minimum de détraquement, alors qu’il devrait être le privilège de tout individu tant soit peu sensé. » Voilà, tout est dit. Il nous reste ces très belles photographies où on peut lire une détresse, une résignation et même une jubilation intérieure de provocation… (Guy FERLAND)
—Le devoir, 19 novembre 1988
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Joop-le-philosophe | May 12, 2021 | > Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-Le-livre-des-leurres/28629
> BAnQ (Tremblay O., Le devoir, 19 déc. 1992, D-2) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2765074
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Joop-le-philosophe | May 9, 2021 | > Nicolas (Amazon) : https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R14BP2639YQZVW?ref=pf_vv_at_pdctrvw_sr...
> Lecture / Ecriture : https://www.lecture-ecriture.com/1184-Ebauches-de-vertige
> Critiques Libres : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7774
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-bauches-de-vertige/16167
> Lecture / Ecriture : https://www.lecture-ecriture.com/1184-Ebauches-de-vertige
> Critiques Libres : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/7774
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-bauches-de-vertige/16167
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Joop-le-philosophe | Mar 11, 2021 | > Marissel André. E.-M. Cioran : De l'inconvénient d'être né (Gallimard).
In: Revue Esprit, No. 432 (2) (FÉVRIER 1974), pp. 364-366. … ; (en ligne),
URL : https://esprit.presse.fr/article/andre-marissel/e-m-cioran-de-l-inconvenient-d-e... ;
https://drive.google.com/file/d/1mBUfk_F1SyFOkkr9vi6SedCZgxKiDLP5/view?usp=shari...
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-De-linconvenient-detre-ne/6131
> "Quelle misère qu'une sensation! L’extase elle-même n'est, peut-être, rien de plus.” Voilà, sous la plume de E. M. Cioran, une phrase, la plus belle sûrement de son livre “De l'inconvénient d'être né”, qui évoque également la fête et la plénitude. Mais Cioran prend le monde à rebours ; les extases y deviennent des misères, parce qu'elles nous rappellent, par leur plein même, la petitesse et le vide que nous sommes. Il y a sous son pessimisme forcené un vieux sentiment gnostique selon lequel l’existant est imparfait du fait même de son existence ; tout se qui s’actualise se diminue, une forme particulière étant la privation de toutes les autres possibles. La naissance est donc le premier moment de la déchéance. Cela nous amène à un autre de ces clairs signaux qui illuminent l’interminable délectation morose de Cioran : “Ce rien de lumière en chacun de nous et qui remonte bien avant notre naissance, bien avant toutes les naissances, c'est ce qu'il importe de sauvegarder, si nous voulons renouer avec cette clarté lointaine, dont nous ne saurons jamais pourquoi nous fûmes séparés.” Ce n'est là toutefois que pâle lueur dans un livre dont la pensée la plus désespérée forme la toile de fond. Pourtant, il reste à cet homme, pour parler du malheur, le style des grands moralistes français, ce qui est déjà un bonheur.
—La presse, 6 avril 1974
In: Revue Esprit, No. 432 (2) (FÉVRIER 1974), pp. 364-366. … ; (en ligne),
URL : https://esprit.presse.fr/article/andre-marissel/e-m-cioran-de-l-inconvenient-d-e... ;
https://drive.google.com/file/d/1mBUfk_F1SyFOkkr9vi6SedCZgxKiDLP5/view?usp=shari...
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-De-linconvenient-detre-ne/6131
> "Quelle misère qu'une sensation! L’extase elle-même n'est, peut-être, rien de plus.” Voilà, sous la plume de E. M. Cioran, une phrase, la plus belle sûrement de son livre “De l'inconvénient d'être né”, qui évoque également la fête et la plénitude. Mais Cioran prend le monde à rebours ; les extases y deviennent des misères, parce qu'elles nous rappellent, par leur plein même, la petitesse et le vide que nous sommes. Il y a sous son pessimisme forcené un vieux sentiment gnostique selon lequel l’existant est imparfait du fait même de son existence ; tout se qui s’actualise se diminue, une forme particulière étant la privation de toutes les autres possibles. La naissance est donc le premier moment de la déchéance. Cela nous amène à un autre de ces clairs signaux qui illuminent l’interminable délectation morose de Cioran : “Ce rien de lumière en chacun de nous et qui remonte bien avant notre naissance, bien avant toutes les naissances, c'est ce qu'il importe de sauvegarder, si nous voulons renouer avec cette clarté lointaine, dont nous ne saurons jamais pourquoi nous fûmes séparés.” Ce n'est là toutefois que pâle lueur dans un livre dont la pensée la plus désespérée forme la toile de fond. Pourtant, il reste à cet homme, pour parler du malheur, le style des grands moralistes français, ce qui est déjà un bonheur.
—La presse, 6 avril 1974
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Joop-le-philosophe | 14 autres critiques | Oct 7, 2020 | > Esprit, No. 115 (6) (Juin 1986), pp. 117-118 : https://esprit.presse.fr/article/sanda-stolojan/exercices-d-admiration-de-cioran...
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-Exercices-dadmiration/92897
> Cioran EXERCICES D'ADMIRATION, essais et portraits. 214 pages. collection Arcades. Gallimard. Paris. 1986 (Formol poche). — Un peu plus haut encore. Tant qu'à y être: signaler que le plus grand styliste français vivant, qui est d'origine roumaine et s'appelle Cioran. vient de publier ce qu’il appelle des Exercices d'admiration. Seize essais et portraits — c'est souvent la même chose pour Cioran — dont l'écriture est à peu près parfaite. Destructeur absolu, pessimiste total, celui qui écrivit en courtes formules tout un livre intitulé joyeusement « De l'inconvénient d'être né », Cioran se livre ici, pour une fois, au jugement favorable de quelques grands noms de la littérature. C’est superbe.
—La presse, 26 avril 1986
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-Exercices-dadmiration/92897
> Cioran EXERCICES D'ADMIRATION, essais et portraits. 214 pages. collection Arcades. Gallimard. Paris. 1986 (Formol poche). — Un peu plus haut encore. Tant qu'à y être: signaler que le plus grand styliste français vivant, qui est d'origine roumaine et s'appelle Cioran. vient de publier ce qu’il appelle des Exercices d'admiration. Seize essais et portraits — c'est souvent la même chose pour Cioran — dont l'écriture est à peu près parfaite. Destructeur absolu, pessimiste total, celui qui écrivit en courtes formules tout un livre intitulé joyeusement « De l'inconvénient d'être né », Cioran se livre ici, pour une fois, au jugement favorable de quelques grands noms de la littérature. C’est superbe.
—La presse, 26 avril 1986
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Joop-le-philosophe | 2 autres critiques | Oct 7, 2020 | > Babelio : https://www.babelio.com/livres/Cioran-Le-crepuscule-des-pensees/34142
> BAnQ (Côté R., Le devoir, 9 sept. 1995, pp. 1 et 4) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2771288
> LE CRÉPUSCULE DES PENSÉES, de Cioran. — « La décoloration des passions, l'adoucissement des instincts et toute cette dilution de l'âme moderne nous ont désappris les consolations de la colère, et affaibli en nous la vitalité de la pensée, d'où émane l'art de blasphémer. Shakespeare et l'Ancien Testament montrent des hommes par rapport auxquels nous sommes des singes infatués ou des damoiseaux effacés, qui ne savent pas remplir l'espace de leurs douleurs et de leurs joies, provoquer la nature ou Dieu. Voilà où nous ont amenés quelques siècles d'éducation et de bêtise savante ! Autrefois, les mortels criaient, aujourd'hui ils s'ennuient. L'explosion cosmique de la conscience a fait place à l'intimité. Endure et crève ! C'est la devise de la distinction pour l'homme moderne. » Editions de L'Herne, Paris, 1991.
—L'Originel, (6), Été 1996, (p. 108)
> BAnQ (Côté R., Le devoir, 9 sept. 1995, pp. 1 et 4) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2771288
> LE CRÉPUSCULE DES PENSÉES, de Cioran. — « La décoloration des passions, l'adoucissement des instincts et toute cette dilution de l'âme moderne nous ont désappris les consolations de la colère, et affaibli en nous la vitalité de la pensée, d'où émane l'art de blasphémer. Shakespeare et l'Ancien Testament montrent des hommes par rapport auxquels nous sommes des singes infatués ou des damoiseaux effacés, qui ne savent pas remplir l'espace de leurs douleurs et de leurs joies, provoquer la nature ou Dieu. Voilà où nous ont amenés quelques siècles d'éducation et de bêtise savante ! Autrefois, les mortels criaient, aujourd'hui ils s'ennuient. L'explosion cosmique de la conscience a fait place à l'intimité. Endure et crève ! C'est la devise de la distinction pour l'homme moderne. » Editions de L'Herne, Paris, 1991.
—L'Originel, (6), Été 1996, (p. 108)
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Joop-le-philosophe | 2 autres critiques | Sep 18, 2020 | Entre désespoir et ironie noire, les pensées de Cioran sont toujours aussi efficaces et redoutables à lire.
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Dug87 | 14 autres critiques | Feb 3, 2014 | De la joie, de la bonne humeur, mais surtout beaucoup de vérités sur la vie, habituellement enfouies au fond de soi, pour se la rendre plus tolérable et moins absurde. On s'assoupit par instinct de survie, mais Cioran est éveillé, et il nous réveille.
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Hank77 | 14 autres critiques | Sep 5, 2010 | Signalé
rouzejp | 2 autres critiques | Sep 2, 2015 | Liens
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VIAF Cioran, Émile M. 1911-1995 (English)
DNB Cioran, Emile M. (German)
LT character (English)
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